paroles de la chanson Toutes les couleurs – PIERRE LAPOINTE) MENU. PAROLES; ARTISTES + Ajouter des paroles. Accueil. Pierre Lapointe . Toutes les couleurs lyrics. Paroles de Toutes les
Portrait de celle qui a ravi le coeur des spectateurs français. Pour la premiĂšre fois de l'histoire des Miss France, une reprĂ©sentante de la Guyane a Ă©tĂ© Ă©lue. Il s'agit d'Alicia Aylies, 18 ans, sacrĂ©e ce samedi 17 dĂ©cembre Ă  l'Arena de Montpellier, devant 8,2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs. La ravissante jeune femme, Ă©tudiante en premiĂšre annĂ©e de droit Ă  l'universitĂ© de Guyane, succĂšde ainsi Ă  la douce Iris Mittenaere, Miss France 2016. NĂ©e le 21 avril 1988 Ă  Fort-de-France, en Martinique, Alicia Aylies est nĂ©e de deux parents martiniquais, Marie-Chantal et Philippe, et mesure 1,78m. Selon les informations publiĂ©es sur la Toile, elle est fille unique, vit avec sa mĂšre Ă  Matoury et a obtenu son bac scientifique en juin dernier, soit quelques mois Ă  peine avant d'ĂȘtre sacrĂ©e Miss Guyane, le 8 octobre Ă  Cayenne. Comme elle le rĂ©vĂ©lait elle-mĂȘme dans son portrait rĂ©alisĂ© pour le concours, l'une de ses passions est l'escrime, sport qu'elle a rĂ©guliĂšrement pratiquĂ© dĂšs l'Ăąge de 4 ans. "Ce sport m'a permis de voyager dans toute la France pour des compĂ©titions", a-t-elle dĂ©clarĂ©. Je rĂȘve de mannequinat mais je sais que c'est un milieu oĂč il est trĂšs difficile de se rĂ©aliser Se dĂ©crivant comme une jeune femme dĂ©terminĂ©e ayant "l'Ăąme d'une compĂ©titrice", celle qui a une page officielle sur Instagram s'est Ă©galement dite passionnĂ©e de chant, de lecture et de musique. Lors de l'Ă©lection, la ravissante Guyanaise a dĂ» se prĂȘter au jeu des questions des spectateurs en dĂ©voilant le voeu qu'elle souhaiterait exaucer "J'aurais rĂ©ellement aimĂ© ĂȘtre un mannequin plutĂŽt connu, qui aurait bien Ă©voluĂ© dans la photo", a-t-elle glissĂ©. Avant d'ĂȘtre Ă©lue, Alicia Aylies avait affirmĂ© qu'elle souhaitait reprĂ©senter la diversitĂ© des peuples de la France et porter haut les couleurs de la Guyane, rĂ©gion encore trop "mĂ©connue" selon elle. AuprĂšs de Paris Match, elle avait confirmĂ© ses rĂȘves de mannequinat, tout en gardant en objectif sa volontĂ© de poursuivre des Ă©tudes sĂ©rieuses. "Comme beaucoup de jeunes femmes, je rĂȘve de mode, de podium et de grands dĂ©filĂ©s et de couturiers, mais je sais aussi que c'est un milieu oĂč il est trĂšs difficile de se rĂ©aliser. Alors je garde avant tout comme objectif, de m'accomplir pleinement dans la fonction de juriste que je vise, car la justice reste pour moi un principe de vie irremplaçable." AuprĂšs du magazine Gala, sa maman n'a de son cĂŽtĂ© pas pu contenir son Ă©motion et sa fiertĂ©. "Alicia n'a que 18 ans mais je lui fais tota­le­ment confiance. Elle sait ce qu'elle veut, elle sait oĂč elle va, elle est entiĂšre. Et je sais aussi qu'elle est trĂšs bien entou­rĂ©e dans cette nouvelle aven­ture", a dĂ©clarĂ© Marie-Chantal. Une belle annĂ©e, pleine de rencontres et d'expĂ©riences magiques, se dessine pour Alicia Aylies.
3Nous nous proposons ici de tenter de retracer le sĂ©jour d’AndrĂ© Schwarz-Bart en Guyane, Ă  partir des informations dont nous disposons : des souvenirs de Serge Patient, le tĂ©moignage de Simone Schwarz-Bart et les recherches de Yann Plougastel11, des archives de correspondances avec le Seuil12, et quelques notes laissĂ©es ici ou lĂ  dans des
En savoir plusPour certains Ă©lĂšvesLa rĂšgle est invisible tant qu’elle n’apparaĂźt pas de maniĂšre explicite et rĂ©guliĂšre Ă  chaque fois qu’il en est besoin.La rĂšgle est changeante Ă  chaque fois que des mots diffĂ©rents sont utilisĂ©s pour la dire, ou Ă  chaque nouvel rĂšgle n’existe plus si plus personne n’est lĂ  pour la dire les Ă©lĂšves n’ont pas appris la forme d’auto-contrainte que l’école attend d’eux se souvenir de la rĂšgle seul et se l’auto-appliquer.Ces Ă©lĂšves ont besoin d’outils trĂšs concrets pour apprĂ©hender la va alors Fixer l’énonciation des rĂšgles choisir des mots prĂ©cis pour dire chaque rĂšgle que l’on souhaite travailler, et ne plus les changer. Associer Ă  chaque rĂšgle un geste simple, que chaque adulte pourra effectuer en mĂȘme temps qu’il dira la rĂšgle. Identifier le mot-clĂ© d’une rĂšgle sur lequel on mettra un accent tonique en l’ visuellement leur utilisation en les Ă©crivant dans les lieux oĂč elles sont utiles et en leur associant des codes couleurs et/ou des pictogrammes. L’exemple le plus connu est la couleur rouge qui vient souligner l’interdit, Ă©ventuellement associĂ©e au pictogramme Attention » ou Stop ».Pictogramme Attention ». © RĂ©seau CanopĂ©Pictogramme Stop ». © RĂ©seau CanopĂ©Cet affichage des rĂšgles peut donner lieu, en particulier dans le 2nd degrĂ©, Ă  une contractualisation avec l’élĂšve. Dans ce cas, il est indispensable que celui-ci soit actĂ© au niveau de l’équipe pĂ©dagogique sous la forme considĂ©rĂ©e comme la plus appropriĂ©e, et permettant Ă  l’élĂšve d’ĂȘtre partie prenante de celui-ci, afin de mieux accepter les consĂ©quences d’un non-respect des rĂšgles Ă©tablies permis de conduire de l’élĂšve, fiche de suivi
.GĂ©nĂ©raliser ces maniĂšres de fonctionner dans l’idĂ©al, faire en sorte que tous les adultes de l’établissement adoptent ces maniĂšres de fonctionner, et si possible pour tous les Ă©lĂšves, au moins dans la maniĂšre de dire la rĂšgle pour que les Ă©lĂšves ayant des difficultĂ©s avec la rĂšgle apprĂ©hendent Ă©galement le fait qu’elle s’adresse Ă  tous de maniĂšre identique.Il est plus facile de travailler avec peu de rĂšgles, qui auront Ă©tĂ© choisies pour ĂȘtre les plus larges peut choisir de distinguer les rĂšgles de la classe des rĂšgles s’appliquant dans les parties communes de maniĂšre Ă  faire diffĂ©rer les rĂšgles d’une classe Ă  l’autre si c’est le choix des enseignants.Exemple avec la rĂšgle de prise de parole En classe on lĂšve le doigt et on attend d’ĂȘtre interrogĂ© pour parler. »Cette rĂšgle est explicite mais complexe deux consignes.1. Tout d’abord il nous faut choisir les mots Ă  utiliser pour dire la rĂšgle. Il est important de prĂ©server l’explicite. Ici nous pouvons au moins la simplifier en On lĂšve la main et on attend d’ĂȘtre interrogĂ© pour parler. » La rĂšgle pourrait ĂȘtre encore simplifiĂ©e en devenant on lĂšve le doigt », mais il manque alors l’information attendre » qui est nĂ©cessaire aux Ă©lĂšves en cours d’apprentissage de la rĂšgle ; l’explicite doit ĂȘtre Pouce levĂ© ». © RĂ©seau CanopĂ©2. Choix d’un geste on peut dĂ©cider du geste de lever la main soi-mĂȘme ou bien de lever la main en y associant un claquement bref des doigts. Dans un premier temps on exĂ©cute le geste tout en disant la rĂšgle. Dans un deuxiĂšme temps on peut choisir de faire juste le geste lorsque l’élĂšve est loin pour ne pas hausser le ton ou pour ne pas s’interrompre ou dĂ©ranger le groupe, ou tout simplement parce que l’élĂšve Ă  qui on s’adresse rĂ©agit mieux au simple geste. Le geste fait alors office de remise en mĂ©moire de la rĂšgle et permet Ă  l’élĂšve d’ĂȘtre capable de s’en souvenir seul. L’élĂšve peut alors ĂȘtre fĂ©licitĂ© oralement ou par un signe cela concourt au renforcement positif du comportement Choix de l’accent tonique ici on peut le mettre sur lĂšve » ou sur attend » selon ce qui est le plus difficile Ă  faire pour l’ Et choix d’une couleur, le plus classique Ă©tant alors le vert pour donner la parole et le rouge pour stopper par exemple une parole sans doigt levĂ© ou interrogation au prĂ©alable.Une fois les balises » choisies il conviendra Ă  la fois d’apprendre aux Ă©lĂšves Ă  les utiliser et de faire en sorte que les consĂ©quences en cas de manquements, tout comme les fĂ©licitations en cas d’utilisations correctes, soient Ă  la fois explicites et elles aussi Ă  la construction de l’adaptationAucun de ces outils ne pourra fonctionner sans un entraĂźnement prĂ©alable, comme pour tout nouvel mise en place d’une nouvelle adaptation relĂšve d’un vĂ©ritable apprentissage. Comme toute rĂšgle, elle va ĂȘtre testĂ©e par les Ă©lĂšves il conviendra donc une fois les adaptations dĂ©cidĂ©es de s’y tenir strictement, et durant un laps de temps suffisant pour les Ă©valuer en gĂ©nĂ©ral environ un trimestre.Source Clic images - RĂ©seau rĂšgle de prise de parole peut sembler n’ĂȘtre pas celle Ă  travailler en prioritĂ©, au vu des difficultĂ©s Ă  expression comportementale rencontrĂ©es par certains Ă©lĂšves. Pourtant il s’avĂšre qu’elle est extrĂȘmement intĂ©ressante. Elle s’applique Ă  tous les Ă©lĂšves de la classe, qui la retrouveront tout au long de leur scolaritĂ© comme une compĂ©tence sociale d’écolier qui sera rĂšgle amĂšne finalement Ă  travailler sur la gestion du groupe dans son ensemble. Elle est souvent dans la liste des rĂšgles de classe, mais est-elle facile Ă  respecter systĂ©matiquement ? Sommes-nous invariants dans son exigence, selon le moment et selon l’élĂšve ? Est-ce indiquĂ© au groupe ?Pour travailler la lisibilitĂ© il est possible de dĂ©couper les temps de classe la rĂšgle de lever le doigt est en vigueur de maniĂšre stricte sur tel temps, et sur tel autre la rĂšgle sera on chuchote ». Aucune hiĂ©rarchie dans les niveaux de prise de parole, simplement des cadres ou des moments d’utilisation diffĂ©rents, explicites et ce cas on mettra Ă©galement en place des mots invariants et un code couleur qui rappelleront le mode de prise de parole Ă  utiliser selon le moment. On peut Ă©galement diviser la classe physiquement en utilisant par exemple du scotch orange que l’on collera par terre, et dĂ©terminer le registre sonore Ă  adopter selon la place de l’enseignant de tel cotĂ©, souvent celui du tableau, on lĂšve la main et on attend d’ĂȘtre interrogĂ© pour parler » et de tel autre cĂŽtĂ© on chuchote ». Autre exemple, l’utilisation des lumiĂšres pour indiquer le code de prise de parole en vigueur Ă  tel ou tel autre possibilitĂ© de travail choisir des moments pendant lesquels on applique strictement tel registre sonore. Ces temps peuvent ĂȘtre dĂ©limitĂ©s soit par type d’activitĂ© si celle-ci est bien lisible et si son dĂ©but comme sa fin sont clairement annoncĂ©s, soit par une durĂ©e prĂ©dĂ©terminĂ©e dans ce cas utiliser un time-timer ou autre marqueur de temps. Par exemple, pendant le temps d’accueil, on chuchote », puis pendant le temps suivant de x min, on lĂšve la main et on attend d’ĂȘtre interrogĂ© pour parler », chaque temps, l’enseignant fait le point en fin de pĂ©riode en insistant sur les rĂ©ussites du groupe Ă  respecter le code en en vigueur Source Ă  l’adaptation peut Ă©galement s’appuyer, en particulier dans le 2nd degrĂ©, sur un tutorat avec un adulte qui pourra ĂȘtre choisi en accord avec l’élĂšve. Cet enseignant pourra faire un point hebdomadaire avec l’élĂšve en prenant appui sur les outils de suivi mis en place. Dans ce cadre, il sera important de valoriser un processus d’auto-Ă©valuation permettant de vĂ©rifier le principe d’acceptation des rĂšgles par l’élĂšve et les consĂ©quences induites. Il sera important de valoriser un principe de fermetĂ© bienveillante.
Voustrouverez ci-dessous les paroles , la vidéo musicale et la traduction de Toutes Les Couleurs - Ninho dans différentes langues. La vidéo musicale avec la piste audio de la chanson
MickaĂ«l MancĂ©e, porte-parole charismatique du mouvement en Guyane, a annoncĂ© ce lundi 18 avril son retrait du collectif Pou Lagwiyann DĂ©kolĂ© ». Ce dernier a expliquĂ© lors d’une confĂ©rence de presse que l’évolution de la mobilisation et des Ă©vĂ©nements » n’étaient plus en adĂ©quation » avec sa vision des choses. Ce lundi soir il s’est abstenu, lors d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du collectif, sur le choix de reprendre et d’intensifier les barrages routiers. Lire via le lien suivant, la dĂ©claration de presse de MichaĂ«l MancĂ©e ou Ecoutez les raisons de son dĂ©part sur Radio PĂ©yi Julie V / Photo Samia Maquigny

Lecollectif Pou La Gwiyann dĂ©kolĂ©, aprĂšs avoir listĂ© chacune de ses revendications, avait revu ses exigences Ă  la hausse : "Ça paraĂźt gros un milliard, mais par rapport au retard que nous avons, ce n'est rien !", a estimĂ© l’un des porte-parole du groupe.En plus du milliard annoncĂ© ce week-end par le gouvernement, JoĂ«lle PrĂ©vot-MadĂšre, l'un des leaders du collectif, souhaite

C’est la 10Ăšme Ă©dition de La RĂ©sidence Artistique des arts de la parole ». Un Ă©vĂ©nement organisĂ© en parallĂšle du festival international du conte Paul Henri GĂ©rard de Mana. Plusieurs artistes internationaux ont Ă©tĂ© invitĂ©s. Espace rĂ©gional Hidair rue des frĂšres Ă  Mana. Dans cette salle, cinq artistes d’univers musicaux diffĂ©rents rĂ©pĂštent dans une parfaite harmonie une mĂ©lodie collaborative. Un concept nouveau et apprĂ©ciĂ© par les participants de cette rĂ©sidence artistique des arts de la parole. PROF – A artiste auteur-compositeur Ă  Paris explique "Le fait d'ĂȘtre en rĂ©sidence et de travailler sur quatre jours sur quatre morceaux avec des artistes diffĂ©rents c'est motivant...Ce n'est pas comme travailler en studio. Ici c'est quatre artistes, quatre tendances." Le collectif Une participation collective et rigoureuse qui doit aboutir grĂące Ă  des consonances diffĂ©rentes, Ă  la crĂ©ation d’une chanson. Les genres musicaux distincts de ces artistes doivent nourrir la mĂ©lodie primaire. Jean-Marie Ragald artiste auteur-compositeur Martinique prĂ©cise "Moi je suis un zoukeur, on va rajouter des notes africaines, du violon, des influences zouk reggae avec Prof-A et du dance-hall avec J Max. Cela va donner un morceau plein de couleur et original ." Chaque rĂ©sidence est un apprentissage et une formidable expĂ©rience de cohĂ©sion et de transmission musicale. Prof-A, Thierry Cham, Jean-Marie Ragald, J MAX, Julian Augustin et Adaman Ouedraogo restitueront leurs travaux le 3 novembre lors de la Nuit du Conte Ă  Mana. Le reportage de Guyane la1Ăšre
Cesdeux semaines d’expĂ©dition dans les eaux guyanaises ont Ă©tĂ© l’occasion de confirmer la prĂ©sence de trĂšs nombreuses espĂšces d’animaux marins (poissons, oiseaux, cĂ©tacĂ©s) Alors qu’en Guyane les regards se tournent instinctivement vers la terre et la forĂȘt, nous pouvons affirmer maintenant sans le moindre doute que les eaux guyanaises sont tout
L’Esprit des Lois 1748 est surtout connu pour ĂȘtre un ouvrage philosophique et un des ancĂȘtres de la gĂ©opolitique. Pourtant, Montesquieu n’utilise pas toujours les codes traditionnels du discours philosophique pour faire comprendre ses idĂ©es. Voici un modĂšle de l'argumentation par l'absurde, fondĂ©e sur le recours Ă  l'ironie. Un brillant rĂ©quisitoire contre l'esclavage... MONTESQUIEU De l'esclavage des NĂšgres Si j'avais Ă  soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nĂšgres esclaves, voici ce que je dirais Les peuples d'Europe ayant exterminĂ© ceux de l'AmĂ©rique, ils ont dĂ» mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir Ă  dĂ©fricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'Ă  la tĂȘte ; et ils ont le nez si Ă©crasĂ©, qu'il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un ĂȘtre trĂšs sage, ait mis une Ăąme, surtout une Ăąme bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de l'humanitĂ©, que les peuples d'Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une maniĂšre plus marquĂ©e. On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, Ă©tait d'une si grande consĂ©quence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nĂšgres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui chez des nations policĂ©es, est d'une si grande consĂ©quence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-lĂ  soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait Ă  croire que nous ne sommes pas nous-mĂȘmes chrĂ©tiens. Des petits esprits exagĂšrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains car, si elle Ă©tait telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tĂȘte des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d'en faire une gĂ©nĂ©rale en faveur de la misĂ©ricorde et de la pitiĂ©. Montesquieu, De l'Esprit des lois. XV, 5 "De l'esclavage des nĂšgres", 1748. POUR BIEN CERNER LE FONCTIONNEMENT DE CE TYPE DE TEXTE CONSULTER L'ARTICLE DE POMMIER Au 18Ăšme siĂšcle, le conte philosophique a permis de soulever nombre de problĂšmes grĂące au dĂ©tour du rĂ©cit divertissant. Ainsi dans Candide ou l'Optimisme, Voltaire s'attaque Ă  la philosophie optimiste de Leibnitz. Il met son hĂ©ros naĂŻf dans des situations politiques, religieuses ou sociales oĂč tout va mal, dĂ©nonçant ironiquement les travers de la sociĂ©tĂ© de son temps. Dans le chapitre XIX, le hĂ©ros Ă©ponyme accompagnĂ© de son prĂ©cepteur Pangloss et de son domestique Cacambo, quittent le pays de l'Eldorado et sont confrontĂ©s immĂ©diatement au problĂšme de l'esclavage, en Guyane hollandaise. VOLTAIRE, Candide 1759 chapitre XIX, le nĂšgre de Surinam En approchant de la ville, ils rencontrĂšrent un nĂšgre Ă©tendu par terre, n’ayant plus que la moitiĂ© de son habit, c’est-Ă -dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait Ă  ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. – Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu lĂ , mon ami, dans l’état horrible oĂč je te vois ? – J’attends mon maĂźtre, M. Vanderdendur, le fameux nĂ©gociant, rĂ©pondit le nĂšgre. – Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traitĂ© ainsi ? – Oui, monsieur, dit le nĂšgre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vĂȘtement deux fois l’annĂ©e. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe je me suis trouvĂ© dans les deux cas. C’est Ă  ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mĂšre me vendit dix Ă©cus patagons sur la cĂŽte de GuinĂ©e, elle me disait » Mon cher enfant, bĂ©nis nos fĂ©tiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l’honneur d’ĂȘtre esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par lĂ  la fortune de ton pĂšre et de ta mĂšre. » HĂ©las ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fĂ©tiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas gĂ©nĂ©alogiste ; mais si ces prĂȘcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une maniĂšre plus horrible. – Ô Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas devinĂ© cette abomination; c’en est fait, il faudra qu’à la fin je renonce Ă  ton optimisme. – Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo. – HĂ©las ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Et il versait des larmes en regardant son nĂšgre; et en pleurant, il entra dans Surinam. TEXTE DE L’ABBE RAYNAL extrait de l’Histoire des Deux Indes 1770, Ă©crit en collaboration avec DIDEROT long pamphlet anticolonial EncyclopĂ©die du monde colonial, l'ouvrage polĂ©mique et politique sera censurĂ© Ă  trois reprises et connaĂźtra prĂšs de cinquante Ă©ditions en moins de vingt ans. Le succĂšs sans prĂ©cĂ©dent du livre est aussi celui d'une vaste entreprise europĂ©enne Ă  la fois Ă©ditoriale et intellectuelle rĂ©unissant derriĂšre l'abbĂ© Raynal une multitude de savants, voyageurs, philosophes et littĂ©rateurs, qui attirera Ă  son auteur, dans le dernier quart du XVIIIe siĂšcle, une renommĂ©e universelle. Creuset de l'idĂ©al dĂ©mocratique, son Ɠuvre a servi de rĂ©fĂ©rence Ă  la RĂ©volution française ; elle constitue un des points de dĂ©part de la pensĂ©e politique du XIXe siĂšcle. Parue en 1770, sans nom d’auteur, augmentĂ©e de plusieurs Ă©ditions jusqu’en 1780, l’Histoire des deux Indes est une Ɠuvre considĂ©rable 10 volumes consacrĂ©e Ă  l’expansion coloniale de l’Europe au XVIIIe siĂšcle. AttribuĂ©e Ă  l’abbĂ© Raynal, c’est en fait un ouvrage collectif. Diderot y collabora, et rĂ©digea probablement les pages consacrĂ©es Ă  l’esclavage. - Mais les NĂšgres sont une espĂšce d’hommes nĂ©s pour l’esclavage. Ils sont bornĂ©s, fourbes, mĂ©chants ; ils conviennent eux-mĂȘmes de la supĂ©rioritĂ© de notre intelligence, et reconnaissent presque la justice de notre empire. - Les NĂšgres sont bornĂ©s, parce que l’esclavage brise tous les ressorts de l’ñme. Ils sont mĂ©chants, pas assez avec vous. Ils sont fourbes, parce qu’on ne doit pas la vĂ©ritĂ© Ă  ses tyrans. Ils reconnaissent la supĂ©rioritĂ© de notre esprit, parce que nous avons perpĂ©tuĂ© leur ignorance ; la justice de notre empire, parce que nous avons abusĂ© de leur faiblesse. Dans l’impossibilitĂ© de maintenir notre supĂ©rioritĂ© par la force, une criminelle politique s’est rejetĂ©e sur la ruse. Vous ĂȘtes presque parvenus Ă  leur persuader qu’ils Ă©taient une espĂšce singuliĂšre, nĂ©e pour l’abjection et la dĂ©pendance, pour le travail et le chĂątiment. Vous n’avez rien nĂ©gligĂ© pour dĂ©grader ces malheureux, et vous leur reprochez ensuite d’ĂȘtre vils. - Mais ces NĂšgres Ă©taient nĂ©s esclaves. - A qui, barbares, ferez-vous croire qu’un homme peut ĂȘtre la propriĂ©tĂ© d’un souverain ; un fils, la propriĂ©tĂ© d’un pĂšre ; une femme, la propriĂ©tĂ© d’un mari ; un domestique, la propriĂ©tĂ© d’un maĂźtre ; un nĂšgre, la propriĂ©tĂ© d’un colon ? Etre superbe et dĂ©daigneux qui mĂ©connais tes frĂšres, ne verras-tu jamais que ce mĂ©pris rejaillit sur toi ? [
] - Mais l’esclave a voulu se vendre. S’il s’appartient Ă  lui-mĂȘme, il a le droit de disposer de lui. S’il est maĂźtre de sa vie, pourquoi ne le serait-il pas de sa libertĂ© ? C’est Ă  lui Ă  se bien apprĂ©cier. C’est Ă  lui Ă  stipuler ce qu’il croit valoir. Celui dont il aura reçu le prix convenu l’aura lĂ©gitimement acquis. - L’homme n’a pas le droit de se vendre, parce qu’il n’a pas celui d’accĂ©der Ă  tout ce qu’un maĂźtre injuste, violent, dĂ©pravĂ© pourrait exiger de lui. Il appartient Ă  son premier maĂźtre, Dieu, dont il n’est jamais affranchi. Celui qui se vend fait avec son acquĂ©reur un pacte illusoire car il perd la valeur de lui-mĂȘme. Au moment qu’il la touche, lui et son argent rentrent dans la possession de celui qui l’achĂšte. Que possĂšde celui qui a renoncĂ© Ă  toute possession ? Que peut avoir Ă  soi, celui qui s’est soumis Ă  ne rien avoir ? Pas mĂȘme de la vertu, pas mĂȘme de l’honnĂȘtetĂ©, pas mĂȘme une volontĂ©. Celui qui s’est rĂ©duit Ă  la condition d’une arme meurtriĂšre, est un fou et non pas un esclave. L’homme peut vendre sa vie, comme le soldat ; mais il n’en peut consentir l’abus, comme l’esclave et c’est la diffĂ©rence de ces deux Ă©tats. Nicolas de CONDORCET, RĂ©flexion sur l’esclavage des nĂšgres, 1784. ÉpĂźtre* dĂ©dicatoire, aux NĂšgres esclaves Mes amis, Quoique je ne sois pas de la mĂȘme couleur que vous, je vous ai toujours regardĂ© comme mes frĂšres. La nature vous a formĂ©s pour avoir le mĂȘme esprit, la mĂȘme raison, les mĂȘmes vertus que les Blancs. Je ne parle ici que de ceux d’Europe, car pour les Blancs des Colonies, je ne vous fais pas l’injure de les comparer avec vous, je sais combien de fois votre fidĂ©litĂ©, votre probitĂ©, votre courage ont fait rougir vos maĂźtres. Si on allait chercher un homme dans les Isles de l’AmĂ©rique, ce ne serait point parmi les gens de chair blanche qu’on le trouverait. Votre suffrage ne procure point de places dans les Colonies, votre protection ne fait point obtenir de pensions, vous n’avez pas de quoi soudoyer les avocats ; il n’est donc pas Ă©tonnant que vos maĂźtres trouvent plus de gens qui se dĂ©shonorent en dĂ©fendant leur cause, que vous n’en avez trouvĂ©s qui se soient honorĂ©s en dĂ©fendant la vĂŽtre. Il y a mĂȘme des pays oĂč ceux qui voudraient Ă©crire en votre faveur n’en auraient point la libertĂ©. Tous ceux qui se sont enrichis dans les Isles aux dĂ©pens de vos travaux et de vos souffrances, ont, Ă  leur retour, le droit de vous insulter dans des libelles calomnieux ; mais il n’est point permis de leur rĂ©pondre. Telle est l’idĂ©e que vos maĂźtres ont de la bontĂ© de leur droit ; telle est la conscience qu’ils ont de leur humanitĂ© Ă  votre Ă©gard. Mais cette injustice n’a Ă©tĂ© pour moi qu’une raison de plus pour prendre, dans un pays libre, la dĂ©fense de la libertĂ© des hommes. Je sais que vous ne connaĂźtrez jamais cet Ouvrage, et que la douceur d’ĂȘtre bĂ©ni par vous me sera toujours refusĂ©e. Mais j’aurai satisfait mon cƓur dĂ©chirĂ© par le spectacle de vos maux, soulevĂ© par l’insolence absurde des sophismes de vos tyrans. Je n’emploierai point l’éloquence, mais la raison, je parlerai, non des intĂ©rĂȘts du commerce, mais des lois de la justice. Vos tyrans me reprocheront de ne dire que des choses communes, et de n’avoir que des idĂ©es chimĂ©riques ; en effet, rien n’est plus commun que les maximes de l’humanitĂ© et de la justice ; rien n’est plus chimĂ©rique que de proposer aux hommes d’y conformer leur conduite. *EpĂźtre genre littĂ©raire qui aborde des sujets variĂ©s Ă  la maniĂšre d’une lettre. Elle remplit aussi un rĂŽle de dĂ©dicace ici. ARGUMENTATION PAR LA DEDUCTION extrait de Victor SCHOELCHER, Dictionnaire politique, encyclopĂ©dique, du langage et de la science politique 1842 Cet article Esclave, esclavage », rĂ©digĂ© par V. Schoelcher, appartient Ă  un dictionnaire qui fut composĂ© par un collectif de dĂ©putĂ©s, publicistes et journalistes libĂ©raux. V. Schoelcher choisit de partir d’un constat gĂ©nĂ©ral – l’esclavage est la honte de l’humanitĂ© – pour dĂ©velopper ensuite tous les aspects condamnables de ce phĂ©nomĂšne. Il utilise ainsi, contrairement Ă  B. Constant, une dĂ©marche dĂ©ductive, allant du gĂ©nĂ©ral au particulier. L’Esclavage est une de ces grandes hontes de l’humanitĂ© qui font que l’on courbe la tĂȘte presque avec dĂ©sespoir lorsqu’on en suit les traces en lisant les rĂ©cits des Ăąges passĂ©s. Si haut que l’on remonte dans l’histoire, on trouve l’Esclavage Ă©tabli et formant pour ainsi dire la base de l’organisation sociale. Une masse Ă©norme d’hommes a, depuis quarante siĂšcles, rempli dans l’humanitĂ© le rĂŽle des fondations d’une maison enfouis au fond des tĂ©nĂšbres de l’abrutissement moral, ils portaient passivement le vaste Ă©difice, pendant qu’un petit nombre d’ĂȘtres privilĂ©giĂ©s jouissait Ă  la surface de la vie et de la lumiĂšre. L’Esclavage est un fait qui s’explique malheureusement de lui-mĂȘme il est tout simple que celui qui ne se respecte point dans son semblable oblige Ă  le servir l’homme qu’il peut dompter. Pour celui-lĂ  un homme est un animal comme les autres, et il l’utilise Ă  son profit ainsi qu’il ferait d’une mule ou d’un chien. [
] Mais l’Esclavage n’est point uniquement une offense Ă  l’humanitĂ© ; ce qu’il a enfantĂ© de vices, de barbaries, de dĂ©sordres, est incalculable ; il fut le plus grand obstacle au progrĂšs vers lequel on marche de nos jours avec une admirable rapiditĂ©, comparativement avec ce qui s’est opĂ©rĂ© durant la longue et funeste pĂ©riode oĂč il a rĂ©gnĂ© sur les centres de civilisation. [
] Aujourd’hui, le principe de la fraternitĂ© de tous les hommes est reconnu ; malgrĂ© les serfs qui gĂ©missent encore attachĂ©s Ă  la glĂšbe, l’Europe y a donnĂ© son consentement unanime ; elle est en marche vers sa complĂšte rĂ©alisation, et celui qui interroge l’avenir peut entrevoir sans ĂȘtre trop tĂ©mĂ©raire le jour oĂč il ne restera pas un Esclave sur la surface du globe. Jour heureux et sublime, oĂč la grande famille humaine communiera dans un mĂȘme esprit ! Note la glĂšbe dĂ©signe le sol, la terre. ARGUMENTATION PAR ANALOGIE Utilisant un raisonnement inductif du particulier au gĂ©nĂ©ral, B. CONSTANT part des problĂšmes de politique Ă©trangĂšre que l’esclavage aggrave pour en venir Ă  la dĂ©nonciation gĂ©nĂ©rale d’une pratique rĂ©voltante. La traite est la cause ou le prĂ©texte des outrages nombreux qu’éprouve sans cesse le pavillon Je n’examine point si les Anglais la rĂ©priment par Ă©goĂŻsme ou par philanthropie2 ; et si je devais m’expliquer Ă  cet Ă©gard, je conviendrais volontiers que je n’attribue guĂšre de philanthropie Ă  un ministĂšre qui s’oppose froidement Ă  la dĂ©livrance des Grecs qu’on massacre, et qui repousse des Ăźles Ioniennes3 de malheureux blessĂ©s, coupables Ă  ses yeux d’avoir combattu pour leur patrie. Mais sans approfondir les motifs, les faits me suffisent. La traite sert d’apologie4 Ă  cette surveillance arrogante que les Anglais exercent sur nos vaisseaux ; tantĂŽt les accusant de piraterie, tantĂŽt leur supposant des intelligences avec les nĂ©gociants de leurs colonies, ils les arrĂȘtent, les saisissent, les traĂźnent dans leurs ports pour les juger. N’ĂȘtes-vous pas impatients, Messieurs, de soustraire notre pavillon Ă  cette inquisition5 humiliante ? Faites des lois fortes, faites-les exĂ©cuter fortement, et ne souffrez plus que les Français s’exposent, pour un gain criminel, Ă  ĂȘtre jugĂ©s par des Ă©trangers [
]. Messieurs, nous ne voulons ni le malheur ni le dĂ©sordre dans les colonies. Nous dĂ©plorons les calamitĂ©s qui les ont frappĂ©es ; mais pour Ă©carter les malheurs, pour prĂ©venir les dĂ©sordres, pour ne pas voir les calamitĂ©s se renouveler, faites cesser la traite. Si ce n’est par humanitĂ©, que ce soit par prudence ; si ce n’est par prudence, que ce soit par dignitĂ©. La traite peuple vos colonies d’ennemis qui seront un jour terribles voyez Saint-Domingue6. La traite soumet vos vaisseaux Ă  l’insolence de l’étranger lisez les registres de l’amirautĂ© anglaise. La traite flĂ©trit aux yeux de l’Europe et ceux qui la font et ceux qui la tolĂšrent rappelez-vous les rĂ©solutions des gouvernements unis par la Sainte-Alliance7. B. CONSTANT, Discours Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s 5 mai 1822 NOTES 1. Le pavillon français mĂ©tonymie pour dĂ©signer la flotte française. 2. Philanthropie terme créé au 18Ăšme s. Ă  partir du grec philos, ami, et anthropos, homme pour dĂ©signer l’amour du genre humain. 3. Allusion aux consĂ©quences du soulĂšvement hellĂ©nique de 1821 contre l’Empire ottoman, qui aboutira Ă  la crĂ©ation d’un Etat grec en 1827. 4. Apologie dĂ©fense, justification. 5. Inquisition investigation rigoureuse faite avec arbitraire et acharnement. 6. Saint-Domingue Ăźle des CaraĂŻbes aujourd’hui partagĂ©e entre la RĂ©publique d’HaĂŻti et la RĂ©publique dominicaine. La rĂ©volte des esclaves menĂ©e en 1818 par Toussaint Louverture y fut particuliĂšrement sanglante. 7. Sainte-Alliance pacte, conclu en 1815 par les AlliĂ©s de Paris, aprĂšs Waterloo. On y recommandait – entre autres mesures – la suppression de la traite des esclaves. L’ESCLAVAGE CORPUS DE TEXTES A – Voltaire, Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. B – Saint-Lambert, ZimĂ©o, 1769. C – Laurent GaudĂ©, Sang nĂ©grier, 2006. VOLTAIRE, extrait de Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. Dans ce conte philosophique, Scarmentado1, comme beaucoup de jeunes EuropĂ©ens aisĂ©s de l’époque, effectue un voyage autour du monde et fait l’expĂ©rience de l’injustice. L’extrait suivant propose le dernier Ă©pisode et la clĂŽture de l’Ɠuvre. Il me restait de voir l’Afrique, pour jouir de toutes les douceurs de notre continent. Je la vis en effet. Mon vaisseau fut pris par des corsaires nĂšgres2. Notre patron fit de grandes plaintes ; il leur demanda pourquoi ils violaient ainsi les lois des nations. Le capitaine nĂšgre lui rĂ©pondit Vous avez le nez long, et nous l’avons plat ; vos cheveux sont tout droits et notre laine est frisĂ©e ; vous avez la peau de couleur de cendre, et nous de couleur d’ébĂšne3 ; par consĂ©quent nous devons, par les lois sacrĂ©es de la nature, ĂȘtre toujours ennemis. Vous nous achetez aux foires de la cĂŽte de GuinĂ©e, comme des bĂȘtes de somme4, pour nous faire travailler Ă  je ne sais quel emploi aussi pĂ©nible que ridicule. Vous nous faites fouiller Ă  coups de nerfs de bƓuf5 dans des montagnes pour en tirer une espĂšce de terre jaune qui par elle-mĂȘme n’est bonne Ă  rien, et qui ne vaut pas, Ă  beaucoup prĂšs, un bon oignon d’Égypte ; aussi quand nous vous rencontrons, et que nous sommes les plus forts, nous vous faisons esclaves, nous vous faisons labourer nos champs, ou nous vous coupons le nez et les oreilles6. » On n’avait rien Ă  rĂ©pliquer Ă  un discours si sage. J’allai labourer le champ d’une vieille nĂ©gresse, pour conserver mes oreilles et mon nez. On me racheta au bout d’un an. J’avais vu tout ce qu’il y a de beau, de bon et d’admirable sur la terre je rĂ©solus de ne plus voir que mes pĂ©nates7. Je me mariai chez moi je fus cocu, et je vis que c’était l’état le plus doux de la vie8. Voltaire, Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. 1. Le nom du personnage est une combinaison de deux termes italiens, signifiant littĂ©ralement maigre d’esprit ». 2. L’adjectif nĂšgre » Ă©tait couramment employĂ© pour dĂ©signer les populations d’Afrique. 3. L’ébĂšne est un bois noir. 4. Animal utilisĂ© Ă  porter des charges. 5. Creuser sous les coups de fouet. 6. Couper les oreilles Ă©tait une des sanctions prĂ©vues pour les esclaves fugitifs. 7. Expression mĂ©taphorique familiĂšre pour dĂ©signer la maison, le foyer. 8. Allusion Ă  l’expression proverbiale cocu et content ». SAINT-LAMBERT, ZimĂ©o 1769 Dans ce passage du conte philosophique, ZimĂ©o raconte comment il a Ă©tĂ© fait esclave et les Ă©vĂ©nements horribles qu’il a vĂ©cus, notamment son voyage sur un navire nĂ©grier1. Il y avait plus d’un mois que nous Ă©tions en mer, les vents Ă©taient faibles et notre course Ă©tait lente ; enfin, les vents nous manquĂšrent absolument. Depuis quelques jours, les Portugais ne nous donnaient de vivres que ce qu’il en fallait pour nous empĂȘcher de mourir. Deux NĂšgres dĂ©terminĂ©s Ă  la mort2 s’étaient refusĂ© toute espĂšce de nourriture, et ils nous faisaient passer, en secret, le pain et les dattes qu’on leur donnait je les cachais avec soin dans l’intention de les employer Ă  conserver les jours d’EllaroĂ©3. Le calme continuait les mers sans vagues, sans ondes, sans flots, prĂ©sentaient une surface immense et immobile oĂč notre vaisseau semblait attachĂ©. L’air Ă©tait aussi tranquille que les eaux. Le soleil et les Ă©toiles, dans leur marche paisible et rapide, n’interrompaient pas ce profond repos qui rĂ©gnait dans le ciel et sur les mers. Nous portions sans cesse les yeux sur cet espace uniforme et sans rives, terminĂ© par la voĂ»te du ciel, qui semblait nous enfermer dans un vaste tombeau. Quelquefois nous prenions les ondulations de la lumiĂšre pour un mouvement des eaux ; mais cette erreur Ă©tait de courte durĂ©e. Quelquefois en nous promenant sur le tillac4, nous reprenions pour du vent l’agitation que nous imprimions Ă  l’air ; mais Ă  peine avions-nous suspendu nos pas, que nous nous retrouvions environnĂ©s du calme universel. BientĂŽt nos tyrans rĂ©servĂšrent pour eux le peu qui restait de vivres, et ordonnĂšrent qu’une partie des Noirs serait la pĂąture5 de l’autre. Je ne puis vous dire si cette loi si digne des hommes de votre race, me fit plus d’horreur que la maniĂšre dont elle fut reçue. Je lisais sur tous les visages une joie avide6, une terreur sombre, une espĂ©rance barbare ; je les voyais, ces malheureux compagnons d’un mĂȘme esclavage, s’observer avec une attention vorace et des yeux de tigres. Les premiĂšres victimes furent choisies dans le nombre de ceux que la faim avait le plus accablĂ©s c’était deux jeunes filles du village d’OnĂ©bo. J’entends encore les cris de ces infortunĂ©es ; je vois encore les larmes couler sur les visages de leurs compagnes affamĂ©es qui les dĂ©voraient. Saint-Lambert, ZimĂ©o, 1769. 1. Navire affrĂ©tĂ© pour la traite des Noirs, c’est-Ă -dire le commerce des esclaves d’Afrique. 2. RĂ©solus Ă  mourir. 3. Compagne de ZimĂ©o. 4. Pont supĂ©rieur d’un navire. 5. Nourriture que l’on donne aux animaux. 6. Envieuse et immodĂ©rĂ©e. L. GAUDE, Sang nĂ©grier 2006 La nouvelle prĂ©sente le rĂ©cit d’un capitaine de navire nĂ©grier. Ce dernier raconte l’évĂ©nement qui a fait basculer sa vie et l’a rendu fou. Lors d’une escale Ă  Saint-Malo, cinq esclaves s’enfuient du navire
 AprĂšs la mort de l’un d’entre eux, qui se jette d’une muraille, une chasse Ă  l’homme s’organise avec l’aide des habitants pour rattraper les quatre derniers fugitifs. Nous avons arpentĂ© les rues avec nos torches. Le bruit de nos sabots sur les pavĂ©s rĂ©sonnait avec le son sĂ©vĂšre de l’autoritĂ©. La ville se mit Ă  grouiller de plusieurs rumeurs. On en avait vu un prĂšs de la porte Saint-Louis. Un autre sur les toits du marchĂ© couvert. C’étaient des gĂ©ants aux dents qui brillaient dans la nuit. MĂȘme nous qui connaissions ces nĂšgres pour les avoir eus sous nos pieds pendant trois semaines de traversĂ©e, mĂȘme nous qui savions qu’ils n’avaient rien de gĂ©ants mais Ă©taient secs et Ă©puisĂ©s comme des fauves en captivitĂ©, nous laissions dire. Les hommes avaient besoin de cela. Il fallait que croisse1la dĂ©mence2 pour que nous sortions de nous-mĂȘmes. Le premier fut abattu une heure Ă  peine aprĂšs le dĂ©but du couvre-feu. Le coup de mousquet3 fit sursauter les rats des ruelles. Il avait Ă©tĂ© trouvĂ© face au Grand-BĂ©4, sur le point de traverser Ă  la nage pour fuir la ville. De toute façon, il se serait noyĂ©, mais on lui tira dans le dos puis on le ramena jusque devant la cathĂ©drale pour que chacun puisse voir Ă  quoi ressemblaient ces nĂšgres. Plus tard, un autre fut bastonnĂ©5 par des paysans qui le trouvĂšrent recroquevillĂ© dans un coin de la rue de la Pie-qui-Boit. Il avait dĂ» faire une chute car il ne bougeait plus. La cheville fracturĂ©e, peut-ĂȘtre. Les gardes se jetĂšrent sur lui avec jubilation6 et lui brisĂšrent les os sans qu’il eĂ»t le temps de rĂąler sur le pavĂ©. Le troisiĂšme, je le ramenai vivant moi-mĂȘme. Je le trouvai dans la cave d’un tonnelier7, terrorisĂ© et tremblant de faim, je le traĂźnai par les cheveux jusqu’à la place de la cathĂ©drale, je le montrai Ă  la foule, je le forçai Ă  s’agenouiller et je lui tranchai la gorge. Nous avons aimĂ© ce spectacle. Chacun de nous a ressenti au plus profond de lui que c’était ce qu’il fallait faire cette nuit tenir la bĂȘte Ă  ses pieds et l’immoler. Aujourd’hui que j’y repense, je mesure combien nous Ă©tions loin de nous-mĂȘmes. J’aurais dĂ» tout faire pour garder ce nĂšgre vivant. J’avais fait le plus difficile. Je n’avais plus qu’à le ramener au navire et Ă  le plonger Ă  fond de cale avec ses congĂ©nĂšres. J’en aurais tirĂ© un bon prix. Mais non. Cette nuit-lĂ , il fallait du sang. À moins qu’au fond, ce ne soit le contraire. À moins, oui, que nous n’ayons jamais Ă©tĂ© aussi proches de nous-mĂȘmes que cette nuit-lĂ , acceptant pour un temps les grondements de notre ĂȘtre comme seul souverain. La dĂ©capitation du nĂšgre souleva une vague de folie. Tout le monde savait qu’il n’en restait plus qu’un et chacun voulait ĂȘtre celui qui l’attraperait. À l’instant oĂč le corps du suppliciĂ© tomba Ă  mes pieds mollement, comme un sac vide qui vient soupirer au sol, un cri lointain monta des toits de la ville. C’était lui, lĂ -bas, le dernier nĂšgre Ă©chappĂ©, qui appelait. Il devait se prĂ©parer au combat, invoquer les esprits de son peuple ou nous maudire. C’était lui le dernier nĂšgre, lĂ -bas, qui nous dĂ©fiait. Laurent GaudĂ©, Sang nĂ©grier, 2006. 1. Qu’augmente. 2. Folie. 3. Arme Ă  feu. 4. Île trĂšs proche de Saint-Malo, sur laquelle avait Ă©tĂ© bĂąti un fort. 5. RouĂ© de coups de bĂątons. 6. Joie avide. 7. Artisan qui fabrique et rĂ©pare des tonneaux. Lire un extrait de Tamango MERIMEE, 1829. Le roi Tamango a Ă©tĂ© fait prisonnier par un trafiquant d’esclaves. Il est embarquĂ© sur le bateau l’EspĂ©rance avec sa femme AychĂ© et d’autres captifs vers la Martinique oĂč ils doivent ĂȘtre vendus. Un jour, AychĂ© lui jeta un biscuit en lui faisant un signe que lui seul comprit. Le biscuit contenait une petite lime c’était de cet instrument que dĂ©pendait la rĂ©ussite du complot. D’abord Tamango se garda bien de montrer la lime Ă  ses compagnons ; mais, lorsque la nuit fut venue, il se mit Ă  murmurer des paroles inintelligibles qu’il accompagnait de gestes bizarres. Par degrĂ©s, il s’anima jusqu’à pousser des cris. A entendre les intonations variĂ©es de sa voix, on eĂ»t dit qu’il Ă©tait engagĂ© dans une conversation animĂ©e avec une personne invisible. Tous les esclaves tremblaient, ne doutant pas que le diable ne fĂ»t en ce moment mĂȘme au milieu d’eux. Tamango mit fin Ă  cette scĂšne en poussant un cri de joie. Camarades, s’écria-t-il, l’esprit que j’ai conjurĂ© vient enfin de m’accorder ce qu’il m’avait promis, et je tiens dans mes mains l’instrument de notre dĂ©livrance. Maintenant il ne vous faut plus qu’un peu de courage pour vous faire libres. » Il fit toucher la lime Ă  ses voisins, et la fourbe*, toute grossiĂšre qu’elle Ă©tait, trouva crĂ©ance auprĂšs d’hommes encore plus grossiers. AprĂšs une longue attente vint le grand jour de vengeance et de libertĂ©. Les conjurĂ©s, liĂ©s entre eux par un serment solennel, avaient arrĂȘtĂ© leur plan aprĂšs une mĂ»re dĂ©libĂ©ration. Les plus dĂ©terminĂ©s, ayant Tamango Ă  leur tĂȘte, lorsqu’ils monteraient Ă  leur tour sur le pont, devaient s’emparer des armes de leurs gardiens ; quelques autres iraient Ă  la chambre du capitaine pour y prendre les fusils qui s’y trouvaient. Ceux qui seraient parvenus Ă  limer leurs fers devaient commencer l’attaque ; mais, malgrĂ© le travail opiniĂątre de plusieurs nuits, le plus grand nombre des esclaves Ă©tait incapable de prendre une part Ă©nergique Ă  l’action. Aussi trois Noirs robustes avaient la charge de tuer l’homme qui portait dans sa poche la clef des fers, et d’aller aussitĂŽt dĂ©livrer leurs compagnons enchaĂźnĂ©s. *fourbe ruse ou tromperie. TEXTE D’AIME CESAIRE, EXTRAIT DU CAHIER D’UN RETOUR AU PAYS NATAL 1947 Et au milieu de tout cela je dis hurrah ! mon grand-pĂšre meurt, je dis hurrah ! la vieille nĂ©gritude progressivement se cadavĂ©rise. Il n’y a pas Ă  dire c’était un bon nĂšgre. Les Blancs disent que c’était un bon nĂšgre, un vrai bon nĂšgre, le bon nĂšgre Ă  son bon maĂźtre. Je dis hurrah ! C’était un trĂšs bon nĂšgre, la misĂšre lui avait blessĂ© poitrine et dos et on avait fourrĂ© dans sa pauvre cervelle qu’une fatalitĂ© pesait sur lui qu’on ne prend pas au collet1 ; qu’il n’avait pas puissance sur son propre destin ; qu’un Seigneur mĂ©chant avait de toute Ă©ternitĂ© Ă©crit des lois d’interdiction en sa nature pelvienne2 ; et d’ĂȘtre le bon nĂšgre ; de croire honnĂȘtement Ă  son indignitĂ©, sans curiositĂ© perverse de vĂ©rifier jamais les hiĂ©roglyphes3 fatidiques. C’était un trĂšs bon nĂšgre et il ne lui venait pas Ă  l’idĂ©e qu’il pourrait houer4, fouir5, couper tout, tout autre chose vraiment que la canne insipide C’était un trĂšs bon nĂšgre. Et on lui jetait des pierres, des bouts de ferraille, des tessons de bouteille, mais ni ces pierres, ni cette ferraille, ni ces bouteilles
 O quiĂštes annĂ©es de Dieu sur cette motte terraquĂ©e7 ! et le fouet disputa au bombillement8 des mouches la rosĂ©e sucrĂ©e de nos plaies. Je dis hurrah ! La vieille nĂ©gritude progressivement se cadavĂ©rise l’horizon se dĂ©fait, recule et s’élargit et voici parmi des dĂ©chirements de nuages la fulgurance d’un signe le nĂ©grier9 craque de toute part
 Son ventre se convulse et rĂ©sonne
 L’affreux tĂ©nia10 de sa cargaison ronge les boyaux fĂ©tides de l’étrange nourrisson des mers ! Et ni l’allĂ©gresse des voiles gonflĂ©es comme une poche de doublons rebondie, ni les tours jouĂ©s Ă  la sottise dangereuse des frĂ©gates policiĂšres ne l’empĂȘchent d’entendre la menace de ses grondements intestins En vain pour s’en distraire le capitaine pend Ă  sa grand’vergue11 le nĂšgre le plus braillard ou le jette Ă  la mer, ou le livre Ă  l’appĂ©tit de ses molosses La nĂ©graille aux senteurs d’oignon frit retrouve dans son sang rĂ©pandu le goĂ»t amer de la libertĂ© [
] NOTES 1. Dans le texte, sens de arrĂȘter » prendre au collet. 2. Formule Ă©nigmatique, Ă  prendre au sens de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration » bas ventre, lieu de l’enfantement. 3. Au singulier, signe de l’écriture Ă©gyptienne ; au pluriel, Ă©criture illisible et mystĂ©rieuse allusion Ă  une interprĂ©tation du texte biblique allant dans le sens d’une malĂ©diction du peuple noir. 4. Verbe houer » formĂ© sur le substantif houe » qui dĂ©signe une pioche Ă  large fer courbĂ©. Signifie donc piocher ». 5. Creuser le sol. 6. Tranquilles. 7. ComposĂ©e de terre et d’eau. 8. Bourdonnement. 9. Bateau qui transportait les esclaves noirs pour en assurer la traite. 10. Ver parasite de l’intestin de l’homme. 11. PiĂšce de bois disposĂ©e entre les mĂąts et servant Ă  attacher les voiles. Viensen nous ĂŽ saint-esprit Tu fais jaillir la vie et la lumiĂšre Viens en nous ĂŽ saint-esprit Pour qu’éclate un million de couleurs Viens en nous ĂŽ saint-esprit La libertĂ© du feu crĂ©ateur Viens en
Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , sur la blogosphĂšre de rĂ©information, les pronostics vont bon train... Bien qu'il soit relativement aisĂ© d'entrevoir ce qui nous attend, moyennant un minimum de bon sens et quelques dĂ©ductions logiques, il est par contre beaucoup plus difficile de donner des dates, ou d'Ă©tablir un quelconque "agenda". Devant de si graves incertitudes, il est normal que le survivaliste - et plus gĂ©nĂ©ralement toute personne soucieuse de sa famille et de son devenir - se tourne vers d'autres moyens d'investigation un peu moins "ordinaires"... RĂ©guliĂšrement, les Ă©conomistes les mieux informĂ©s nous avertissent d'un effondrement imminent, qui n'en finit plus de se faire attendre. On nous assure que le systĂšme bancaire est exsangue, qu'il est au bord du gouffre, et qu'il ne manque plus qu'un petit pas en avant pour que tout s'effondre. Pourtant, tout continue comme avant ; Les riches s'enrichissent de plus en plus, et les pauvres suivent la pente inverse, comme toujours. De leur cĂŽtĂ©, les gĂ©opoliticiens aiment Ă  nous effrayer avec leur troisiĂšme guerre mondiale, qui, elle aussi, ne cesse de jouer Ă  cache-cache. Paraissant imminente et inĂ©luctable un jour, pour s'Ă©loigner aussi vite le lendemain, au grĂ© des humeurs de la classe dirigeante et des circonstances. Bref, les incertitudes demeurent, plus que jamais. Pour le survivaliste et ceux qui se prĂ©parent, cette incertitude est pesante. Non pas qu'ils aimeraient que tout cela se produise enfin. Ils voudraient juste savoir en quoi "cela" consisterait, de maniĂšre Ă  pouvoir stocker les Ă©quipements nĂ©cessaires et planifier les stratĂ©gies adĂ©quates. Histoire de ne pas empiler des tenues hawaĂŻennes dans l'hypothĂšse d'un basculement des pĂŽles, entre autre. AssurĂ©ment, il serait extrĂȘmement utile d'avoir un calendrier fiable des rĂ©jouissances Ă  venir, mais force est de reconnaĂźtre que tout le monde est plus ou moins dans l'impasse Ă  ce niveau, y compris les personnes les mieux informĂ©es, ou supposĂ©es telles. Pourtant, il y a quelques dizaines d'annĂ©es de cela, parfois quelques siĂšcles, des gens l'ont Ă©tabli, avec moult dĂ©tails, et l'ont transmis en leur temps pour servir aux gĂ©nĂ©rations futures. Ces gens, ce sont les mystiques et les voyants. Marie-Julie Jahenny 1840 - 1950 La fiĂšre bretonne qui, en 1882, annonçait l'islamisation de la France ! Il est probable que la simple Ă©vocation de tels mots sur un blog comme Survivre au Chaos en fasse bondir plus d'un. Mon but n'est pas de lancer la polĂ©mique sur le bien fondĂ© de ces prĂ©dictions, voire l'existence du phĂ©nomĂšne prophĂ©tique en lui-mĂȘme. Personnellement, je crois que les gens qui se font un point d'honneur Ă  se limiter aux seules choses que leurs sens peuvent percevoir, ou leur esprit concevoir, perdent 99 % des occasions d'apprendre et d'Ă©largir leur conscience. Il existe des choses bien rĂ©elles que l'homme ne verra, ni ne comprendra jamais. Ne pas reconnaĂźtre cela est vanitĂ© ; Le reste est affaire de jugement personnel. Quels sont les critĂšres qui vaudraient que l'on accorde un certain crĂ©dit aux prophĂ©ties ? Personnellement, j'en vois deux en particulier, tout deux liĂ©s Ă  la personnalitĂ© de celles ou ceux qui en sont Ă  l'origine Le dĂ©sintĂ©ressement. Les grands mystiques ou les vrais voyants ont toujours refusĂ© l'argent et les avantages matĂ©riels, considĂ©rant que leur don leur avait Ă©tĂ© donnĂ© dans le seul but d'aider les autres. La justesse des prĂ©dictions. Celles qui concernaient des Ă©vĂ©nement de leur temps, et qui s'Ă©taient avĂ©rĂ©es justes ; Ou qui n'Ă©taient point vraies en leur temps, mais qui le sont devenues par la suite. Il existe certaines personnes qui rĂ©pondent Ă  ces deux critĂšres. Parmi les mystiques, on peut citer Marie-Julie Jahenny, qui fut certainement la plus prolixe Ă  propos de la pĂ©riode que nous vivons actuellement. Chez les voyants, le bavarois Alois Irlmaier, simple sourcier Ă  l'origine, dont la justesse pratiquement sans faute des prĂ©dictions qu'il faisait Ă  ses contemporains finit par lui attirer les visites des grands de son Ă©poque. Un ouvrage vient de paraĂźtre, qui cite ces deux visionnaires abondamment. Il s'agit du livre de Claude d'Elendil " De Nostradamus Ă  Alois Irlmaier. Conversations sur les ProphĂ©ties, Guerres Civiles EuropĂ©ennes et TroisiĂšme Conflit Mondial - 2017-2033 " paru il y a quelques semaines aux Ă©ditions Domus. On peut dire que dĂšs la couverture, le ton est lancĂ©... Je tenais Ă  le terminer avant la fin de cette annĂ©e, pour vous livrer mes premiĂšres impressions. C'est un ouvrage solide et parfaitement argumentĂ©, une gageure vu le sujet traitĂ©. Le plus actuel aussi. Rien qu'en cela, il sort de l'ordinaire et se dĂ©marque nettement de la plupart dĂ©jĂ  parus. Pour servir de fil conducteur Ă  sa dĂ©monstration, l'auteur part d'une voyance d'Irlmaier, qui se dĂ©compose en sept Ă©tapes distinctes Tout d'abord, il y aura le bien-ĂȘtre matĂ©riel comme jamais ! Puis suivra la perte de la foi, comme jamais auparavant. LĂ -dessus, il y aura la perversion des mƓurs, comme jamais. A ce moment-lĂ  arrivera un nombre important d'Ă©trangers dans le pays. Il rĂ©gnera une grosse inflation, L'argent perdra encore et toujours de sa valeur. Suivra ensuite la rĂ©volution... Alors les russes attaqueront Ă  l'Ouest pendant la nuit. Et l'auteur de dĂ©montrer mĂ©thodiquement chacun de ces points, en s'appuyant sur les Ă©vĂ©nements de notre temps. C'est un choix judicieux, qui rend la chronologie encore plus actuelle et pertinente. De nombreuses autres prophĂ©ties venant de mystiques ou de voyants dignes de confiance permettent de complĂ©ter le tableau, et de fournir des dates relativement prĂ©cises. Vous l'aurez devinĂ©, nous en sommes Ă  l'Ă©tape n° 4. La prochaine selon Irlmaier doit ĂȘtre la banqueroute Ă©conomique, avant mĂȘme les conflits civils et la troisiĂšme guerre mondiale. Tous ces Ă©vĂ©nements Ă©tant bien entendu intimement liĂ©s, et rapprochĂ©s les uns des autres. Les plus sceptiques pourront rĂ©pondre que les pĂ©riodes d'inflation et d'effondrement monĂ©taire ont toujours existĂ©, Ă  toutes les Ă©poques. Certes. Mais alors que penser de Marie-Julie qui, du fin fonds de sa Bretagne, prĂ©disait il y a plus d'un siĂšcle que la France deviendrait mahomĂ©tane ? N'Ă©tait-ce pas une chose totalement impensable au 19° siĂšcle ? Ces mĂȘmes sceptiques ne l'auraient-ils pas traitĂ©e de folle s'ils avaient vĂ©cu Ă  son Ă©poque ? Cliquer sur l'image pour l'Ă©largir C'est Ă  mon sens un ouvrage capital, que tout survivaliste, et pas seulement, devrait avoir lu. Il m'est impossible de le rĂ©sumer ici, tant il est dense et fouillĂ©. Le but n'est pas non plus de vous lĂącher quelques dates, qui n'auraient que peu de valeur sans les argumentaires qui vont avec. Comme je n'ai de cesse de le rĂ©pĂ©ter Ă  travers les pages de ce blog, le mental sera d'une importance capitale pour qui veut survivre, sans doute autant que les armes et les Ă©quipements. Et je crois aussi que les prophĂ©ties, entre autres, permettent de le prĂ©parer doucement. Je crois que la Foi sera la meilleure arme pour combattre la peur et le dĂ©sespoir face au chaos. Elle seule donnera la force vĂ©ritable et fixera un but Ă  chacun ; Pas une ambition politique aussi stĂ©rile qu’éphĂ©mĂšre, mais un vĂ©ritable but de vie terrestre et Ă©ternelle que rien ne pourra surpasser. C’est aussi pour cela que les islamistes nous dominent aujourd’hui, car mĂȘme si la foi qu’ils possĂšdent est corrompue, elle leur confĂšre la force ; Cette force qui manque tant Ă  nos compatriotes. Car si les prophĂ©ties nous disent que l’humanitĂ© dans sa majoritĂ© est promise Ă  ĂȘtre anĂ©antie, elles laissent aussi entendre que certains en rĂ©chapperont. Le but de ce blog, et des ouvrages comme celui de Claude d'Elendil, est que nous puissions en faire partie. Compte tenu de la violence terrible qui progresse, de l’absence de perspectives et de perte de spiritualitĂ© actuelles, je crains que beaucoup de personnes sombrent dans l’abandon et ne se laissent mourir Ă  cause de leur incomprĂ©hension de la situation. Nous sommes incapables de modifier ce qui approche, mais s’y prĂ©parer manifeste dĂ©jĂ  une volontĂ© de vivre Ă  travers la survie. Dans une Ă©poque d’une totale barbarie, la conservation de notre humanitĂ©, et surtout de notre Ăąme, sera sans doute l’aspect le plus difficile Ă  prĂ©server. Quelles prĂ©dictions pour cette annĂ©e 2017 ? Une descente continue aux enfers, avec, trĂšs probablement, de nouveaux attentats encore plus rĂ©voltants ou meurtriers. Un nouveau PrĂ©sident, qui, quel qu'il soit, nous entraĂźnera un peu plus vers le fond. Une emprise toujours plus forte de l'islam, et une rĂ©pression proportionnellement plus violente pour les peuples europĂ©ens qui tenteraient d'y rĂ©sister. Jusqu'aux terribles affrontements terminaux, qui renverront les horreurs de la rĂ©volution dite française au rang de contes pour enfants. Je ne peux que vous inviter Ă  lire l'ouvrage de Claude d'Elendil ; Il sera d'une aide prĂ©cieuse pour vos prĂ©paratifs... Le blog
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