Pluspersonne peut entrer,mon coeur affiche complet, Je t'aime comme un fou, je t'aime Ă  la folie, on m'a retirĂ© tout mes points, je t'aime comme c'est plus permis, Et comme en un Ă©clair t'es rentrĂ©e dans ma vie, J'ai dis non Ă  la taule, plus jamais les soucis, c'qui est dit est dit,c'qui est fait est fait, par le frĂšre Louis-Hyacinthe Petitot Le pĂšre Louis-Hyacinthe Petitot 1870-1934 a publiĂ© plu­sieurs excellentes vies de saints notamment saint Dominique, sainte Jeanne d’Arc, sainte Bernadette. Cette Ă©tude est parue en 1930 aux Éditions du Cerf sous le titre La Passion. I. L’Agonie, ou l’Oraison de JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani. PrĂ©lude 1. – L’agonie de JĂ©sus est avant tout une priĂšre Les hommes en gĂ©nĂ©ral retiennent facilement ce qui frappe leur imagination ou Ă©meut leur sensibilitĂ©, mais ils oublient volontiers ce qui est un exemple et un enseignement utiles Ă  leur perfection morale. Tous les esprits quelque peu cultivĂ©s savent que JĂ©sus immĂ©diatement avant la passion a traversĂ© les angoisses de l’agonie au jardin de GethsĂ©mani, mais combien peu ont soin de se rappeler qu’alors il a surtout beaucoup et inlassablement priĂ©. Le mot agonie en grec dĂ©signe une tristesse profonde ou encore un violent combat moral, mais non prĂ©cisĂ©ment l’agonie physique, soit les derniers spasmes avant la mort. Ce terme n’est d’ailleurs employĂ© qu’une seule fois, par saint Luc, tandis que les trois Évangiles synoptiques parlent constamment de priĂšre. C’est pourquoi les exĂ©gĂštes les plus exacts intitulent cet Ă©pisode PriĂšre de JĂ©sus Ă  GethsĂ©mani [1]. Que JĂ©sus ait Ă©tĂ© triste au point d’agoniser vraiment jusqu’aux spasmes, jusqu’au rĂąle qui prĂ©sage la fin, nous l’admettons avec Bossuet, mais le fait pourrait ĂȘtre Ă  la rigueur contestĂ©. Ce qui est indubitable, c’est qu’une longue priĂšre, l’une des plus longues dans la vie de JĂ©sus que nous ait relatĂ©e l’Évangile, a Ă©tĂ© le vĂ©ritable prĂ©lude de la passion. Et c’est malheureusement lĂ  un exemple mĂ©morable et une insigne leçon que les hommes oublient trop souvent et qu’ils oublieront toujours. Étudions donc et mĂ©ditons l’agonie de JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani, mais surtout n’oublions pas qu’elle fut avant tout une fervente et inlassable priĂšre. 2. – Le jardin de GethsĂ©mani Le jardin de GethsĂ©mani ne doit pas Ă©voquer Ă  notre imagination l’un de ces jardins particuliers composĂ©s de pelouses verdoyantes, de corbeilles fleuries, d’arbres taillĂ©s avec art, d’allĂ©es circulaires, soigneusement sablĂ©es ; le jardin de GethsĂ©mani Ă©tait simplement un champ labourĂ©, plantĂ© de nombreux oliviers. Il Ă©tait situĂ© au bord de la vallĂ©e du CĂ©dron, au pied de la trĂšs haute colline ou mont des Oliviers. ReprĂ©sentons-nous un domaine assez vaste dĂ©coupĂ© sur la pente de la montagne. Il est clos par un mur en pierres sĂšches ; des blocs de moyenne grosseur nullement Ă©quarris ont Ă©tĂ© tant bien que mal disposĂ©s les uns sur les autres ; l’ensemble forme une muraille Ă©paisse, Ă©lĂ©mentaire et rustique, dĂ©passant en hauteur la taille de l’homme. Du cĂŽtĂ© de la vallĂ©e, sur le chemin qui longe le CĂ©dron, une baie mĂ©nagĂ©e dans la muraille est close par une porte en bois. Le mot GethsĂ©mani signifie pressoir d’huile. Dans ce domaine assez important on avait dĂ» construire, non loin de la porte d’entrĂ©e, un petit bĂątiment contenant le pressoir, c’est-Ă -dire une lourde meule de pierre que des serviteurs, quelquefois des esclaves ou des bĂȘtes de somme, faisaient circuler dans une cavitĂ© cimentĂ©e ou pratiquĂ©e dans le rocher. Cette maison, installation rustique comme la Palestine en comptait et en compte encore un si grand nombre [2] », pouvait offrir aux apĂŽtres un abri pour la nuit quand le maĂźtre jugeait bon de ne pas retourner jusqu’à BĂ©thanie. Car JĂ©sus, nĂ© dans une grotte, Ă©levĂ© pauvrement, savait se contenter pour ses apĂŽtres et pour lui du moindre rĂ©duit. 3. – Jardin de dĂ©lices et jardin de supplices Le domaine de GethsĂ©mani, champ d’oliviers assez vaste, labourĂ© Ă  la fin de l’automne, avant la tombĂ©e des grandes pluies, contenant quelques grottes obscures et profondes, composĂ© d’un sol aride, de beaucoup de pierres, de bancs de rochers Ă©mergeant du sol, irrĂ©guliĂšrement Ă©tagĂ©s sur la pente raide du mont des Oliviers, le domaine de GethsĂ©mani Ă©tait en somme un jardin assez primitif d’un aspect plutĂŽt sĂ©vĂšre, triste mĂȘme quand le soleil ne brille point. Les vieux oliviers de Palestine aux troncs noueux, au feuillage lĂ©ger, aux branches tourmentĂ©es, sont des arbres durs et graves. Le torrent rocailleux du CĂ©dron, presque toujours et, mĂȘme en hiver, Ă  sec, est le symbole de l’ariditĂ© et de la plus absolue sĂ©cheresse. Rien dans l’intĂ©rieur du domaine et dans les alentours qui rappelle de loin le paradis terrestre ou seulement les jardins de Tyr et de Sidon, de TibĂ©riade et de JĂ©richo, plantĂ©s de palmiers, de bananiers, d’orangers, de grenadiers, de lauriers roses, irriguĂ©s par des ruisseaux d’eau claire, vive, fĂ©condante et rafraĂźchissante. JĂ©sus, Ă©crit Pascal, est dans un jardin non de dĂ©lices comme le premier Adam, oĂč il se perdit et tout le genre humain, mais dans un de supplices, oĂč il s’est sauvĂ© et tout le genre humain. [MystĂšre de JĂ©sus.] 4. – ArrivĂ©e de JĂ©sus Quand JĂ©sus, le Jeudi saint au soir, venant du CĂ©nacle, parvint au jardin de GethsĂ©mani avec les onze apĂŽtres, il poussa la porte, la franchit, arrĂȘta ses disciples et leur dit Reposez-vous ici, tandis que j’irai lĂ -bas pour prier. » Du geste JĂ©sus dĂ©signait un endroit, plus Ă©cartĂ©. Les disciples ne s’étonnĂšrent nullement de cette recommandation. Ils savaient que le maĂźtre aimait Ă  se retirer absolument seul dans le silence et la solitude de la nuit pour s’adonner durant des heures Ă  la priĂšre, Ă  la contemplation, Ă  l’oraison. Cette fois cependant, JĂ©sus dĂ©signa Pierre le chef des apĂŽtres et les deux fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e, Jacques et Jean, les invita Ă  l’accompagner et s’éloigna avec eux. Ce choix Ă©tait en lui-mĂȘme assez significatif, car c’étaient ces trois mĂȘmes apĂŽtres que JĂ©sus avait emmenĂ©s avec lui en plusieurs circonstances mĂ©morables, en particulier lors de sa transfiguration. Sans doute quelque prodige mystĂ©rieux allait encore se produire. C’est au sommet d’une montagne Ă©levĂ©e que JĂ©sus avait rĂ©vĂ©lĂ© aux apĂŽtres privilĂ©giĂ©s la splendeur de sa divinitĂ©, et c’est Ă  ces mĂȘmes apĂŽtres au pied du mont des Oliviers, dans la vallĂ©e du CĂ©dron ou encore de Josaphat, qu’il leur manifestera toute la rĂ©alitĂ© et les abaissements de son humanitĂ© [3]. 5. – Transfiguration et agonie Le rĂ©cit Ă©vangĂ©lique nous fait clairement comprendre que le divin maĂźtre ne voulut pas donner indistinctement Ă  tous ses disciples rĂ©unis le spectacle de son Ă©preuve, de ses anxiĂ©tĂ©s, de ses angoisses, mais seulement Ă  ceux d’entre eux qui, ayant contemplĂ© pour ainsi dire de leurs yeux le rayonnement de sa divinitĂ© lors de sa transfiguration au sommet du Thabor, pouvaient sans danger pour leur foi considĂ©rer aussi les abaissements de son humanitĂ© dans la vallĂ©e de GethsĂ©mani. Cette relation Ă©troite entre les deux mystĂšres si diffĂ©rents et si contrastants de la transfiguration et de l’agonie nous doit ĂȘtre une prĂ©cieuse leçon. Nous nous souviendrons toujours, en mĂ©ditant la passion et particuliĂšrement l’agonie, que JĂ©sus, lorsqu’il sera humainement en proie Ă  la dĂ©solation la plus profonde, ne cessera pas pour autant d’ĂȘtre le Fils de Dieu. Et lorsque nous adorerons dans le Christ le Fils de Dieu, nous n’oublierons pas qu’il ne laissa pas d’ĂȘtre un homme comme nous, soumis Ă  toutes nos Ă©preuves, nos tentations, hormis le pĂ©chĂ©. Union ineffable de l’humanitĂ© et de la divinitĂ© dans la personne du Christ qu’il faut admettre intĂ©gralement, sans sĂ©paration et sans confusion, si l’on ne veut pas errer [4]. 6. – L’angoisse de JĂ©sus Ayant donc laissĂ© Ă  l’écart les huit apĂŽtres qui n’avaient pas Ă©tĂ© tĂ©moins de sa transfiguration, JĂ©sus, sans plus se contraindre, se livra visiblement devant Pierre, Jacques et Jean, Ă  l’angoisse et Ă  l’abattement. Il leur dit Mon Ăąme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez avec moi. » Aux huit apĂŽtres laissĂ©s prĂšs de l’entrĂ©e du jardin, il avait dit simplement de se reposer. A ses trois disciples, il recommande de ne pas s’abandonner au sommeil et de veiller non loin de lui, comme s’il avait besoin d’ĂȘtre soutenu par une sympathie affectueuse et vigilante. Dans les douleurs mortelles et particuliĂšrement les angoisses de l’agonie, l’homme, sentant sa faiblesse individuelle, aime Ă  ĂȘtre entourĂ© et veillĂ© par les personnes qui lui sont le plus dĂ©vouĂ©es. Quelle marque insigne de confiance et d’amour JĂ©sus ne donnait-il pas alors Ă  ses trois disciples choisis ! Ce tĂ©moignage d’amitiĂ©, ne nous le donne-t-il pas Ă  nous-mĂȘme, lorsqu’il nous invite en tant de maniĂšres Ă  veiller quelque temps le jour ou la nuit auprĂšs de lui ? 7. – L’inquiĂ©tude des disciples Quels ne durent pas ĂȘtre l’étonnement et l’inquiĂ©tude des trois disciples lorsqu’ils virent leur maĂźtre en proie Ă  l’effroi et Ă  l’abattement. Jusqu’alors, JĂ©sus avait toujours fait montre de la plus imperturbable sĂ©rĂ©nitĂ© devant le pĂ©ril. NaguĂšre encore, lorsque les Pharisiens lui tendaient toutes sortes d’embĂ»ches religieuses ou politiques, excitaient la populace Ă  le lapider, soudoyaient des meneurs pour se saisir de sa personne, JĂ©sus, d’un mot, d’un geste, par une parabole, par un miracle, rĂ©duisait toutes ces manƓuvres Ă  nĂ©ant. Et voici que maintenant il frĂ©mit, a peur, est moralement et physiquement accablĂ©, consternĂ©, triste jusqu’à en mourir. Les apĂŽtres ne soupçonnaient pas qu’ils assistaient au premier acte du drame le plus tragique, le plus terrible, le plus poignant, le plus lourd de consĂ©quences que l’histoire ait jamais relatĂ©. La passion, Ă©crit Proclus de Constantinople, est une tragĂ©die effroyable ; toute la puissance de l’enfer s’y dĂ©ploie, terrible, et la victoire qu’y remporte pour nous celui qui a assumĂ© notre chair y dĂ©passe toute conception. [Or. In Parasceve, n° 1.] Sans mesurer la gravitĂ© des circonstances, les disciples, par un vague et mystĂ©rieux pressentiment, furent intimement pĂ©nĂ©trĂ©s, envahis par l’angoisse de leur maĂźtre. La tristesse des grandes Ăąmes est contagieuse. Combien contagieuse et impressionnante devait ĂȘtre la tristesse d’un Dieu ! 8. – NĂ©cessitĂ© de la priĂšre JĂ©sus ne dĂ©daigne nullement la consolation et le rĂ©confort qu’aurait pu lui apporter la sympathie affectueuse de ses amis les plus chers, si seulement elle avait Ă©tĂ© plus vigilante ; c’est pourquoi il leur a demandĂ© de lui tenir compagnie. Cependant, il fait effort, et, selon le mot de l’Évangile, il s’arrache avulsus Ă  la prĂ©sence de Pierre, le chef des apĂŽtres, de Jacques et mĂȘme de Jean, le disciple bien-aimĂ©, pour aller Ă  la distance d’un jet de pierre prier son PĂšre seul Ă  seul. Dans les heures d’épreuves angoissantes, les deuils, les dĂ©ceptions du cƓur, les contradictions, les apprĂ©hensions crucifiantes, il ne nous serait pas avantageux de nous isoler absolument, de renfermer opiniĂątrement notre chagrin en notre cƓur. Nous pourrions implorer l’aide de quelque ami fidĂšle, de quelque apĂŽtre du Seigneur, leur confier la tristesse de notre Ăąme. Mais les consolations humaines et les exhortations spirituelles demeureront en dĂ©finitive relativement impuissantes Ă  nous rĂ©conforter. Il faudra toujours avoir recours Ă  la priĂšre humble, fervente, inlassable, Ă  l’oraison persĂ©vĂ©rante. Dans les plus cruelles Ă©preuves, c’est la priĂšre, c’est Dieu seul qui console. 9. – Une longue priĂšre L’agonie, ou mieux, la priĂšre de JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani a durĂ© vraisemblablement de neuf heures Ă  minuit. Elle est rĂ©ellement divisĂ©e en trois parties par le fait que JĂ©sus est venu trois fois prier son PĂšre, et est retournĂ© trois fois auprĂšs de ses disciples. Le rĂ©cit Ă©vangĂ©lique nous apprend que la premiĂšre partie de la priĂšre a durĂ© une heure environ. Les deux autres parties, quoique briĂšvement indiquĂ©es, ont dĂ» avoir une longueur approximativement Ă©gale. L’évangĂ©liste saint Marc semble avoir voulu indiquer que la premiĂšre veille de la nuit du Jeudi saint ayant Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  la CĂšne, la seconde 9 Ă  12 heures avait Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  la priĂšre. JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani a donc priĂ© longuement, beaucoup plus longuement que ne sont spontanĂ©ment portĂ©s Ă  se l’imaginer la plupart des chrĂ©tiens. Dans l’ordre de la priĂšre et particuliĂšrement de l’oraison, que notre incapacitĂ© est grande ! Examinons-la sincĂšrement et mesurons-en les consĂ©quences. 10. – Les trois nocturnes Les trois parties de la priĂšre de JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani durant la nuit du Jeudi saint peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă  trois nocturnes. Dans le premier nocturne JĂ©sus demande que le calice lui soit Ă©pargnĂ©, mais sa priĂšre n’est pas exaucĂ©e. Il revient vers ses disciples, les trouve endormis, les rĂ©veille et leur donne les plus prĂ©cieux des avertissements. Dans le second nocturne il Ă©prouve les plus graves dĂ©faillances de la nature humaine, agonie, sueur de sang, mais nĂ©anmoins s’abandonne complĂštement Ă  la volontĂ© de son PĂšre. A la fin du troisiĂšme nocturne, il peut s’avancer hĂ©roĂŻquement, d’un pas calme et assurĂ©, au-devant du traĂźtre Judas et de ses ennemis, tant il a Ă©tĂ© fortifiĂ© par sa priĂšre, sa mĂ©ditation, son oraison fervente et prolongĂ©e [5]. L’agonie de JĂ©sus – Premier nocturne 1. – Reconstitution des lieux de l’agonie AprĂšs avoir demandĂ© aux trois apĂŽtres de veiller avec lui, JĂ©sus s’était Ă©loignĂ© Ă  la distance d’un jet de pierre. Saisi par les transes initiales de l’agonie, il s’arrĂȘta et tomba la face contre terre procidit in faciem suam. Mt 26, 39. N’attĂ©nuons pas les faits, mais ne les exagĂ©rons pas non plus. Oui, JĂ©sus sans doute est tombĂ©, ainsi que l’écrit l’évangĂ©liste saint Matthieu, mais, en tombant sur les genoux, puis la face contre terre, il a pris l’attitude de la priĂšre, de la prostration, de l’adoration. ConsidĂ©rons JĂ©sus prosternĂ© la face contre terre dans le jardin de Geth- sĂ©mani. Jetons un regard circulaire sur les lieux et efforçons-nous en imagination de reconstituer la scĂšne. La PĂąque Ă©tant imminente, la lune presque en son plein dĂ©verse sur les oliviers et jusque sur le sol des rayons d’une lumiĂšre douce. Tout le paysage d’alentour, les murs de la ville, le Temple dont on aperçoit le pinacle, le CĂ©dron, la montagne des Oliviers, sont revĂȘtus d’une teinte pĂąle, blanchĂątre, lĂ©gĂšrement argentĂ©e. Les ombres de la vallĂ©e de Josaphat en paraissent par contraste plus opaques. Le spectacle est vraiment grandiose, austĂšre, Ă©mouvant. PĂ©nĂ©trons dans le jardin de GethsĂ©mani, approchons- nous de JĂ©sus Ă  un jet de pierre, distance Ă  laquelle se sont arrĂȘtĂ©s les apĂŽtres privilĂ©giĂ©s. Nous apercevons vaguement, gisant sur le sol, une forme humaine. Nous entendons ses gĂ©missements, ses appels, sa priĂšre. Si nous ne le savions par l’Evangile, nous pourrions supposer que c’est lĂ  quelque indigent, mourant d’inanition, ou quelque malheureux dĂ©sespĂ©rĂ©, moribond, las de la vie. VoilĂ  donc Ă  quel Ă©tat d’apprĂ©hension et de dĂ©solation en est rĂ©duit, par la malice des hommes, JĂ©sus de Nazareth, le Messie, Fils de David, le Sauveur du monde, le Verbe fait chair, le maĂźtre du ciel et de la terre ! 2. – La supplication de JĂ©sus, sa priĂšre de demande JĂ©sus appelait son PĂšre Ă  si haute voix que les trois disciples pouvaient distinctement percevoir le sens de ses paroles. Il disait Mon PĂšre, si c’est possible [Mt 5, 39]. Toutes choses vous sont possibles [Mc 13, 36]. Si vous le voulez [Lc 22, 42]
 Que ce calice s’éloigne de moi ! Cependant non pas comme je veux, mais comme vous voulez. DĂšs les dĂ©buts de son oraison, JĂ©sus, dans une priĂšre de demande, supplie son PĂšre d’éloigner le calice de ses lĂšvres. Tout n’est-il pas possible Ă  Dieu ? De sa puissance absolue Dieu ne pouvait-il sauver le monde autrement que par les souffrances effroyables de la passion et la mort ignominieuse de son Fils ? Il est vrai. Mais Ă©tant donnĂ© la prĂ©paration du salut par les prophĂ©ties, comment la rĂ©demption pouvait-elle s’effectuer autrement que par la passion ? Ce sont les apprĂ©hensions sensibles de l’humaine nature qui arrachent Ă  JĂ©sus cette supplication angoissĂ©e Que ce calice s’éloigne de moi. » Dans le plus intime de son Ăąme, dans le fond oĂč sa volontĂ© unie Ă  la volontĂ© divine se conforme absolument Ă  sa prĂ©destination, le Sauveur sent bien que sa priĂšre ne saurait ĂȘtre exaucĂ©e, qu’il ne peut racheter le monde autrement que par la croix, et c’est pourquoi il se soumet d’avance aux dĂ©crets arrĂȘtĂ©s de toute Ă©ternitĂ© par la Providence. ImmĂ©diatement aprĂšs avoir profĂ©rĂ© ces paroles Que le calice passe loin de moi », il s’empresse donc d’ajouter Toutefois que votre volontĂ© soit faite, et non la mienne. » Quand il disait Éloignez de moi ce calice, c’était la volontĂ© humaine, Ă©crit saint Ambroise, qui repoussait la mort, mais la volontĂ© divine, Ă  ce moment mĂȘme, conservait le dessein Ă©ternellement arrĂȘtĂ©. » In Lc 1, 10, n° 59. Il Ă©tait nĂ©cessaire, Ă©crit saint Thomas d’Aquin, que le Christ souffrĂźt la passion, de par la volontĂ© de Dieu, car cette passion ayant Ă©tĂ© prophĂ©tisĂ©e dans les Écritures et prĂ©figurĂ©e dans les observances de l’ancien Testament, il devait l’accomplir [6]. Que de fois des disciples fervents du Christ, des saints ont suppliĂ© Dieu de leur Ă©pargner une Ă©preuve, une sorte de tempĂȘte qu’ils pressentaient inĂ©luctable. Depuis quelques temps les nuages s’amoncelaient Ă  l’horizon, assombrissant le ciel et progressant rapidement. Ils le savaient, ils s’étaient prĂ©parĂ©s Ă  l’épreuve, ils l’attendaient, mĂȘme ils l’avaient dĂ©sirĂ©e, et cependant, l’heure venue, ils tremblaient et priaient qu’elle leur fĂ»t Ă©pargnĂ©e. Mais sous les angoisses de la sensibilitĂ© et du cƓur, dans l’intime de leur Ăąme, un acquiescement profond et total se formulait Que votre volontĂ© se fasse, et non la mienne. » Dieu, dans sa bontĂ©, permet que nous priions pour que le calice s’éloigne de nos lĂšvres, mĂȘme lorsque l’épreuve paraĂźt imminente et fatale, et quelquefois il opĂšre des miracles afin de nous en exempter. Mais en tout Ă©tat de cause, il veut que nous soyons toujours soumis Ă  sa volontĂ© sainte et que nous ajoutions Que votre volontĂ© se fasse, et non la mienne. » Par son exemple, remarque saint LĂ©on, le Sauveur nous apprend lui-mĂȘme ce que la crainte peut demander et ce que la Sagesse doit refuser. [Sermo 56, de Pass.] 3. – Angoisses du divin maĂźtre Ă  la perspective des horreurs de la passion La priĂšre PĂšre, toutes choses vous sont possibles ; s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi », Ă©tait donc inspirĂ©e et comme arrachĂ©e Ă  la nature humaine de JĂ©sus par la crainte et la terreur. Saint Thomas dĂ©montre, dans un de ses plus pĂ©nĂ©trants articles sur la passion, que JĂ©sus, Ă©tant un homme parfait, douĂ© de la sensibilitĂ© la plus impressionnable, la plus dĂ©licate, la plus fine et la plus puissante, Ă©tait plus que personne capable de souffrir avec acuitĂ© et intensitĂ© [7]. Or qui ne sait que les apprĂ©hensions causĂ©es par l’attente de maux effroyables, de supplices distinctement prĂ©vus, sont quelquefois aussi pĂ©nibles Ă  supporter que ces maux, que ces supplices eux-mĂȘmes ? JĂ©sus, par les seules rĂ©flexions et les intuitions de son intelligence humaine, ne pouvait douter que ses adversaires, les pharisiens envieux, hypocrites, haineux et impitoyables, ne lui Ă©pargneraient aucune humiliation, aucune torture. Il savait qu’ils le feraient exĂ©cuter et, par consĂ©quent, flageller et mettre en croix c’était le chĂątiment officiel. Peut-ĂȘtre avait-il vu quelquefois des crucifiĂ©s mourant sur la croix, car ce spectacle n’était pas si rare sous la domination romaine. En tout cas, il avait certainement, dans son enfance, entendu rapporter les souffrances horribles de ces malheureux. Son imagination puissante, surexcitĂ©e par la crainte, lui reprĂ©sentait dans cette nuit, sous les couleurs les plus vives, comme Ă  travers des Ă©clairs, le spectacle du crucifiement. Comme ces taureaux furieux et ces chiens hurlants dont parle le prophĂšte, ses ennemis lui apparaissent, traĂźnant derriĂšre eux la foule qui le voue Ă  la croix il entend les clameurs, il sent les coups, il voit les trahisons et les dĂ©sertions, il frissonne de la fiĂšvre d’agonie, il boit le fiel et le vinaigre. Sous le ciel noir, dans une atmosphĂšre alourdie, au milieu d’un cercle de blasphĂ©mateurs et d’indiffĂ©rents, un homme lui apparaĂźt sur un gibet, fixĂ© avec des clous aux pieds et aux mains, les veines Ă©puisĂ©es, la poitrine haletante, abandonnĂ© de ses disciples..et cet homme, c’est lui [8]. AtterrĂ©e par ce spectacle, la nature sensible de JĂ©sus priait et suppliait Ă  voix si haute qu’on pouvait Ă  cinquante pas entendre distinctement ces paroles rĂ©itĂ©rĂ©es PĂšre, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi. » 4. – Sa tristesse jusqu’à la mort dans la tempĂȘte Avant de s’avancer imperturbable au-devant d’un long martyre, d’une mort affreuse, le corps, ce frĂšre de l’ñme, selon l’expression de saint François d’Assise, est quelquefois transi par la terreur ; ses forces l’abandonnent, il pĂąlit, il ploie sous son propre fardeau, ses membres ne le soutiennent plus, il est sur le point de chanceler, de s’abattre, il faut lui permettre de s’asseoir, de s’étendre. C’est pourquoi JĂ©sus Ă©tait prosternĂ© la face contre terre. L’ñme n’est point responsable de telles dĂ©faillances, pas plus qu’elle ne l’est du vertige. Il importe toutefois qu’elle ne se laisse point envahir par cette Ă©pouvante contagieuse et que sa dĂ©cision demeure inĂ©branlable. Or, c’est prĂ©cisĂ©ment dans cette angoisse, dans ce combat de l’ñme spirituelle contre la sensibilitĂ© frĂ©missante et apeurĂ©e, que consista, au sens Ă©vangĂ©lique du mot, l’agonie de JĂ©sus. Ce combat fut terrible. C’est en toute vĂ©ritĂ© que JĂ©sus avait dĂ©clarĂ© Mon Ăąme est triste jusqu’à en mourir. » La tourmente causĂ©e par les apprĂ©hensions d’une mort Ă©pouvantable, prĂ©vue dans les dĂ©tails, se dĂ©chaĂźne dĂšs ce moment avec la violence d’un orage qui Ă©clate soudain. JĂ©sus avait l’ñme submergĂ©e par les vagues de l’effroi, de l’anxiĂ©tĂ©, de la terreur. Un naufragĂ© montĂ© sur un frĂȘle esquif, surpris en haute mer par la tempĂȘte, luttant et se dĂ©battant dans le gouffre parmi les tourbillons et le mugissement d’une mer dĂ©montĂ©e, c’est l’image du Christ soutenu par les seules forces de son humanitĂ© se trouvant aux prises avec les angoisses, les tĂ©nĂšbres, les affres d’une vĂ©ritable agonie morale. J’ai Ă©tĂ© plongĂ© dans les profondeurs de la mer, prophĂ©tisait le psalmiste, et la tempĂȘte m’a englouti » Ps 68, 3. 5. – Lutte entre le cƓur et l’esprit Le cƓur humain espĂšre contre toute espĂ©rance. Longtemps, dans la premiĂšre phase de son agonie, JĂ©sus soutint ce combat intime et dĂ©chirant entre la nature sensible et la volontĂ© supĂ©rieure avant d’arriver Ă  l’acceptation sans condition de la passion Dans son agonie, Ă©crit Maldonat, le Christ s’exprime comme s’il Ă©tait simplement un homme, ut si prorsus fuisset homo, Ă  qui la volontĂ© divine Ă©tait inconnue et qui ne se sentait pas la force de triompher de la mort. La nature humaine Ă©tait pour ainsi dire laissĂ©e seule Ă  elle-mĂȘme, afin qu’elle s’acquittĂąt plus pleinement de son office. S’il Ă©tait vrai que les prophĂ©ties ne pouvaient s’accomplir sans de grandes souffrances, Ă©tait-il nĂ©cessaire Ă  leur rĂ©alisation que le Messie subĂźt la crucifixion, la flagellation et toutes les ignominies du prĂ©toire et de la voie douloureuse ? JĂ©sus pouvait se le demander, en douter, prier humainement pour obtenir d’ĂȘtre relativement Ă©pargnĂ©. Les hymnes chrĂ©tiens les plus pieux, les plus consacrĂ©s par l’usage, d’ailleurs dĂ»ment autorisĂ©s par l’Église, ont rendu familiĂšres aux fidĂšles ces alternatives d’espoir contre toute espĂ©rance et de rĂ©signation totale que la nature humaine du Christ a traversĂ©es dans le jardin de GethsĂ©mani. C’est FĂ©nelon qui, dans le cantique si connu Au sang qu’un Dieu va rĂ©pandre
, Ă©crit Dans un jardin solitaire Il sent de rudes combats ; Il prie, il craint, il espĂšre, Son cƓur veut et ne veut pas. 6. – Combien il eĂ»t Ă©tĂ© facile Ă  JĂ©sus de s’échapper! JĂ©sus se rendait compte par la dĂ©licatesse de sa conscience que le ciel demeurait sourd Ă  ses implorations. Mais quand il se consultait Ă  fond pour discerner quelle Ă©tait la volontĂ© divine, une voix intĂ©rieure lui suggĂ©rait qu’il devait demeurer dans ce jardin de GethsĂ©mani et y attendre patiemment que ses bourreaux vinssent l’y arrĂȘter. Car JĂ©sus ne doutait pas un instant que lĂ -bas, de l’autre cĂŽtĂ© du CĂ©dron, derriĂšre le temple, vers le palais d’Anne et de CaĂŻphe, des ennemis acharnĂ©s, animĂ©s, possĂ©dĂ©s par une haine infernale, allaient et venaient, volaient comme des ombres noires d’une maison Ă  l’autre, se rassemblant et se prĂ©parant Ă  venir le saisir. Comme il eĂ»t Ă©tĂ© facile Ă  JĂ©sus, si le moindre assentiment venu d’en haut lui en eĂ»t laissĂ© la libertĂ©, de se dĂ©rober Ă  la vindicte implacable de ses adversaires ! En quelques minutes avec ses apĂŽtres, sortant du jardin de GethsĂ©mani, gravissant la pente roide du mont des Oliviers, descendant Ă  pic dans le dĂ©sert de Juda, il se serait mis en sĂ©curitĂ©, dĂ©robĂ© Ă  toute poursuite dans un dĂ©dale de collines abruptes, de gorges, d’ouadis oĂč les cavernes abondent offrant un asile assurĂ© pour la nuit. Les princes des prĂȘtres avec leur bande de sicaires arrivant Ă  GethsĂ©mani auraient trouvĂ© l’enclos vide et n’auraient mĂȘme pas songĂ© Ă  poursuivre JĂ©sus au dĂ©sert. Quel mystĂšre ! La voie est libre, il ne tient qu’au maĂźtre de fuir. Ce serait le salut. Il le sait. Et il demeure. Son salut Ă  lui, en ce moment, serait la perte du genre humain. Les temps sont rĂ©volus. L’heure de la rĂ©demption est venue et ne saurait plus dĂ©sormais ĂȘtre diffĂ©rĂ©e. Ni la mort, ni les humiliations, ni les trahisons, ni les injures, ni les coups, ni les soufflets, ni la moindre Ă©gratignure ne lui seront Ă©pargnĂ©s. Pas une goutte ne sera distraite du calice. Il est plein jusqu’au bord, et il faudra le boire jusqu’à la lie. JĂ©sus a longuement priĂ© son PĂšre, et il n’en a pas Ă©tĂ© exaucĂ©. Du moins, il n’a pas obtenu l’objet de sa demande ; il n’a pas Ă©tĂ© objectivement exaucĂ©. JĂ©sus ne se plaignait pas, ne rĂ©criminait pas, il se soumettait. Il ne dĂ©serta pas son poste, il demeura accomplissant la volontĂ© de son PĂšre. 7. – JĂ©sus revient vers ses disciples et les trouve dormant AprĂšs avoir longtemps priĂ© au milieu des apprĂ©hensions et des angoisses morales, JĂ©sus revient vers ses disciples choisis. Les commentateurs les plus pĂ©nĂ©trants et les plus psychologues de l’Évangile ont remarquĂ© Ă  cette occasion que l’homme dans la tristesse et dans l’ennui ne supporte pas d’ordinaire de sĂ©journer longuement dans un mĂȘme lieu ; il se dĂ©place, cherchant autour de lui un secours, une consolation, une diversion Ă  son mal. Knabenbauer, Ă©crit le P. Lagrange, a bien notĂ© que les personnes accablĂ©es de tristesse ne peuvent rester en place. TantĂŽt JĂ©sus prie, tantĂŽt il vient chercher un peu de consolation auprĂšs de ses trois disciples les plus aimĂ©s [9]. ArrivĂ© auprĂšs d’eux, il les trouve couchĂ©s sur le sol, enroulĂ©s dans leurs manteaux Ă  la maniĂšre des indigĂšnes de la Palestine et plus qu’à moitiĂ© endormis. Il leur avait demandĂ© de prier avec lui. Comme son oraison se prolongeait indĂ©finiment, les trois apĂŽtres avaient pris le parti de s’étendre et avaient fini par se livrer complĂštement au sommeil. L’évangĂ©liste saint Luc, qui, Ă©tant mĂ©decin, connaissait bien la nature humaine, indique, pour expliquer leur dĂ©faillance, une cause particuliĂšre et qui attĂ©nue leur culpabilitĂ© Ils dormaient, Ă©crit-il, de tristesse. » C’est un fait d’expĂ©rience que si certaines douleurs morales aiguĂ«s et poignantes, ayant une raison prĂ©cise, nous agitent et nous retiennent Ă©veillĂ©s lors mĂȘme que nous voudrions nous livrer au sommeil, d’autres tristesses au contraire subjectives, vagues, sans cause dĂ©terminĂ©e, dĂ©primantes et plus pernicieuses souvent que les premiĂšres, nous portent invinciblement Ă  nous abandonner, mĂȘme durant des pĂ©rils graves et quoi qu’il puisse arriver, Ă  la nonchalance et au sommeil. Invenit eos dormientes prae tristitia, JĂ©sus trouva ses disciples dormant de tristesse » Lc 23, 45. JĂ©sus, Ă©crit Pascal, cherche quelque consolation au moins dans ses trois plus chers disciples, et ils dorment ; il les prie de se tenir un peu avec lui, et ils le laissent avec une nĂ©gligence entiĂšre, ayant si peu de compassion que celle-ci ne pouvait seulement les empĂȘcher de dormir un moment. [MystĂšre de JĂ©sus.] 8. – Ne mettre sa suprĂȘme confiance qu’en Dieu Si JĂ©sus avait trop comptĂ© sur les amitiĂ©s humaines, comme il eĂ»t Ă©tĂ© profondĂ©ment déçu ! Il n’aurait pas manquĂ© en une telle occasion d’adresser Ă  ses amis prĂ©fĂ©rĂ©s de vifs et amers reproches. Il n’en fera rien, mais au contraire leur donnera l’avertissement le plus opportun dans un pĂ©ril si urgent. BientĂŽt, en effet, ils seront attaquĂ©s Ă  l’improviste et saisis de panique. Le divin maĂźtre, comme un chef vigilant et attentionnĂ©, veut du moins jusqu’à la derniĂšre heure remplir auprĂšs de ses disciples tout son devoir de pasteur. Il les mettra en garde contre les dĂ©faillances de leur propre nature et les surprises d’un ennemi astucieux et redoutable. Seul JĂ©sus en ces conjonctures se montre un ami parfait. Il se rencontre sans doute sur cette terre des amitiĂ©s nobles et dĂ©sintĂ©ressĂ©es, mais elles sont toujours courtes, dĂ©ficientes par quelque endroit, insuffisantes en tout cas Ă  combler les aspirations infinies de notre cƓur et de notre Ăąme. C’est parce qu’on s’était fait illusion sur ce point, c’est parce qu’on avait trop idĂ©alisĂ©, qu’on avait portĂ© pour ainsi dire jusqu’aux nues les objets d’une affection trop tendre et trop passionnĂ©e, qu’on s’est mĂ©nagĂ© pour un avenir plus ou moins lointain d’amĂšres dĂ©ceptions, qu’on s’est ensuite rĂ©pandu en rĂ©criminations, en plaintes et en gĂ©missements, la plupart du temps excessifs et injustifiĂ©s. JĂ©sus ne mĂ©connaissait pas les grandes vertus de ses apĂŽtres, de Pierre, de Jacques, de Jean, et c’est pourquoi il les avait choisis de prĂ©fĂ©rence aux autres, mais il savait aussi leurs faiblesses. Il ne s’étonnera pas outre mesure de leur dĂ©fection. Comme nous avons nos dĂ©fauts, nos meilleurs amis ont aussi les leurs. Il n’est point de crĂ©ature au monde qui puisse faire notre bonheur, ĂȘtre notre bĂ©atitude. C’est pourquoi en dĂ©finitive nous devons toujours placer notre dernier point d’appui en Dieu le PĂšre et en JĂ©sus-Christ son Fils unique. O JĂ©sus, dans mon affreuse dĂ©tresse vous seul me restez fidĂšle
 Cette assurance me console, et le souvenir de ce que vous avez souffert pendant votre passion m’aide Ă  porter ma lourde croix. Vous fĂ»tes trahi, vous aussi, par l’un de vos apĂŽtres et livrĂ© Ă  vos plus cruels ennemis. Comme moi, en ce moment, vous vous ĂȘtes vu abandonnĂ© de vos plus chers amis. Cependant, si je suis consolĂ©e en voyant que mon agonie ressemble Ă  la vĂŽtre, ĂŽ JĂ©sus, je ne me sens pas de courage et la mort me fait encore peur [10]. 9. – Sa plainte Ă  Simon-Pierre et son avertissement aux apĂŽtres Les apĂŽtres Pierre, Jacques et Jean n’étaient pas encore si profondĂ©ment endormis qu’ils n’aient Ă©tĂ© immĂ©diatement rĂ©veillĂ©s par l’approche et la voix de leur maĂźtre. JĂ©sus, s’adressant Ă  Pierre, se plaint, mais affectueusement et mĂȘme avec une tendresse cordiale », selon la juste expression de Pascal, de son inconstance. Le reproche atteignait aussi et mĂȘme directement les autres apĂŽtres. Toutefois, Pierre – qui, un peu plus d’une heure auparavant, avait affirmĂ© avec tant d’assurance sa fidĂ©litĂ©, qui avait jurĂ© que quand tous les autres abandonneraient le maĂźtre, lui le suivrait jusqu’à la mort -, Pierre avait mĂ©ritĂ© d’ĂȘtre pris principalement Ă  partie. La dĂ©licatesse de l’observation faite par JĂ©sus se rĂ©vĂšle dĂšs ses premiĂšres paroles Simon, dormis ? Simon, tu dors ? » En ce moment en effet, ce n’est plus Pierre, le chef de l’Église naissante, celui qui aprĂšs avoir dĂ©clarĂ© dans une inspiration divine Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant », avait mĂ©ritĂ© cette rĂ©ponse prophĂ©tique Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bĂątirai mon Église. » La dĂ©faillance de l’apĂŽtre en une heure si grave ne suggĂ©rerait pas prĂ©cisĂ©ment au maĂźtre de l’assimiler Ă  un roc inĂ©branlable. En vĂ©ritĂ©, ce n’est plus Pierre, ce n’est que Simon, le Simon du lac de TibĂ©riade, antĂ©rieur Ă  la vocation apostolique, Simon comme on l’appelait lorsqu’il Ă©tait petit enfant, jeune homme, Ă©poux, pĂȘcheur, pĂȘcheur de poissons seulement. C’est pourquoi JĂ©sus ne l’appelle point par le beau nom qu’il lui a donnĂ© et pour ainsi dire par son nom de religion, le nom qu’il portera Ă  jamais dans le nouveau Testament et l’histoire de l’Église Cephas, Pierre. C’est au vieil homme que JĂ©sus s’adresse, et il l’interpelle donc par le prĂ©nom qu’il portait dans l’ancien Testament, Simon Simon, dormis ? Sic non potuisti una hora vigilare me- cum. Simon, tu dors ? Ainsi tu n’as pu veiller une heure avec moi. » 10. – Pierre n’estimait pas assez la priĂšre Veiller une heure avec JĂ©sus, cela est si peu de chose, semble-t-il, et si facile. Ce chef des apĂŽtres n’avait-il rĂ©ellement pas l’énergie et le dĂ©vouement nĂ©cessaires pour compatir Ă  la tristesse de JĂ©sus, une heure durant ? Certainement il Ă©tait assez fort et gĂ©nĂ©reux pour le faire. Mais Simon, qui aurait sans aucun doute marchĂ© avec JĂ©sus toute la nuit, qui aurait travaillĂ©, combattu avec lui et pour lui jusqu’à la mort, n’avait pas encore reçu l’Esprit-Saint, et il n’attachait pas une si essentielle importance Ă  la priĂšre prolongĂ©e dans la nuit. C’était, il est vrai, l’habitude du divin maĂźtre de prier ainsi, de se livrer Ă  l’oraison nocturne. Mais Simon, le batelier de TibĂ©riade, admirait cette coutume sans la bien comprendre et sans tĂącher de l’imiter. Plus pratique et positif que mystique et contemplatif, il se reposait durant tout ce temps, rĂ©parant ses forces pour servir le maĂźtre. Il estimait sans doute que c’était lĂ  du temps mieux employĂ©. Faire une heure de vĂ©ritable oraison avec le divin maĂźtre, combien peu parmi ses disciples les plus actifs et les plus dĂ©vouĂ©s en sont capables ! Quelle ardeur quand il s’agit des Ɠuvres, quelle tiĂ©deur quand il s’agit de l’oraison Sic non potuisti una hora vigilare mecum. » Combien de fois JĂ©sus pourrait nous dire en nous appelant par le prĂ©nom que nous portons ou avons portĂ© dans le monde X
, tu dors, ainsi tu n’as pu veiller une heure, une demi-heure avec moi. Simon, dormis. » 11. – En quel sens JĂ©sus sera en agonie jusqu’à la fin du monde Vigilate et orate ut non intretis in tentationem. Veillez et priez afin de ne pas entrer dans la tentation. » La somnolence ou la nĂ©gligence est dangereuse. Il faut veiller. La liturgie du jeudi Saint, dans le premier rĂ©pons du troisiĂšme nocturne, attire justement notre attention sur le zĂšle et l’activitĂ© fĂ©brile dĂ©ployĂ©s par Judas et les princes des prĂȘtres, zĂšle qui contraste Ă©trangement avec l’indolence et l’incurie des apĂŽtres Vel Judam non videtis quomodo non dormit ? Ne voyez-vous donc pas comment Judas ne dort point ? Sed festinat tradere me Judaeis, mais il fait diligence pour me livrer aux Juifs. JĂ©sus, Ă©crit Pascal, sera en agonie jusqu’à la fin du monde, il ne faut pas dormir pendant ce temps-lĂ . [MystĂšre de JĂ©sus.] Quel sens donner Ă  cette pensĂ©e ? JĂ©sus Ă©videmment ne sera pas personnellement en agonie jusqu’à la fin du monde. Mais JĂ©sus, dans la personne de ses disciples et de son Église, de ses membres et de son corps mystique, sera toujours en butte aux persĂ©cutions, aux entreprises violentes des puissants de ce monde, Ă  l’hostilitĂ© sourde des politiques ambitieux, hypocrites et intĂ©ressĂ©s, enfin aux critiques des esprits orgueilleux et novateurs. Il ne faut pas durant tout ce temps s’assoupir en une sĂ©curitĂ© trompeuse, car, Ă  l’heure de l’épreuve, on se trouverait dĂ©semparĂ©, rĂ©duit Ă  l’impuissance et peut-ĂȘtre, aprĂšs un simulacre de rĂ©sistance, saisi de dĂ©couragement et de panique. Les traĂźtres et les ennemis de la vĂ©ritĂ©, n’en doutons pas, se prĂ©parent toujours dans le secret Ă  condamner le Christ et Ă  exterminer ses disciples. Il faut veiller et se prĂ©parer Ă  la lutte par la mortification, l’étude, la mĂ©ditation, la priĂšre. Les persĂ©cutions, les hĂ©rĂ©sies sont fatales, et souvent elles se dĂ©chaĂźnent avec une violence soudaine, alors qu’on s’y attend le moins ou qu’on les croit encore fort Ă©loignĂ©es. Veillons et prions afin de ne pas entrer dans la tentation. » 12. – L’esprit est prompt, mais la chair est infirme Spiritus quidem promptus est, caro autem infirma. » Les ennemis extĂ©rieurs, quels qu’ils soient, ne nous vaincront que dans la mesure oĂč nous aurons Ă©tĂ© auparavant affaiblis, minĂ©s et pour ainsi dire virtuellement dĂ©faits par les tentations intĂ©rieures. Les ennemis de beaucoup les plus redoutables sont ceux du dedans, ceux que nous portons au plus profond de nous-mĂȘmes et que saint GrĂ©goire qualifiait de domestiques Multoque graviores domestici hostes quam extranei » Lib. 9 in Lc, c 21, ch. 21. Ces ennemis domestiques sont forts de la faiblesse de notre nature. Chez les meilleurs car, notons-le bien, il ne s’agit pas ici des mĂ©chants ou des incroyants dont l’esprit mĂȘme est mauvais ou indolent, mais des disciples du Christ animĂ©s des plus gĂ©nĂ©reuses intentions, chez les meilleurs l’esprit est prompt, mais la chair est infirme. L’esprit, au dĂ©but d’une conversion, au cours d’une retraite, dans des heures de ferveur ou d’inspiration, est transportĂ© par des envolĂ©es magnanimes, rapides et sublimes. Ce sont comme des Ă©clairs ou encore des flĂšches de lumiĂšre qui s’élancent vers les hauteurs, traversent les espaces, semblent devoir bientĂŽt atteindre la voĂ»te des cieux et s’y fixer, mais la pesanteur de la matiĂšre reprend peu Ă  peu ses droits. Le beau feu se ralentit et s’éteint. Les fusĂ©es retombent. Le poids, le lest de la chair alourdit l’ñme et la cloue Ă  la terre. Notre nature corporelle finit par matĂ©rialiser l’esprit, nous rampons misĂ©rablement sur le sol, dans les bas- fonds, comme des vers de terre. Quand nous progressons, c’est avec une lenteur dĂ©sespĂ©rante. Le plus souvent nous vĂ©gĂ©tons dans le marĂ©cage de la tiĂ©deur, n’ayant mĂȘme pas gardĂ© le souvenir de nos rĂ©solutions gĂ©nĂ©reuses d’autrefois, de nos promesses les plus sacrĂ©es. 13. – Veillez JĂ©sus durant sa priĂšre au jardin de GethsĂ©mani n’a donnĂ© Ă  ses disciples qu’un seul et unique avertissement. S’il a consenti Ă  ĂȘtre Ă©prouvĂ© jusqu’à l’agonie, ce n’est pas seulement pour nous apprendre que nous aurons aussi Ă  traverser des heures d’angoisse mortelle, c’est aussi pour nous avertir qu’il y a un Ă©tat pire que l’agonie c’est l’insouciance et la somnolence spirituelle de ceux qui, sans vouloir sortir de leur indiffĂ©rence, s’exposent au pĂ©chĂ© et courent Ă  leur perte Ă©ternelle. La derniĂšre et ultime recommandation que JĂ©sus adresse Ă  ses apĂŽtres durant sa vie mortelle mĂ©rite donc d’ĂȘtre reprise et Ă©tudiĂ©e mot Ă  mot. Vigilate. Veillez. Soyez vigilants avant tout d’une vigilance intĂ©rieure et spirituelle. On appelle vigie le matelot juchĂ© sur le mĂąt le plus Ă©levĂ© du navire, qui incessamment inspecte l’horizon pour signaler l’apparition de l’ennemi et donner l’alarme Ă  l’équipage. Ainsi faudrait-il que notre conscience fĂ»t sans cesse en Ă©veil, nous dĂ©nonçant les moindres tentations de la sensualitĂ©, de la jalousie, de l’orgueil, de la colĂšre. Combien d’ñmes, d’ailleurs relativement pieuses, qui laissent Ă©clore et fermenter dans leur mĂ©moire, leur fantaisie ou leur sensibilitĂ©, des imaginations et des impressions condamnables, licencieuses et quelquefois abominables ? Toutes ces reprĂ©sentations et Ă©motions mauvaises demeurent presque aussi inconscientes que celles qui se produisent dans la somnolence, le rĂȘve, la fiĂšvre et l’ivresse. Dans ces Ăąmes, la conscience sommeille, elle a les yeux clos, elle ne veille pas. Or il est extrĂȘmement dangereux de laisser ainsi couver en soi des foyers d’infection ; les tentations violentes qui se dĂ©clarent Ă  la maniĂšre des Ă©ruptions ou des incendies proviennent de lĂ . Il aurait fallu veiller, se dĂ©fier davantage de soi-mĂȘme. Combien de chrĂ©tiens Ă©levĂ©s de la maniĂšre la plus religieuse, qui, aprĂšs avoir semĂ© durant toute leur jeunesse et mĂȘme une partie de leur Ăąge mĂ»r une existence irrĂ©prochable, ont traversĂ© une longue et douloureuse pĂ©riode d’erreurs et d’égarements pour s’ĂȘtre estimĂ©s hors de danger, pour avoir Ă©tĂ© trop sĂ»rs d’eux-mĂȘmes ! Ah ! pourraient-ils s’écrier, si je m’étais souvenu de l’avertissement suprĂȘme donnĂ© par JĂ©sus au jardin de GethsĂ©mani durant son agonie, si je m’étais dĂ©fiĂ© de la promptitude de mon esprit et de l’infirmitĂ© de ma chair, si je m’étais dĂ©fiĂ© de mon idĂ©alisme gĂ©nĂ©reux mais illusoire, combien de jours, de mois, d’annĂ©es de honte et de souffrances me serais-je Ă©pargnĂ© ! Veiller, se dĂ©fier de soi-mĂȘme, c’est la moitiĂ© de la vertu et de la saintetĂ©. Vigilate. 14. – Priez Et orate. » Et priez. La vigilance nous avertit des premiĂšres tentations de l’ennemi, mais elle ne nous confĂšre point par elle-mĂȘme la force de les repousser ; il faut y joindre la priĂšre Veillez et priez », recommande JĂ©sus. Quand mĂȘme nous toucherions Ă  la saintetĂ©, nous pourrions n’ĂȘtre pas toujours exemptĂ©s des tentations violentes. Il est impossible que nous ne soyons pas quelquefois gravement tentĂ©s. C’est pourquoi, ainsi que nous le fait observer saint JĂ©rĂŽme, JĂ©sus ne nous dit point de veiller et de prier afin que nous ne soyons pas tentĂ©s, mais afin que nous n’entrions point dans la tentation [11] ». Il faut prier. Lors des tentations graves, obsĂ©dantes, qui enflamment ou exaspĂšrent la concupiscence, quand l’ennemi nous ayant attaquĂ© par surprise a pĂ©nĂ©trĂ©, suivant les expressions de sainte ThĂ©rĂšse, dans l’enceinte extĂ©rieure du chĂąteau, c’est-Ă -dire de notre sensibilitĂ©, et semble sur le point de conquĂ©rir la citadelle de la volontĂ©, il faut combattre par la priĂšre, il faut prier, prier voca- lement, mentalement, humblement, sans relĂąche, prier durant des heures de jour et de nuit. Les suggestions de l’orgueil, disait saint Vincent Ferrier, tournoient autour de moi comme un essaim de guĂȘpes, mais grĂące Ă  la priĂšre elles n’entrent point. » Parce que nous sommes nĂ©gligents et lents Ă  nous humilier dans la priĂšre, parce que nous nous relĂąchons, parce que nous prions moins, parce que nous cessons de prier, nous consentons peu Ă  peu Ă  la tentation, nous succombons, nous entrons en elle. La tentation entre en nous, Ă©crit saint Cyrille de JĂ©rusalem, toutes les fois que nous sommes tentĂ©s ; mais quand nous cĂ©dons, nous entrons en plein dans la tentation. Celui qui cĂšde Ă  la tentation ressemble Ă  l’homme qui se laisse engloutir dans l’eau profonde il entre dans la tentation Cyrill. Hier. Catech. Myst. 5, c. 17. 15. – JĂ©sus a fait ce qu’il enseigne C’est le propre du divin maĂźtre que d’avoir constamment par sa conduite donnĂ© l’exemple des vĂ©ritĂ©s spirituelles qu’il enseignait. Combien de fois, hĂ©las ! sommes-nous obligĂ©s par devoir de conseiller des vertus, une saintetĂ© que nous ne possĂ©dons pas ! Nombreux sont ceux qui recommandent l’oraison fervente et contemplative, mais ne la pratiquent guĂšre. JĂ©sus, au contraire, faisait passer la pratique avant la thĂ©orie. Coepit facere et docere. C’est pourquoi il sera toujours expĂ©dient, dans la mĂ©ditation de l’Évangile, de replacer de temps Ă  autre, et aussi exactement que possible, les paroles du Christ dans le cadre des circonstances oĂč elles ont Ă©tĂ© prononcĂ©es. Rappelons-nous frĂ©quemment que les paroles Veillez et priez », ont Ă©tĂ© adressĂ©es sous les oliviers du jardin de GethsĂ©mani durant une nuit claire, sereine mais tragique par l’Homme-Dieu, mortellement angoissĂ©, portant sur son visage ravagĂ© par la tristesse les stigmates de l’agonie rappelons-nous toujours que ce Messie qui recommande aux autres la vigilance et la priĂšre, vient de veiller lui-mĂȘme et de prier une heure durant et qu’il se dispose Ă  retourner prier plus longuement encore. Pas un instant il ne se relĂąchera. C’est uniquement en veillant et en priant qu’il se prĂ©parera Ă  la passion. Cet homme qui, il n’y a qu’un instant, Ă©tait dĂ©faillant, tombait sur ses genoux, demain aura sauvĂ© le monde, tandis que le chef des apĂŽtres et les disciples qui se laissent aller au sommeil auront ou reniĂ© ou abandonnĂ© leur maĂźtre. Or ce Christ, ce Sauveur qui durant ces heures de lutte et d’angoisse ne combat, selon l’expression des thĂ©ologiens, qu’avec les moyens mis Ă  la disposition de l’humanitĂ©, nous livre en deux mots le secret de son triomphe Vigilate et orate. » Veiller et prier, c’est le secret de la saintetĂ©. [1] — Voir LAGRANGE, Évangile de saint Luc, Paris, Gabalda, 1921, p. 560, et C. LAVERGNE, Sypnose des quatre Évangiles en français d’aprĂšs la synopse grecque du pĂšre Lagrange, Paris, Lecoffre-Gabalda, 1927, p. 223. [2] — LAGRANGE, Evangile selon saint Marc, Paris, Gabalda, 1922, p. 361. JĂ©sus n’aurait vraisemblablement pas amenĂ© aussi souvent ses disciples Ă  GethsĂ©mani s’ils n’avaient pu y trouver un abri. Ce champ d’oliviers devait ĂȘtre assez Ă©tendu puisqu’il produisait une rĂ©colte suffisante Ă  alimenter un pressoir. [3] — Pour entendre parfaitement la priĂšre de JĂ©sus au jardin des Oliviers, il faudrait relire d’abord et mĂ©diter la Transfiguration au sommet d’une montagne Ă©levĂ©e de GalilĂ©e, traditionnellement le Thabor ; les deux Ă©pisodes en effet sont correspondants. Les pĂšres franciscains de Terre sainte ont Ă©tĂ© trĂšs heureusement inspirĂ©s en confiant Ă  un mĂȘme architecte de trĂšs grand talent le soin d’édifier deux basiliques analogues, l’une au sommet du Thabor, l’autre Ă  GethsĂ©mani dans la vallĂ©e du CĂ©dron. Ces deux basiliques, conçues dans le mĂȘme style, prĂ©sentent cependant un contraste saisissant qui aide Ă  mieux comprendre les deux mystĂšres, celui de la Transfiguration et celui de l’Agonie. La basilique du Thabor est Ă©clatante de blancheur, le toit en marbre translucide, les claires verriĂšres inondent l’intĂ©rieur de lumiĂšre ; la basilique de GethsĂ©mani est sombre, colorĂ©e par les vitraux d’une teinte violacĂ©e ; prĂšs de l’autel le roc de la montagne affleurant et laissĂ© Ă  nu commĂ©more le souvenir de la scĂšne tragique qui s’y dĂ©roula. Dans l’Évangile une relation certaine est Ă©tablie entre la transfiguration et l’agonie ou du moins la passion en descendant de la montagne du Thabor, JĂ©sus s’entretient avec ses trois disciples des souffrances qu’il devra subir pour entrer dans son royaume. [4] — Sont Ă©galement hĂ©rĂ©tiques ceux qui, considĂ©rant la gravitĂ© des souffrances morales et physiques de l’humanitĂ© de JĂ©sus dans son agonie, nient qu’il puisse ĂȘtre rĂ©ellement Fils de Dieu, Ă©gal Ă  son PĂšre, et ceux qui, Ă  la maniĂšre des DocĂštes, insistant principalement et mĂȘme exclusivement sur la divinitĂ© de JĂ©sus, soutiennent qu’il n’a pu souffrir que superficiellement et en apparence. Il nous semble que pour comprendre, aussi intĂ©gralement qu’il est possible, le mystĂšre de l’Agonie, il est nĂ©cessaire de se persuader d’abord que l’humanitĂ© de JĂ©sus Ă©tait pour ainsi dire abandonnĂ©e Ă  elle-mĂȘme, Ă  ses propres forces, Ă  ses propres lumiĂšres. Dans une rĂ©flexion essentielle que nous citerons textuellement plus loin, Maldonat enseigne que JĂ©sus, dans l’agonie, combattait comme s’il n’eĂ»t Ă©tĂ© qu’un homme, ut si prorsus fuisset homo ». [5] — La division de la priĂšre de JĂ©sus en trois parties est donnĂ©e par l’Évangile, mais les commentateurs diffĂšrent sur l’heure Ă  laquelle il faut attribuer la sueur de sang et l’assistance de l’ange. Plusieurs les placent dans la premiĂšre phase de la lutte, d’autres Ă  la troisiĂšme. Saint Luc, Ă©crit M. Fillion, ne nous est d’aucun secours pour rĂ©soudre cette petite difficultĂ© chronologique, car il condense toute l’histoire de l’agonie dans un seul et mĂȘme assaut » Vie de JĂ©sus, t. 3, p. 406. — Il nous a semblĂ© plus logique et plus psychologique de situer l’assistance de l’ange et la sueur de sang au plus fort, au centre de l’agonie. Nous assimilons l’agonie de JĂ©sus Ă  une tourmente morale qui dĂšs la premiĂšre heure Ă©clate assez soudainement et atteint dans la seconde heure son maximum de violence et dans la troisiĂšme heure s’apaise progressivement. JĂ©sus, dĂšs les dĂ©buts tourmentĂ© par la tristesse, se trouve en fin de compte, grĂące Ă  la priĂšre, rassĂ©rĂ©nĂ© et prĂȘt Ă  marcher au sacrifice de la croix. [6] — III, q. 46, a. 1 Était-il nĂ©cessaire que le Christ souffrĂźt pour le salut du genre humain ? » [7]— Voir Somme thĂ©ologique, III. [8]— P. OLLIVIER, La Passion, Essai historique, Paris, Lethielleux, 1930, p. 76. [9] — PĂšre LAGRANGE, Evangile selon saint Marc, p. 364. [10] — Paroles attribuĂ©es Ă  Jeanne d’Arc par sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus. Voir les Annales de Sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux, mai 1929, p. 146. Il est bien Ă©vident que sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus n’aurait pu placer sur les lĂšvres de sainte Jeanne d’Arc des paroles aussi Ă©mouvantes, si elle n’avait elle-mĂȘme Ă©prouvĂ© les sentiments de dĂ©tresse qu’elles expriment. [11] — Non ait Vigilate et orate ne tentemini, sed ne intretis in tentationem. » Saint JÉRÔME, HomĂ©lie 1 sur saint Luc.
Dansle jardin oĂč j'aime entrer Il marche avec moi mon Sauveur, mon roi,Yvon Gendron La Parole Vivante - Dans le jardin oĂč j'aime entrer Il marche avec moi mon Sauveur, mon
Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon Japon le display ... Voir le deal Rose Red Pensionnat €Bureau du personnel€ Cabinet du Psychologue 2 participantsAuteurMessageSean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet ArrivĂ©e dans le bureau. Lun 24 Avr - 1846 Sean revenait de son entrevue avec le sous-directeur, qui s'Ă©tait passĂ©e plus ou moins comme il l'avait espĂ©rĂ©e, et de touts façons, il ne voulait plus y penser. Il arriva dans son bureau et y dĂ©posa son sac Ă  dos qui lui donnait plus l'allure d'un Ă©tudiant que d'un psy. En arrivant dans le bureau, il nota que la configuration Ă©tait plutĂŽt agrĂ©able, et neutre. La piĂšce Ă©tait plutĂŽt grande, et les murs rouges. Les rideaux de la mĂȘme couleur tamisaient la lumiĂšre produite par la seule fenĂȘtre de la piĂšce. Il y avait une grande Ă©tagĂšre peuplĂ©e de bouquins plus ou moins intĂ©ressants. Juste devant la fenĂȘtre, il y avait un grand bureau fait d'un bois marron foncĂ©, qui semblait virer au rouge -un effet de lumiĂšre probablement. Il y avait une sĂ©rie de livres, un buvard, quelques stylos, des feuilles, un tĂ©lĂ©phone... Tout d'un bureau classique! DerriĂšre le bureau, il y avait un grand fauteuil en cuir noir, et devant, deux fauteuils tout aussi confortables. Mis Ă  part ce mobilier classique -et qui prenait dĂ©jĂ  une bonne partie de la place disponible- il n'y avait rien d' s'assis sur son fauteuil, et ouvrit son sac. Il posa sur son bureau une partie de son contenu une photos encadrĂ©e oĂč il posait avec une jeune femme un peu plus jeune que lui. Il posa la photo en face de lui, puis sortit de son sac une pile de cd."Fuck!"Il se releva, et se dirigea Ă  grands pas dans la voiture. En revenant, il portait un autre sac en bandouliĂšre. De son premier sac, il sortit une multiprise qu'il brancha. De celui qu'il tenait en bandouliĂšre, il sortit un ordinateur portable qu'il brancha Ă  la multiprise et qu'il alluma. L'Ă©cran de fond reprĂ©sentait une jeune femme, la mĂȘme que sur la photo du cadre. Les mĂȘmes yeux verts si profonds qu'on s'y perdrait des heures en jurant les avoirs fixĂ©s quelques secondes, les mĂȘmes cheveux noirs aux boucles insaisissables, le mĂȘme sourire angĂ©lique qui ferait fondre un iceberg. Sean soupira en voyant cette jeune femme, puis il plaça l'ordinateur Ă  sa droite en biais. Il ouvrit le lecteur cd de son ordinateur, et y insĂ©ra un cd, avant de le lire. Quelques secondes plus tard, une musique rĂ©sonnait. Des violons, des altos, des contrebasses, on aurait presque pu se croire Ă  un concert de musique classique, mais il y avait un quelque chose de moderne. La musique Ă©tait puissante, Ă  la fois apaisante et enhardissant, Ă  la fois heureuse et Ă  la fois triste. Sean se laissait aller Ă  la puissance de cette musique, et ferma les yeux. Le son emplissait toute la piĂšce, il n'y avait plus que la musique, puissante mais ĂŽ combien apaisante. Un homme aurait pu lui poser un pistolet sur la tempe qu'il ne s'en serait pas aperçu, mais qu'il ne s'en serait pas souciĂ©, mĂȘme une fois l'acier glacĂ© en contact avec sa peau. Il Ă©tait sourd, et impassible, sensible Ă  l'unique puissance Ă©motive de la musique, capable d'Ă©branler un mur de psychopathes d'une seule source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Mer 26 Avr - 1911 Kellicia avait hĂ©rait seule pendant prĂ©s deux trois jour dans le mĂ©me ne l'avait croisĂ©, elle avait prit l'initiative de se recroquevier dans un avait comme perdue la facultĂ©e de penssĂ©es, elle n'Ă©tait plus qu'une ame Ă©rante et perdue qui Ă©tait en pleine chute dans l'allĂ©e du pays au ses aparences dure, ces rĂ©pliques froide et son indiffĂ©rence, Kellicia n'Ă©tait qu'une jeune fille qui se sentait avait rĂ©ussi Ă  retenir ses larme Ă  peu prĂ©s du mieu qu'elle ses deux nuits blancehe, elle Ă©tait fatiguĂ©, pale, squelĂ©ttique et avait les yeux avait tellement reffouler les larmes qui lui brulaient les yeux, que son regard Ă©tait n'attendait plus d'aide de personne, elle Ă©tait comme morte assise sur le sol du couloir en face de l'affreux spectacle que lui vait offert Bill, sa mort...Il avait fini par se rĂ©veiller aprĂ©s son Ă©spĂ©ce de coma. Elle avait eu si peur qu'il soit vraiment mort pour toujours...Elle aussi silencieuse qu' rien n'Ă©tait rĂ©el pour elle c'Ă©tait comme si elle nageait en plein rĂ©ve. Elle n'avait plus de famille, pas d'amis et Bill...il venait de mourir sous ses yeux, dans le couloir des dortoires, et personnes ne se sousciait de le monde souriaient et se dĂ©tendaient dsans se prĂ©ocuper de ne pouvait compter sur Ă  coup elle penssa au la seule personne qui c'Ă©tait sousciĂ© d'elle, qui avait Ă©ssĂ©yait de la'ider. Il lui avait assurer qu'elle pouvait compter sur lui. Son visage s'illumina lĂ©gĂ©rement, et elle se prĂ©cipita vers le bureau de elle fut face Ă  la porte, elle entendit une musique s'Ă©chapper du hĂ©sitat et resta quelques minutes la main poser sur la poignĂ©, sans oser l'ouvrir. Finalement elle pĂ©nĂ©tra dans la piĂ©ce et referma la porte dĂ©rriĂ©re Ă©tait silencieuse et elle posa son regard rougis et larmoyant sur voulait que personne ne la voye dans cette n'avait jamais Ă©tait aussi mal et soutenait le regard de Sean, elle ne savait pass quoi dire, ni quoi faire... Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Mer 26 Avr - 2153 Sean avait gardĂ© les yeux fermĂ©s quand Kellicia Ă©tait entrĂ©e dans son bureau. Il aurait trĂšs bien pu les garder ainsi, mais il avait sentit comme un courant d'air, et c'Ă©tait doutĂ© que quelque Ă©tait entrĂ©. Quand il ouvrit les yeux, il vit Kellicia, les yeux rouges d'avoir contenues des larmes, et le teint pĂąle apportĂ© par les nuits blanches. A l'instant oĂč il la vit, une autre personne lui vint Ă  l'esprit sa soeur! Elle Ă©tait exactement dans le mĂȘme Ă©tait quand il Ă©tait partit Ă  l'orphelinat pour la cherchĂ©e, Ă  la diffĂ©rence que ses yeux brillaient de haine plus que de il vit la jeune fille entrer dans son bureau, il coupa immĂ©diatement la musique, faisant rĂ©gner un silence lourd et accablant, rendant chaque propos tenu bruyant, un silence qui mettait mal Ă  l'aise, un silence de mort. La musique coupĂ©e, il se leva et s'approcha de Kellicia, qui de toute Ă©vidence n'allait absolument pas bien. Il prit le risque de lui poser ses mains sur les Ă©paules, et plongea son regard dans le sien. A voir la jeune fille dans cet Ă©tait, Sean n'allait pas forcĂ©ment bien lui non plus, car la tristesse le dĂ©solait beaucoup."Kellicia, je suppose que tu ne va pas bien du tout, et ça, n'importe qui pourrait el voir Ă  ton teint pĂąle et Ă  tes yeux rougies par les larmes retenues .Qu'est-ce qui ne va pas, pour que tu vienne jusque dans mon bureau? Mais ne reste pas debout, assied-toi. Tu veut quelque chose?"A sa voix, on pouvait se rendre compte que al situation de Kellicia l'inquiĂ©tait vraiment, qu'il en faisait pas semblant de se soucier de ce qui ne pouvait pas aller chez elle. On pouvait sentir une certaine dĂ©tresse face Ă  celle de Kellicia. Elle n'allait pas bien, et cette idĂ©e le rendait "mal Ă  l'aise". A l'instant prĂ©cis, il se comportait plus comme un grand frĂšre que comme un psy normal qui ne se souciait pas vraiment des problĂšmes des personnes qui venaient le source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Ven 28 Avr - 1154 Kellicia resta debout, imobile et musique fut coupĂ©e par Sean. Un lourd silence pesant sinstalla, mĂ©ttant Kellicia plus mal Ă  l'aise qu'elle ne l'Ă©tait Sean posa le regard sur elle, il hĂ©sitat quelques n'avait aucune idĂ©e de ce qui lui passait pas la parcourue de tremblements et de fatigue, elle posa son regard triste et glacĂ© dans celui de avait l'air allĂ©rtĂ©...Kellicia ne savait pas vraiment qu'elle fesait peur Ă  avait l'air il posa ses main sur les Ă©paules froide de Kellicia, elle frisonnat lĂ©gĂ©rement mais resta Ă©tait bien trop dĂ©boussolĂ©e pour avoir la force de la repousser dailleure elle n'en vait pas ne voulait plus jamais se retrouver seule, sinon, elle se serait avait l'air si gentil....elle avait envie de lui faire ne pue retenir une larme qui s'Ă©chappa de ses yeux dĂ©lavĂ©...Elle ne fit rien pour l'effacer, de toute façon elle avait dĂ©ja perdue la se blottit dans les bras de Sean prise par une avait l'air d'un grand frĂ©re pour elle s'aperçue qu'elle s'Ă©tait atardĂ©e dans ses brase elle elle finit par s'assoire sur le fauteuille face Ă  baissa la tĂ©te. Oui, c'Ă©tait un signe de soumission qu'elle n'avait pas l'habitude de faire, mais elle Ă©tait tellement perdue que c'Ă©tait la seule chose qu'elle trouva Ă  Sean lui demanda si elle voulait quelques choses elle remua la tĂ©te en signe de qu'elle venait faire perdre son temps au psycologue, elle n'allait pas le dĂ©ranger d' releva fĂ©brilement la tĂ©te et l'observa..."Je suis dĂ©solĂ©e de dĂ©ranger mais je..."Elle ne fini pas sa phrase et essuya ses yeux d'un geste devait avoir l'aire ridicule...vraiment ridicule... Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Ven 28 Avr - 1725 Sean la regardait, immobile comme si elle Ă©tait perdue, comme si elle mĂȘme se demandait ce qu'elle faisait lĂ , Ă  croire qu'elle venait juste de se rĂ©veillĂ©e aprĂšs une crise de somnambulisme, sauf que ce n'Ă©tait pas le cas. Puis, il y eu ce mouvement brusque, inattendu, convivial et plutĂŽt rĂ©vĂ©lateur sur ce qu'elle pouvait ressentir, ou justement ne pas ressentir. A aucun moment Sean ne chercha Ă  la repoussĂ©e, sachant trĂšs bien que ce serait une fort mauvaise chose. Et puis, cet Ă©lan de convivialitĂ© ne le dĂ©rangeait pas, et il savait l'apprĂ©cier Ă  sa juste valeur. Puis, sans rien dire, il la laissa partir de ses bras comme elle y Ă©tait arrivĂ©e, avant de la suivre du regard jusqu'Ă  un des deux fauteuils placĂ©s devant son bureau. Lui mĂȘme alla se placer sur le deuxiĂšme qui Ă©tait libre, pour ne pas instaurer l'immense espace que le bureau pouvait crĂ©er. Il la regarda dĂ©cliner son offre, puis relever la tĂȘte. Dans ses yeux, on pouvait lire la tristesse, et voir de l'humiditĂ©, oeuvre d'une larme qui demandait Ă  sortir depuis probablement trop de temps. Elle ne finit pas sa phrase, et semblait mĂȘme agacĂ©e d'ĂȘtre ici. Assis dans le fauteuil, les bras posĂ©s sur les genoux, il lui parla d'une voix douce, rĂ©confortante."Tu ne me dĂ©range absolument pas, et c'est une bonne chose que tu es fait le premier pas en venant jusqu'ici. Mais tu sais, si je suis ici, ce n'est pas pour une raison financiĂšre ou autre, mais par passion, pour apporter un peu de soutien aux Ă©lĂšves de cet Ă©tablissement. Mais si tu es ici, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Ne t'arrĂȘte pas en si bon chemin, tu verra que parler peut faire plus de bien que ce que l'on veut s'avouer."Il posa sur Kellicia un regard qui mettait en confiance, un regard dans lequel s'exprimait la source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Dim 30 Avr - 1652 Kellicia Ă©coutta les paroles rĂ©confortante de savait qu'elle pouvait lui faire confiance, le problĂ©me n'tait pas ne savait pas quoi lui dire ni quoi s'acouda d'un air distrait, tout en Ă©ssayant de se vider l' avait accumulĂ© tellement de choses, que le dernier Ă©vĂ©nements qui c'Ă©tait produit avait fait tout resurgir et fesait froid dans la piĂ©ce, ou bien c'Ă©tait encor elle qui Ă©tait n'avait aucune idĂ©e de l'heure qu'il Ă©tait...peu Ă©tre le matin, peu Ă©tre le soir...elle s'en reposa son attention sur aurait aimĂ© le considĂ©rer plus comme un ami qu'un psy mais de toute façon elle n'avait pas le attendait patiament une rĂ©pnsse de la part de Kellicia qui ne savait que le trouvait bien gentil et tranquil pur un psy car en tant normal, un psycologue aurait dĂ©ja criĂ© Ă  travers le bureau pour obtenir une que la, Sean avat prit la peine de s'assoire Ă  cotĂ© de Kellicia, c'Ă©tait mieu que dĂ©rriĂ©re le mots franchir la bouche de Kellicia s'en qu'elle eu le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  leur nature " ... Je suis toute seule...Je me suis rendue compte que je suis toute la seule personne qui...enfin....elle est morte...mais, elle c'est...."rĂ©veillĂ©"...enfin, je suis perdue...j'en ais marre....j'ai plus personne, je suis seule....je crois que....je veux mourrir....."Les derniers mots qu'elle avait prononcĂ© Ă©taient comme une Ă©vidence c'Ă©tait la seule et meilleure chose qui lui restait Ă  chassa les larmes de ses yeux pour les remplacer par de la haine, de la haine envers le n'avait pas demander Ă  naitre, alors elle voulait qu'on la laisse repartir d'ou elle venait... Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Dim 30 Avr - 2145 Sean ne dĂ©tourna pas une seule seconde son attention ou son regard de Kellicia, d'une part parce qu'il n'avait pas Ă  le faire, et d'autre part pour ne pas s'Ă©garer Ă  penser Ă  sa soeur, qui Ă©tait dans un Ă©tat similaire Ă  celui de Kellicia maintenant. Il la regardait se perdre dans ses pensĂ©es, s'Ă©garer dans son esprit. Il voyait bien qu'elle Ă©tait complĂštement confuse, qu'elle ne savait plus certaines choses. Puis elle s'exprima de façon prĂ©cipitĂ©e, confuse et totalement dĂ©sordonnĂ©e, soulignant son dĂ©sarroi et sa dĂ©tresse. Depuis combien de temps n'avait-elle pas parlĂ©e? Fort longtemps Ă  en juger par son Ă©tat, par sa confusion. Les paroles qu'elle prononçait Ă©taient poignantes, et exprimaient ce qu'elle ressentait. Sean s'avança un peu, et lui posa une main amicale sur l'Ă©paule."You're not alone, tu n'est pas seule Kellicia, tu est loin d'ĂȘtre seule, il suffit juste de trouver les bonne personnes Ă  qui s'adresser, celles qui ne font pas semblant de tenir Ă  toi pour mieux te blesser. Si tu veux parler de cette personne, tu peut le faire, car je doit t'avouer que je suis malgrĂ© tout humain et que j'ai du mal Ă  comprendre ce que tu dit. Et penses tu vraiment que la mort soit une solution? Tu a le courage de vouloir en parler, tu est donc plus forte que beaucoup de personnes. Mais tu sais, fuir la vie n'est pas une solution. Tu est jeune, et tu a encore tant de choses Ă  voir, tant de bonheur Ă  savourer, tant d'histoires d'amour Ă  construire, prendrais-tu le risque de tout perdre?"Dans son regard, on pouvait lire de la peur, peur qu'elle ne prononce pas lĂ  des paroles en l'air, qu'elle finisse par passer Ă  l'acte et par faire l'erreur irrĂ©parable. Il devait l'avouer, Ă  ce moment prĂ©cis, il avait peur d'ĂȘtre impuissant et de ne pas pouvoir l'aidĂ©e alors qu'elle n'avait besoin que d'une seule chose l'aide qu'elle avait attendue durant tout ce temps tout en la source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Ven 5 Mai - 1333 Kellicia Ă©coutta les paroles et observa les rĂ©actions de Sean d'un aire vague. Elle ne comprenait pas pourquoi il Ă©tait si tout, la mort d'un Ă©lĂšve n'avait pas de raison de le rendre si avait l'air gentil et comprĂ©hensif...peu Ă©tre l'Ă©tait'il Kellicia commençait dĂ©jĂ  Ă  ne plus vouloir lui Ă©tait impossible, elle commençait peu Ă  peu Ă  se dĂ©sintĂ©rrĂ©sser de tout, Ă  ignorer la connerie qu'elle voulait paroles de Sean n'Ă©tait pas cohĂ©rente aux yeux de devrait'elle continuer Ă  vivre ? Elle se fichait complĂ©tement des bonheur de ce monde car elle savait qu'elle n'y gouterais sortie dificilement de sa rĂ©verie, ou elle se voyit dĂ©jĂ  libre et revient la brusque rĂ©alitĂ©e et posa son regard inexpresif et distant ur ouvrit la bouche et lui rĂ©pondit comme un automat qui rescite ça leçon. Elle Ă©tait perdue, et n'Ă©tait plus vraiment sur d'avoir envie qu'on la sorte du gouffre dans lequel elle avait chutĂ©." Je ne suis pas forte...c'est pas vrai....c'est ce que je veux me faire croire, c'est ce que je fais croire aux autres, mais ce n'est pas la vĂ©ritĂ©e...j'en ais mare de me battre....me battre pour une cause injuste. Je ne veux pas le bonheur, je le laisse aux autres, j'ai juste envie de partir de ce monde... Je suis inutile et personne ne tient Ă  moi...mes parents m'on abbandonnĂ©....j'Ă©tait si mĂ©chante que ça ?....De toute façon je m'en fiche, j'en ais mare de cette vie que je n'ais pas choisie, mare des gens et mare de vivre...Sean...je suis au bou du rouleau...."Elle lui accorda un faible sourir pour s'empĂ©cher de ne voulait pas craquer stupidementn elle devait faire comme si tout ui Ă©tait sourir s'effaça aussi rapidement qu'il Ă©tait observa Sean.... Elle n'avait plus envie de rien, elle ne voulait plus se battre. Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Dim 7 Mai - 2137 Plus Kellicia s'Ă©vadait dans ses pensĂ©es -probablement plus sombres les une que les autre-, plus Sean sentait qu'elle s'Ă©loignait de lui, de tout ce qui avait un lien quelconque avec ce monde, ce monde heureux et souriant, ce monde vivant empli de vivants et de vie, ce monde qu'elle semblait tant haĂŻr pour ce qu'il lui avait fait endurĂ©e, ou au contraire ne lui avait pas fait voir. Mais il ne devait pas baisser les bras, il ne voulait pas, il de pouvait pas, il ne devait pas. S'il abandonnait, il la laissait lĂ  Ă  son triste sort, il lui fermait la derniĂšre porte qui Ă©tait restĂ©e ouverte Ă  elle, il la laissait seule alors qu'elle Ă©tait venue chercher de l'aide, il la rejetait, la confinant encore plus dans ses sombres idĂ©es et la poussant Ă  passer des pensĂ©es et des paroles Ă  l'acte, un acte irrĂ©mĂ©diable, aux consĂ©quences dramatiques, un acte sur lequel aucun retour en arriĂšre n'est possible, un dernier acte unique, sombre et fatal, un acte donc il devait empĂȘcher Kellicia d'ĂȘtre l'ouvriĂšre. Il la regarda au plus profond de son regard, regard Ă  la fois inexpressif et humide de larmes, larmes de tristesse et de douleur intĂ©rieure."Kellicia, que tu le veuille ou non, tu a une force en toi, une force qui te permet de tenir le coup, de vivre, et parfois de survivre alors que tout autour de toi ne semble qu'ĂȘtre obscuritĂ© sans fin. Il ne faut pas baisser les bras, car que tu le crois ou non, il y aura toujours quelqu'un pour t'aider et t'aimer un jour ou l'autre. Aujourd'hui tu es venue cherchĂ©e de l'aide, et autant que possible, je t’apporterais la mienne, jour et nuit. Et un jour, tu trouveras quelqu'un qui t'aimerai de tout son coeur, qui sera prĂȘt Ă  tout pour toi et ton bonheur. Ca peut te sembler totalement impossible, surtout Ă  cette heure, mais je peux te jurer que ce moment arrivera, et bien plus rapidement que tu ne pourrais le penser. Ne dit pas que personne ne tient Ă  toi, c'est probablement faux, mais tu n'a pas su t'en rendre compte, c'est tout, et il n'y a rien de grave Ă  ça, il suffit juste de s'en rendre compte assez tĂŽt. Ne te bat pas pour les autres, mais pour toi, car c'est toi qui importe. Bat toi le temps de vivre, d'ĂȘtre heureuse, de te trouver une activitĂ© dans laquelle tu es douĂ©e, je suis certain que tu en a une mais que tu n'a jamais cherchĂ©e Ă  la dĂ©couvrir, ce qui pourrait ĂȘtre une perte bien plus grosse que tu ne voudrais l'admettre. Tu sais, chacun Ă  un moment ou un autre de sa vie en a marre de vivre, marre de ne pas entiĂšrement contrĂŽler son destin, marre de son entourage. Ce n'est pas parce que tu est au bout du rouleau que tu doit baisser les bras, au contraire, c'est Ă  ce moment prĂ©cis que tu doit te battre en redoublant d'ardeur, et si tu te sens seule, trouve quelqu'un pour te soutenir, tu verras que les choses iront subitement beaucoup mieux, je peut te le promettre. Ne perd pas espoir, ca c'est la derniĂšre chose qu'il te reste pour remonter, du moins dans l'immĂ©diat."Son regard exprimait clairement so inquiĂ©tude pour la jeune adolescente, qui avait eu le courage de faire le premier pas et de venir jusqu'Ă  lui, le psychologue scolaire, le seul type de l'Ă©tablissement que les Ă©lĂšves cherchaient Ă  fuir aprĂšs le proviseur, et ce premier pas, il comptait bien en faire le premier d'une longue sĂ©rie jusqu'Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© morale de Kellicia. Sa voix, quant Ă  elle, ne ressemblait pas tellement Ă  celle des psys qu'on pouvait le plus souvent trouver, n'Ă©tait pas neutre et indiffĂ©rente, mais Ă©motionnellement impliquĂ©e dans ce que lui disait Kellicia, on pouvait sentir sa sincĂ©ritĂ©. Il avait plus la voix d'un grand frĂšre protecteur que d'un type qui fait son boulot. Le sourire de Kellicia, aussi faible qu'Ă©phĂ©mĂšre, qui ne faisait que masquer sa douleur eut l'effet d'un coup de poing sur Sean. Il comprenait de plus en plus que la dĂ©tresse de Kellicia n’était pas Ă©phĂ©mĂšre et due Ă  un simple coup de tĂȘte comme c'Ă©tait parfois le cas chez certaines personnes. En la regardant, il comprenait trĂšs bien que s'il n'arrivait pas Ă  l'aider maintenant, plus personne ne le pourrait car elle n'irai plus se tourner vers qui que ce soit, et ses paroles deviendraient des prĂ©monitions bien plus vite qu'il ne pouvait source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Dim 7 Mai - 2312 Les paroles de Sean raisoonait dans la les Ă©coutait voulait se concentrĂ©e mais elle n'y arrivais pas arrivait Ă  saisir les quelques phrases importantes, qui Ă©tait plutĂŽt avait vraiment l'air d'avoir envi de l'aider, dailleure Kellicia se demendait pourquoi qulqu'un se souscirait de son cas maintenant aprĂ©s l'avoir ignorer pendants17 ans ?Elle refouller les larmes qui lui obscurssissaient la vue et l' le discour de Sean, elle retenait des points ou il n'avait pas elle se demendait si ce n'Ă©tait pas trop tard de lui expliquer out ça maintenant. Juste le moment ou elle venait de dĂ©cider de son propres penssĂ©e de quitter ce monde lui avait toujours occupĂ©e l'esprit mais elle avait toujours rejettĂ© cette penssĂ©es, en Ă©spĂ©rant qu'il y aurait un solution Ă  ses au moment ou elle voit la rĂ©alitĂ©e en face et qu'elle veut aller vers la mort, voila que tout ce remet en se bouscullait dans son esprits. Kellicia ne savait plus quoi n'Ă©tait mĂ©me plus sur d'avoir envie de pensser...Elle posa son regad distrait et lointain sur le visage de Ă©tait assis, songeur et sĂ©rieux. Kellicia lui Ă©tait reconnaissante qu'il prĂ©nne la peine de l' le dernier recourd qu'elle avait Ă©spĂ©rĂ©...la derniĂ©re chance, la lueur d'Ă©spoire...Et il avait l'air motivĂ© pour l' fallait que Kellicie se reprĂ©nne et vite...elle devait le faire...Elle avait la tĂ©te de quelqu'un qui Ă©tait ici s'en l'Ă©tre, qui Ă©tait loin de tout, hors de son esprit....Elle se ressĂ©sit et fint par dire d'un ton morne et monotomne " Mais...une personne en moins sur la terre ça ne va pas changer le cour des choses. Je sais que, je...je vais surements passer Ă  cĂŽter de pleins de choses et...et je...je vais louper ma vie....Mais Ă  quoi bon vivre pour souffrir ?C'est cruel...Je sais, se doner la mort est un acte Ă©goiste...pourtant, ce serat la premiĂ©re fois que je ferais quelques choses pour moi...La vie, la mort...c'est identique, les deux sont inutile et ne vale pas la peine d'Ă©tre vĂ©cu....Je ne veux p^lus continuer dans ses conditions, c'est tĂ©rminĂ©s...Je ne veux pas redoubler d'Ă©fforts...je n'ais plus de forces...j'ai perdue l'envie de vivre, je ne sais plus ce qu'est la joie...Je ne connait que la douleur ici. S'en est trop, j'en peux vraiment plus...Toujours ce mĂ©me penssionnat...Quand j'Ă©tait petite c'Ă©tait l'horphelinat et maintenant c'est ce lieu stupide...Sa n'en finirat donc jamais ?....Je veux y mettre un terme...Comme ça, je ne ressentirais plus rien...ni douleur, ni peine, ni colĂ©re, ni haine ni isolement....je serais libre....C'est la meilleure solution que j'ai trouvĂ©....Finalement, je vais faire ce que j'ai dit, comme ça, je serais libre."Kellicia s'arrĂ©tta subitement de ne ressentait rien. Aucune envie de pleurer, aucune haine ni Ă©tait vidĂ©e de l'intĂ©rieur, c'Ă©tait comme une poupĂ©e qu'on aurait dĂ©sarticulĂ©e...Elle n'Ă©tait plus vraiment elle. Kellicia c'Ă©tait comme elle finit par se reprendre et les mots sortir de la bouche de Kellicia cette fois ci...pas de son Ă©spĂ©ce de coquille vide et rĂ©signĂ© "....Je suis irĂ©cupĂ©rable...c'est trop tard je crois..." Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Lun 8 Mai - 2356 Sean voyait bien que Kellicia dĂ©rivait lentement -mais pourtant trop vite pour lui- sur le long fleuve de la vie, en plein dans un rapide, et qu'elle coulait de plus en plus sous la surface de l'eau, jusqu'Ă  ce que l'air lui manque et qu'elle ne tombe le long de l'interminable chute de la mort, et cette pensĂ©e le faisait frissonner. Il devait faire quelque chose, car plus elle parlait, plus elle dĂ©rivait vers le point de non retour, un point que Sean essayait d'effacer de la vue de Kellicia, mĂȘme si celle si se dĂ©battait par son immobilitĂ© et son dĂ©tachement presque inhumain. A l'Ă©couter parler, Ă  la regarder se laisser aller Ă  ses sombres pensĂ©es, on pourrait croire qu'elle se fichait de la vie, de l'homme, qu'elle s'Ă©tait dĂ©tachĂ©e de toutes ses valeurs depuis tellement longtemps, qu'elles lui semblaient stupides et inutiles. A la regarder ainsi, Sean la trouvait tellement froide qu'elle en devenait effrayante. Plus il l'Ă©coutait, plus il Ă©tait effrayĂ© par ses propos. Comment avait-elle pu en arriver jusque lĂ ? Comment avait-elle pu en arriver Ă  dĂ©tester la vie et tout ce qu'il y a de bon en ce monde? Certes, il y avait de la noirceur, de la tristesse et de la douleur, mais tout n'Ă©tait pas noir, et il y avait encore de bonnes choses, et elles mĂ©ritaient que l'on souffre un minimum pour elles, pour pouvoir pleinement les savourĂ©es Ă  leur juste paroles de Kellicia l'avaient sidĂ©rĂ©, il ne savait plus quoi lui rĂ©pondre. Il resta silencieux jusqu'Ă  ce qu'elle reprenne la parole. A ce moment prĂ©cis, il arrĂȘta de baisser les bras comme il avait commence Ă  le faire, et attrapa les mains de Kellicia, les serrant comme s'il cherchait Ă  lui communiquer sa chaleur."Kellicia, ne dit pas une chose aussi stupide. Il n'est jamais trop tard, tout le monde peut changer un jour ou l'autre, il faut juste savoir comment faire, oĂč et comment. Et ne dit pas qu'une personne morte de plus ne va rien changer, car la vĂ©ritĂ© est loin de tout ça. Si tout le monde se disait ça, il n'y aurait plus personne. Si un jeune homme de dix-sept ans ce dit ça, et qu'il se suicide, qui sais qui il aurait pu ĂȘtre? De Gaule? Einstein? Il ne faut pas avoir de pensĂ©es de se genre, car personne ne sais ce que nous rĂ©serve l'avenir. Qui sais, peut ĂȘtre aura-tu ton rĂŽle Ă  jouer dans l'histoire, et si ce n'est pas le cas, dans la vie de quelqu'un. La vie es composĂ©e de souffrances, mais ses souffrances aboutissent Ă  un bonheur que l'on sait alors correctement savourer. Cette vision peut paraĂźtre sadique, mais la vie est hĂ©las comme ça, et la fuir n'est pas une solution. Et si au lieu de te donner la mort tu agissais pour toi en restant en vie? Au lieu de te contenir, de ne vivre que pour les autres, si tu vivait pour toi? La vie n'est pas comme la mort, tout simplement parce que la mort ne peut ĂȘtre composĂ©e de joie et de bonheur, alors que la vie en est parcourue, il suffit de savoir oĂč poser son regard. Reprendre goĂ»t Ă  la vie est tout Ă  fait possible, et te laisser portĂ©e le temps que tu retrouves des forces est une bonne solution. Tu n'est plus seule, alors laisses toi aider le temps que tu puisses enfin tenir debout. Je comprend que tu ne supporte plus d'ĂȘtre enfermĂ©e, mais crois-tu que la mort soit une libertĂ©. Si tu ne supporte plus cet endroit, il est toujours possible d'organiser des sorties le temps d'une journĂ©e. Et puis, tu n'as plus qu'un an Ă  tenir, ce n'est rien dans le fond. La libertĂ©, ce n'est pas de mourir quand on veut, c'est d'ĂȘtre heureux quand on veut. A toi de savoir si tu dĂ©sires ĂȘtre heureuse et Ă©panouie autant que possible. Si la rĂ©ponse est "oui", je suis prĂȘt Ă  faire de mon mieux, mais tu doit aussi peiner un peu, mais la diffĂ©rence entre le moment prĂ©sent et le futur que je te propose est le fait que tu n'est plus seule Ă  te battre."Sans s'en rendre compte, il avait serrĂ© ses mains de plus en plus fort. Ce que lui disait Kellicia le touchait tellement qu'il ne pouvait se rĂ©soudre Ă  y rester indiffĂ©rent et Ă  ne rien faire. Si c'Ă©tait le cas, il s'en voudrait toute sa vie, et il Ă©tait fort probable qu'il ne supporte pas le poids de la culpabilitĂ©. Dans ses yeux se lisait une inquiĂ©tude grandissante. Il ne supportait pas l'idĂ©e qu'elle pense Ă  mettre fin Ă  sa vie qui dĂ©butait Ă  peine, et que malgrĂ© le fait qu'elle soit venue le voir pour chercher de l'aide, la derniĂšre aide possible, il n'arrive pas Ă  l'aidĂ©e, il n'arrive pas Ă  lui faire remonter le courant jusqu'Ă  la berge de vie la plus proche. S'il ne faisait rien, elle serait perdue, et pour toujours, pour tout le monde, mĂȘme pour ceux qui ne la connaissent pas encore, mĂȘme pour ceux qui l'apprĂ©ciaient sans oser le lui dire, elle serait perdue Ă  jamais. Cette idĂ©e sombre effleurait l'esprit de Sean, qui n'arrivait absolument pas Ă  s'y faire, comme s'il s'agissait lĂ  d'une aberration, d'une erreur qui ne pouvait exister. Il ne voulait pas que Kellicia se laisse aller Ă  ses morbides pensĂ©es et passe Ă  l'acte, et il ferait de son mieux pour qu'elle vive enfin, et qu'elle cesse de survivre comme elle semblait l'avoir fait durant tant d' source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. KelliciaPensionnaireNombre de messages 528Localisation Dans un endroit...un endroit qu'elle d'inscription 13/10/2005Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Ven 19 Mai - 2031 Kellicia Ă©coutta Sean, sans rien dire, sans oser l'imtĂ©rompre, sans vraiment prendre la peine d'avoir envie de il lui prit la main. Elle ne fit rien pour le repousser ou pour l'en resta aussi imobile que silencieuse, aussi froide que se sentait en train de sombrer et de s'Ă©loigner de la rĂ©alitĂ©e, du monde et de la se battait intĂ©rieurement pour avoir la force d'esseyer de se laisser paroles de Sean raisonnaient dans la sentait qu'il lui serrait la main progressivement. Elle posa son regard sur lui et lui accorda un sourir. Un sourir Ă©phemĂ©re et triste, mais c'Ă©tait dĂ©ja une bonne penssĂ©es obscures lui laissaient un peu de rĂ©pit...Les yeux perdue dans le vague, elle prit la parole, d'un ton lointain mais calme " C'est gentil...c'est gentil de vouloir m'aider. Mais ça ne sert plus Ă  grand chose. Je sais que, je vais pouvoir bientĂŽt sortir de lĂ , Ă©tre face Ă  une nouvelle vie...mais je n'ais plus la courage ni la force de suporter tout ça. Sean, pourquoi ne pas me laisser partir ? C'est une atitude de fuyard je sais. Je suis dĂ©solĂ©e...mais, rien ne pourra me faire changer d'avis. C'est surement passager. Tout le monde a eu des moments comme ça dans sa vie. Mais moi, je n'ais rien Ă  perdre, alors rien ne peu me faire reculler. Je doute qu'aprĂ©s ces soufrances, il y aura le bonheur, mais je ne compte pas la dessus. C'est trop long.... J'en peux plus, je sature, je ne veux plus vivre. C'est pourtant simple ?...Je suis ceratine de faire une belle connerie en disant ça. Mais aprĂ©s tout, c'est ce que je sais faire de mieu ! J'esseye pourtant de me reprendre en main, d'esseyer de voir le bon coter des choses..mais peu Ă©tre que je perd courage trop facilement...ça fait tellement longtemps que j'endure des choses horrible en attendant que le joie vienne me rendre visite. Mais elle m'ignore et m'oublie. Alors, je me sens forcĂ©e de baisser les bras...mĂ©me si, c'est vrai, vous avez surement raison sur toute la ligne, et moi tord."Elle baissa lĂ©gĂ©rement la tĂ©te d'un aire se sentait ridicule, face Ă  l'absurditĂ©e de ses propos. Peu Ă©tre la prendrait-on pour une folle ? A moins que ce ne soit le ne savait pas, elle ne savait plus, elle ne voulait rien savoir l'idĂ©e de quitter la piĂ©ce et de laisser Sean alors qu'elle se dirigeait vers un balcon lui traverssa l' serra la main de Sean pour se s'empĂ©cher de ne devait pas se le posa son regard sur Sean. Il avait l'air inquiet. Elle lui fit un sourir pour le rassurer. La mort, ce n'Ă©tait pas si grave...C'est tellement bien que personne n'en ai jamais revenu.. Sean Mc GuirePsychologueNombre de messages 51Date d'inscription 26/02/2006Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. Dim 21 Mai - 1335 Sean voyait bien Ă  son regard qu'elle Ă©tait perdue dans ses pensĂ©es, que ses paroles Ă©taient entendues, comprises, sans qu'elle ne s'en rende compte, trop absorbĂ©e par ses pensĂ©es morbides. Son regard Ă©tait vide, lointain, et quand il n'Ă©tait pas inexpressif, il Ă©tait d'une tristesse Ă  faire pleurer un rasta man. Elle lui souriait, comme pour le rassurer, mais son sourire Ă©tait bien trop terne, trop pĂąle pour qu'il ai cet effet sur lui. Il Ă©couta son long flot de paroles, sentant dans chaque mot le poids du dĂ©sespoir, sentant dans son ton qu'elle se parlait autant Ă  elle mĂȘme qu'Ă  lui. Il la sentait s'Ă©loignĂ©e, petit Ă  petit, mais encore bien trop rapidement pour lui, bien trop rapidement pour qu'il n'est le temps de la convaincre, du moins, c'est ce qu'il ressentait Ă  cet instant prĂ©cis. Il sentit une pression sur sa main. Elle s'accrochait, aussi bien physiquement que mentalement, et mĂȘme si c'Ă©tait lĂ  un point positif, le courant Ă©tait bien trop fort pour qu'elle puisse le remonter, du moins, dans cet Ă©tat de dĂ©sespoir quasi-total, et, mĂȘme avec son aide, elle ne pourrait pas s'en sortir si elle n'arrivait pas Ă  combattre ses pensĂ©es qui l'amenaient Ă  dĂ©sespĂ©rĂ©e et Ă  songer Ă  la fin de toutes choses."Kellicia, ce que je fait, c'est ce que bien d'autres auraient dĂ» faire avant moi, et ce que bien d'autres on probablement essayĂ©s de faire avant moi. Et il y a toujours une utilitĂ© Ă  toute chose, mĂȘme Ă  l'aide que j'essaye de t'apporter, et ce, mĂȘme si elle te semble dĂ©risoire et inutile. Le courage et la force, tu as tout ça, au fond de toi, tapis Ă  l'abri de ton dĂ©sespoir, il faut juste le retrouver. Tu n'en a plus pour longtemps avant de partir d'ici, alors attend, attend que le temps fasse son oeuvre, et une fois dehors, vie, soit heureuse. Cet endroit n'est que passager pour tous les pensionnaires, et les plus patients sont rĂ©compensĂ©s par leur sortie, et la tienne est proche. Je ne te laisserais pas partir, car je me sentirais inhumain, un monstre sadique, car j'aurais pu t'aider, et que je n'aurais pas mĂȘme levĂ©s le petit doigt. Je ne peux me rĂ©soudre Ă  voir une vie si belle et si jeune s'effacer Ă  cause d'un sentiment de mal ĂȘtre trop longtemps refoulĂ©. Ce sentiment est en effet passager, mais pour cela, il faut juste se donner la peine de le combattre, et dans ce combat, tu n'es plus seule puisque tu es venue chercher de l'aide. Je te confirme, chacun a eu des moments similaires dans sa vie, mais beaucoup n'ont pas cĂ©dĂ©s sous la pression, mĂȘme ceux qui, comme toi, pensaient qu'ils n'avaient rien Ă  perdre. Et sais-tu pourquoi? Ils se sont simplement rendus comptes qu'ils avaient tout Ă  perdre et rien Ă  gagner ils perdaient la vie, la joie et le bonheur, pour gagner un endroit d'oĂč ils ne savaient rien. Ils se sont rendus comptes que la vie Ă©tait bien plus agrĂ©able, car au moins, on savait tout ce qui pouvais nous y attendre, mĂȘme si parfois on l'oublie, ont sait tout ce qui peut un jours ou l'autre nous arriver, ce qui n'est pas le cas de la mort. Je comprends que tu sois au bout du rouleau, mais il faut tenir, encore un peu. Maintenant que tu n'es plus seule, les choses iront plus vites, tu verras. Mais, si tu te rends compte de ce que tu dis, c'est que tout espoir n'est pas perdu. Tu dit que la chose que tu sais le peux faire, ce sont les conneries, et tu parle de faire la plus grosse connerie de ta vie. Mais, je suis persuadĂ© que tu peut faire beaucoup de choses bien mieux que tu ne fait tes erreurs, et tu a un moyen de le prouver reste en vie, profite de ta vie, et soir heureuse. Le bon cĂŽtĂ© des choses est une idĂ©e abstraite, mais si ça peut te rassurer, en voilĂ  un point tu n'es plus seule. Le bonheur n'a pas Ă  te rendre visite, c'est Ă  toi de te le crĂ©er en Ă©tant heureuse, le reste viendra avec, plus rapidement que tu ne l'aurais pesĂ©e. Personne, ni rien ne peut te forcer Ă  baisser les bras, alors ne le fait pas, car au fond, tu n'as aucune raison de le faire. Et je n'ai ni totalement raison, ni totalement tord, tout comme toi. Je suis plus proche de la vĂ©ritĂ© pour quiconque positive un minimum que tu ne l'es, c'est lĂ  la seule chose que je peut te dire. Mais ne soit pas pour autant pessimiste en pensant avoir raison, car il faut tout de mĂȘme rester objectif."A son tour, il esquissa un faible sourire, peu certain que son monologue ai convaincu Kellicia. Elle lui avait glacĂ©e le dos quand il avait entendu ses paroles, et le ton qui les accompagnaient. Il sentait bien qu'elle Ă©tait vraiment dĂ©sespĂ©rĂ©e, qu'elle en faisait pas semblant, et c'est bien ce qui l'inquiĂ©tait, car elle Ă©tait au bout du rouleau, et il avait du mal Ă  se convaincre du fait que ses paroles arriveraient Ă  la remettre sur ce qu'on pourrait appeler le droit chemin, mas qui n'Ă©tait autre que le chemin de la source du problĂšme est en toi, pour le rĂ©soudre ne te pose plus de questions, et pense Ă  la soltion, et non Ă  la question. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re ArrivĂ©e dans le bureau. ArrivĂ©e dans le bureau. Page 1 sur 1 Sujets similaires» arrive devant le bureauPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumRose Red Pensionnat €Bureau du personnel€ Cabinet du PsychologueSauter vers
Dansmon jardin secret les mauvaises fleurs ont toutes fané, Le temps va,tout s'en va, pas l'amour que j'ai pour toi, Papa, juste un mot j'irai là-bas, Là-bas, pour toi, Papa, le temps va, tout s'en va, pas l'amour que j'ai pour toi Couplet 1: Yeah, tu voulais que je coupe des planches comme toi,
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Jai eu la chance de dĂ©couvrir une chanson mĂ©connue, inconnue, oubliĂ©e, de Paul Fort et Georges Brassens. Elle s’intitule : « Il faut nous aimer vivants ». En voici les paroles : Sans curĂ©, maire, notaire. Ou avec, ça se dĂ©fend, Il faut nous aimer sur terre. Il faut nous aimer vivants.
Heuresainte de ce jeudi soir, 6 dĂ©cembre 2012. ROME, jeudi 6 dĂ©cembre 2012 (Zenit.org) – A l’occasion de l’AnnĂ©e de la foi (11 octobre 2012-24 novembre 2013), cĂ©lĂ©brĂ©e avec le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, Zenit propose Ă  ses lecteurs, en communion avec le sanctuaire du CƓur du Christ de Paray-le-Monial des . 695 243 484 404 488 38 150 264

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