1758 Carte de la Siberie et des Pays voisins. Par le S. Bellin € 175.00. 1758, “Carte de la Siberie et des Pays voisins. Par le S. Bellin, Ing. de la Marine ”. (Map of Siberia and surrounding areas — Russian empire). Out of stock. Category: Maps. Description Additional information Description. Language(s): French. Publisher: Jacques Nicolas Bellin (1703-1772) Place of
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Carte de la Sibérie et des Pays voisins'. Siberia. Russia. BELLIN - 1768 - Old map - Antique map - Vintage map - Printed maps of Russia : Amazon.ca: Home
Découvrir une carte de la Russie. Le Pays possède le statut de nation indépendante depuis la dissolution de l’Union Soviétique en 1991. Elle était autrefois connue sous le nom d’URSS République Socialiste Soviétique. Carte de la Russie – © Peter Hermes Furian – Elle occupe une superficie supérieur à 17 millions de kilomètres carrés. La Russie s’étend sur la moitié de l’hémisphère nord. Son paysage se caractérise par une plaine de basse altitude. Deux grandes plaines sont séparées par les montagnes de l’Oural qui forment la barrière traditionnelle séparant l’Europe de l’Asie. Par contraste, la Sibérie orientale est un plateau composé de collines et de montagnes. On peut même trouver des volcans sur la péninsule de Kamtchtka et dans les îles Kouriles. Russie carte – Crédit Nations Online Plus de 80 % des habitants sont d’origine russe. Mais on dénombre également 75 autres groupes ethniques. Près des trois quarts de la population vivent dans des concentrations urbaines. Les principales villes sont St Petersbourg, Niini-Novgorod et Moscou qui est également la capitale. Carte de la Russie le relief Comme on peut le voir sur la carte de la Russie, le pays possède les plus longues frontières du monde. A l’ouest, elle est limitée par la Norvège, la Finlande, le Golfe de Finlande, l’Estonie, la Lettonie et la Biélorussie. Au sud-ouest, la Russie côtoie l’Ukraine, et dans le sud elle touche la Mer d’Azov, la Mer Noire, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, la Mer caspienne, le Kazakhstan, la Mongolie, la Chine et la Corée du Nord. Au nord et à l’est, elle est bordée par diverses parties de l’Océan Pacifique et de l’Océan Arctique. Carte du relief de la Russie – Image extraite de maps-for-free Les caractéristiques physiques La Russie est formée de deux blocs stables les plateformes européenne et sibérienne. La soudure qui unifie ces deux plates-formes est la chaîne des Monts Oural, datant de 250 millions d’années. Autour de ces plates-formes, on trouve des systèmes montagneux plus jeunes. On peut voir sur la carte de la Russie celle du relief que les sommets les plus hauts, en dehors de l’Oural, se trouvent sur la péninsule de Kola à 900 m d’altitude. Partout ailleurs, la région consiste principalement en des plaines et des tourbières, à l’exception des collines de Valdaï, dont l’altitude est de 347 m des hautes terres de Russie centrale et de la dorsale qui va de Moscou à Smolensk ces deux régions atteignant 300 m d’altitude, et des hauteurs proches de la Volga. Carte des villes de Russie – Crédit Ministère des affaires étrangères Sur la lèvre sud de la péninsule de Crimée en Ukraine, on rencontre le début d’une longue série de chaînes de montagnes qui s’enfoncent en Sibérie orientale et en Russie du sud-est. Les montagnes de Crimée sont séparées du Grand Caucase par la péninsule et le détroit de Kerch, en Ukraine. Le Grand Caucase est entouré au nord par les vastes hautes terres de Stavropol. Une grande partie des montagnes de cette chaîne sont faites de matériaux volcaniques, y compris le Mont Elbruz culminant à 5633 m qui est le plus haut sommet d’Europe. Les montagnes de l’Oural constituent les restes de chaînes beaucoup plus hautes. Les montagnes sont plus élevées dans le nord de l’Oural. Celles du centre sont les plus basses et tous les moyens de transport passent par cette région, y compris le train Transsibérien. Les montagnes du sud de l’Oural ont une altitude moyenne, mais sont très étendues. Pendant plus de 200 millions d’années, les monts de l’Oural autrefois très imposants, ont été érodés par les systèmes fluviaux de la Volga/Kama et de l’Ob. Russie sur une carte d’Asie – Crédit Actualitix Sur 1 600 kilomètres à partir de l’Oural et vers l’est en direction de l’Iénissei, et sur 1 900 kilomètres du nord vers le sud, les plaines de Sibérie occidentale ne dépassent jamais l’altitude de 180 m au dessus du niveau de la mer. La rivière Ob et ses affluents coulent lentement pour se jeter dans l’océan Arctique. Au printemps, lorsque les affluents du sud montent en raison de la montée des eaux créées par la fonte des neiges, l’Ob, fleuve principal, est toujours gelé en aval. Les inondations très importantes sont alors responsables de la création de l’une des plus grandes zones de marécages au monde, les Marais de Vassiougan. Caractéristiques du relief à l’Est de la Russie A l’est de la rivière Iénisseï, se trouve le Plateau Central Sibérien, d’où descendent les affluents de la Iéna et du Iénisseï. Au sud, l’arc montagneux se poursuit jusqu’à la chaîne de l’Altaï, où se trouve la source de l’Ob. Les deux bras de l’Altaï forment la vallée de la rivière Tom, un des affluents de l’Ob. Dans cette vallée le bassin de Kouzneck, des dépôts de charbon de très bonne qualité ont été découverts. A l’est, l’Altaï rejoint la chaîne de Sayan. Carte vierge de la Russie – Crédit Actualitix Au-delà des montagnes de Sayan se trouve le lac Baïkal que l’on peut observer sur la carte de la Russie , dans une vallée créée par un rift encore actif. La surface occupée par le lac Baïkal n’est pas très importante, mais c’est le lac le plus profond du monde. Le lac Baïkal s’enfonce un peu plus à chaque tremblement de terre et, dans plusieurs millions d’années, il deviendra un nouvel océan. Il contient un cinquième des réserves d’eau douce du monde. Le lac Baïkal est formé sur une faille tectonique. A l’ouest, on rencontre les hautes terres pré-Baïkal. A l’est, on trouve la Transbaikalia. Le long du littoral de la mer d’Okhotsk, il y a toute une série de chaînes montagneuses. La péninsule de Kamtchatka est une des régions les plus volcaniques de la Terre. Ceci est aussi vrai des îles Kouriles. Loin à l’intérieur des terres, le long des berges de la Iéna, se trouve la chaîne de Verkhoïansk, qui rejoint ensuite la chaîne de Cerskyï. A l’est de la Sibérie, les plaines sont plus parsemées. La rivière Iéna crée les basses terres centrales de Yakoutie dans sa partie médiane près de Iakoutsk. Le long de l’Amour, on trouve la plaine fertile de Zeïa-Boureya et, le long de la rivière Oussouri, un affluent de l’amour, on trouve les basses terres de l’Oussouri. Les rivières principales et les Lacs La Russie possède 100 000 rivières qui sont les plus longues rivières du monde. La Volga, une des cinq plus grandes, est peut-être la plus célèbre, mais c’est aussi la plus courte on peut facilement la voir sur la carte de la Russie. Les quatre autres se trouvent en Asie L’Ob-Irtych, l’Amour, la Iéna et l’Iénisseï. Toutes, sauf l’Amour, coulent vers le nord et l’océan Arctique. La petite mère Volga » coule vers le sud et se jette dans le plus grand lac » du monde la Mer Caspienne, qui est une mer salée intérieure. 336 rivières se jettent dans le lac Baïkal. La Carélie, au sud des collines de Baldaï, s’appelle aussi la terre des lacs. Les plus grands sont le lac Onéga et le lac Iadoga. On rencontre aussi de grands lacs en Asie Centrale. Climat et végétation En raison de sa taille, la Russie se caractérise par une certaine monotonie et une grande diversité. Les climats de la Russie occidentale et de la Russie orientale sont de type continental, à l’exception de la Toundra dans l’extrême sud-est du pays. La carte de la Russie permet d’observer ce phénomène carte du climat. On constate de grands écarts de températures. En hiver, les températures sont de plus en plus froides du sud vers le nord et de l’ouest vers l’est. Les étés peuvent être chauds et humides, même en Sibérie. Russie carte – Crédit Ministère des affaires étrangères La Russie connaît peu de précipitations, celles-ci sont plus importantes en été juillet et Août. Les terres intérieures du centre sont les régions les plus sèches. Du nord au sud, la plaine de l’Europe de l’Est est recouverte successivement par la toundra, la taïga forêt de conifères, la forêt mixte, la forêt d’arbres à feuilles caduques, la steppe plaine herbeuse et enfin par une zone semi-désertique près de la Mer Caspienne. Ces changements de végétation reflètent différentes zones climatiques. La Sibérie est composée principalement d’une taïga. Les sols sont variés. Informations complémentaires à la carte de la Russie Dans cette partie vous trouverez des informations complémentaires, qui viennent s’ajouter à celles de la carte de la Russie Les habitants et la culture Une information qu’il est difficile d’observer sur une carte de la Russie est la population qui était estimée à 149 millions habitants en 1995 alors qu’elle n’est que de 146 millions en 2016. Des 15 anciennes républiques de l’Union Soviétique, la Russie est celle qui possède la plus grande diversité ethnique, avec 75 nationalités différentes. Les russes représentent 82 % du total, et seules trois autres ethnies les Tatares, les Ukrainiens et les Tchouvashs représentent plus de 1 % chacun. Dans les groupes linguistiques, il y a les langues caucasiennes. Le taux de croissance global de la population russe est en nette diminution par rapport aux décennies précédentes. Cela s’explique par la baisse importante de la natalité russe. Les taux des populations minoritaires continuent de progresser, en particulier au sein des milieux musulmans. Les schémas d’occupation La population russe est en majorité citadine. Un grand nombre d’habitants vivait dans la partie européenne où, de 1960 à 1990, la population rurale a diminué de 30 %. Le résultat de cet exode rural est l’existence d’une centaine de villes de plus de 100 000 habitants et de 13 métropoles de plus d’un million d’habitants. Moscou et St Petersbourg sont de loin les deux plus grandes pouvez observer la carte de la Russie sur les grandes villes. D’autres centres d’habitations importants sont les berges de la Volga, le bassin industriel et charbonnier de Donetzk, les centres miniers et industriels des montagnes de l’ Oural, et un nombre certain de villes situées le long du Transsibérien. On rencontre également des ports et des centres miniers à l’extrême nord du pays, des villes touristiques au bord de la Mer Noire et des centres administratifs. La plupart des habitants des zones rurales vivent dans de grands villages associés à des fermes collectives d’état fondées au cours de l’ère soviétique. Ces dernières continuent à vivre selon les traditions russes de fermes communautaires. La langue russe Le russe est la langue des habitants de la grande Russie. Les racines de la langue russe remontent à 3 000 ou 4 000 ans. Le russe a été extrêmement influencé par le grec au travers du byzantin et par la langue de l’église orthodoxe. Le russe a aussi été formé par 300 ans d’occupation mongole et tartare. Tout au long des années, la langue a été marquée par le polonais, l’allemand, le français, l’italien et le latin. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le russe a emprunté de nombreux termes américains. Où se trouve la Russie sur une carte ? – Crédit Actualitix L’énergie La Russie possède les plus grandes réserves de charbon de toutes les anciennes républiques soviétiques. C’est aussi un des premiers producteurs de pétrole et de gaz naturel au monde. Des réseaux étendus de pipelines relient les zones de production à toutes les régions de la Russie et aux pays européens. La plupart de ces ressources sont transformées en électricité. Néanmoins, un tiers de l’énergie consommée en Russie est d’origine hydroélectrique. Les plus grandes centrales sont situées sur les rivières Volga, Ob, Iénisséï et Angara. Des lignes à haute tension permettent d’acheminer l’électricité de la Sibérie vers les autres régions russes et l’Europe. L’exploitation forestière La Russie possède les plus importantes réserves forestières du monde. Elle produit du bois, de la pulpe et du papier, ainsi que des matières premières destinées aux industries. Le pays produit un cinquième du bois tendre du monde. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation forestière s’est nettement développée dans l’est de l’Oural. Les transports L’immensité du territoire russe nécessite un réseau de transport performant. Les voies ferrées constituent toujours le principal moyen de transport. Elles permettent d’acheminer la moitié du fret et un tiers des passagers. Le système ferroviaire est plus dense dans la zone centrale européenne et moins développée en Sibérie et dans la région asiatique. Vous pouvez observer la carte de la Russie sur les grandes routes et transports. A l’exception des autoroutes qui relient les principales cités dans la région européenne, le réseau routier est sous-développé. Il ne sert à transporter que 2 % du fret. Les voies navigables, par contre, transportent beaucoup plus de marchandises. La grande région sibérienne, qui s’étend au nord de la ligne du Transsibérien et de la ligne Baïkal-Amour, est tributaire du transport fluvial. Les ports de l’Arctique servent une partie de l’année au transport maritime. Les lignes aériennes transportent 20 % des passagers. Aeroflot, est la plus grande compagnie aérienne au monde. Seul un très faible pourcentage du fret national est transporté par avion.
Cetarticle recense les frontières de la République démocratique du Congo, deuxième plus grand pays d'Afrique.La République démocratique du Congo est également le 7 e pays du monde par la longueur des frontières terrestres cumulées.. Histoire. Les frontières de la République démocratique du Congo sont issus des découpages opérés entre les différentes puissances
La Russie semble avoir fait le choix d'une invasion totale. Infographie L'Express Article Abonné "Je suis certain que les forces armées russes vont remplir leur mission de manière professionnelle et avec courage." Ce jeudi 24 février à l'aube, à la télévision russe, Vladimir Poutine a annoncé une offensive militaire massive et coordonnée en Ukraine. Une opération que les dernières semaines de pourparlers diplomatiques et le déploiement de l'armée russe le long des frontières ukrainiennes et biélorusses laissaient présager. L'allocution du président russe a été suivie d'une attaque par voie terrestre dans l'est du pays. Des bombardements avaient débuté un peu plus tôt dans la nuit. Les différents points d'attaques russes en explosions ont été entendues dans plusieurs grandes villes ukrainiennes, notamment dans la capitale, Kiev, ou à Odessa, dans le sud. Plusieurs centres de commandements et bases militaires semblaient être visés par les tirs russes. Des assauts suivis de plusieurs attaques cyber. Un ensemble d'opérations qui ont contraint des milliers de citoyens ukrainiens à se réfugier dans des stations de métro ou à prendre la fuite par la route. La Russie s'est rapidement félicitée d'avoir détruit les bases aériennes et la défense antiaérienne ukrainiennes, tout en assurant qu'elle ne visait pas les civils. Les répercussions se font toutefois déjà ressentir sur la vie quotidienne l'espace aérien a été fermé, des coupures d'électricité et du réseau Internet sont récurrentes, et les autorités ukrainiennes ont appelé les habitants à rester chez eux après l'introduction de la loi martiale. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a qualifié l'offensive d'"invasion de grande ampleur". Emmanuel Macron a quant à lui parlé de "guerre". Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Comment les troupes russes sont entrées en Ukraine ?Dans le milieu de la matinée, il ne faisait plus de doute que les chars russes sont entrés dans le territoire ukrainien, comme l'ont confirmé les garde-frontières dans un communiqué "Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv nord, frontière biélorusse, Soumy nord-est, frontière russe, Lougansk et Kharkiv est, frontière russe." C'est bien le scénario d'une invasion totale qui semble avoir été privilégiée par l'état-major du Kremlin. Un assaut préparé depuis plusieurs semaines par Vladimir Poutine et redouté par les Américains. CarteDario Ingiusto / L'ExpressAu cours des derniers mois, la Russie a déployé des centaines de chars, d'artillerie automotrice et même de missiles balistiques à courte portée aussi bien sur son territoire qu'à la frontière ukrainienne. Les images satellites renseignant les mouvements des véhicules de guerre au gré de l'évolution de la stratégie militaire l'attestent. Au moins 130 000 militaires ont été mobilisés. L'ensemble de l'armée russe pourrait être déployé, notamment pour occuper certaines métropoles en cas de prise de contrôle. "Le coût politique et militaire d'une telle opération serait absolument gigantesque pour Poutine", nous confiait François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique FRS et auteur de l'essai Retour de la guerre Odile Jacob, 2021, fin janvier. Grâce à ses manoeuvres hivernales, la Russie s'est ouvert trois portes d'entrée vers le territoire de son voisin via la Biélorussie, à l'est, et dans le sud via la mer Noire. Trois canaux employés cette nuit. Que sait-on des déploiements de troupes russes ?Le déploiement militaire russe autour de l' Ingiusto / L'ExpressDans le sud du pays, à 300 kilomètres de Sébastopol, capitale de la Crimée annexée par la Russie depuis 2014, la ville d'Odessa a été bombardée. Une série d'explosions a également été répertoriée à Kramatorsk, ville de l'est qui sert de quartier général à l'armée ukrainienne, et à Kharkiv, deuxième ville du pays, dans l'Est également. Des images capturées par des systèmes de vidéosurveillance ou diffusées par des internautes sur les réseaux sociaux montrent l'avancée de chars depuis la frontière russo-biélorusse, prenant la route qui mène à la capitale, Kiev. L'ensemble de ces offensives est le fruit d'une politique d'expansion de la Russie qui grignote le territoire de ses voisins depuis trois décennies. Depuis moins d'une décennie, le régime russe est parvenu à obtenir des positions dans l'est de l'Ukraine en soutenant les milices sécessionnistes prorusses dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Un soutien qui s'est renforcé, ces derniers jours, puisque le président russe avait reconnu, lundi, l'indépendance des deux "républiques" autoproclamées. La Russie profite aussi d'un autre soutien apporté à un territoire limitrophe. En tendant la main au président autoritaire biélorusse, Alexandre Loukachenko, lorsqu'il était secoué à l'automne 2020 par un soulèvement populaire, Vladimir Poutine s'est rapproché d'un voisin profitable. Si la Biélorussie a précisé, ce jeudi matin, ne pas prendre part militairement à l'offensive russe, le pays a servi de base arrière à l'armée russe pour préparer son attaque. InfographieDario Ingiusto / L'ExpressPour riposter, l'armée ukrainienne ne dispose pas de moyens militaires comparables à ceux de son adversaire. Face aux 2 840 tanks de l'armée russe, l'Ukraine en possède moins de 1000. Ses forces vives sont deux fois moins nombreuses et la Russie possède 150 missiles balistiques quand l'Ukraine en détient 90. Face à la force de frappe russe, les forces ukrainiennes pourraient très vite être éparpillées aux quatre coins du pays. Face à la menace, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé à créer "une coalition anti-Poutine" pour "contraindre la Russie à la paix", à l'issue d'entretiens avec les dirigeants américain, britannique et allemand. Vladimir Poutine a déjà anticipé un ralliement militaire européen ou américain à son allié et le chef d'Etat s'est montré menaçant "Quiconque entend se mettre sur notre chemin ou menacer notre pays et notre peuple doit savoir que la réponse russe sera immédiate et aura des conséquences jamais vues dans votre histoire." En fin de matinée, l'armée russe annonçait avoir réalisé des gains territoriaux face à l'Ukraine. Au moins 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués jeudi aux premières heures de l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé à la presse un conseiller de Volodymyr Zelensky. L'armée ukrainienne affirme quant à elle avoir tué une cinquantaine d'"occupants russes". Que va faire Vladimir Poutine maintenant ?La décision de Poutine de reconnaître formellement les revendications territoriales des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk lui permet de justifier une nouvelle invasion de l'Ukraine au-delà de la ligne de contact existante. Cela pourrait, à son tour, être le prélude à un conflit plus large. Le scénario le plus agressif, celui d'une offensive totale visant à prendre le contrôle de l'ensemble du territoire ukrainien, est le moins probable aux yeux des experts. "Même si Poutine parvenait à défaire les forces militaires ukrainiennes et à occuper l'ensemble du pays - ce qui n'est pas certain -, il continuerait à faire face à une résistance accrue de la population. Ses troupes pourraient compter de nombreuses pertes et risqueraient de s'enliser dans le pays", considère Tomas Ries, professeur de sécurité et de stratégie à l'Ecole supérieure de la défense nationale Försvarhögsklan de Stockholm, en Suède. La Russie a attaqué l'Ukraine en ne se contentant pas d'envahir le L'ExpressPoutine pourrait également se contenter de reconstituer la "Novorossia" "Nouvelle Russie" de l'époque impériale. Ce scénario implique également une mobilisation des forces russes à grande échelle, même si l'objectif serait plus limité. Cela se traduirait par une prise de contrôle de la zone russophone dans l'est et le sud de l'Ukraine. Ce qui permettrait la jonction terrestre entre la Russie et le territoire moldave séparatiste de Transnistrie prorusse, non reconnu par la communauté internationale. UkraineInfographie L'ExpressAutre hypothèse établir la jonction terrestre entre la Crimée et le Donbass. Dans ce scénario, la Russie poursuivrait son grignotage de l'Ukraine en annexant purement et simplement le Donbass - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui -, et en créant un "pont terrestre" reliant cette région à la Crimée. L'objectif serait ici d'ouvrir une nouvelle route vers la péninsule annexée en 2014, qui n'est actuellement reliée à la Russie que par un pont construit sur le détroit de Kertch à l'extrême est de la Crimée, en direction de Krasnodar. UkraineInfographie L'ExpressQuel est le rôle de Nord Stream 2 ?Le mardi 22 février, le chancelier allemand Olaf Scholz a suspendu le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2 en réponse à la reconnaissance par la Russie des deux républiques autoproclamées. Annoncé pour la première fois en 2015, le gazoduc de 11 milliards de dollars 9,9 milliards d'euros appartenant au géant russe de l'énergie Gazprom a été construit pour transporter du gaz depuis la Sibérie occidentale à Lubmin jusqu'au nord-est de l'Allemagne, doublant la capacité existante du gazoduc Nord Stream 1 et permettant de garder au chaud 26 millions de foyers allemands à un prix abordable. CarteDario Ingiusto / L'Express Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique
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AbeBookscom: CARTE DE LA SIBERIE Et des Pays voisins: Map of Siberia, divided into the provinces of Tobolsk, Jensieisk and Irkuckio Copper engraving. Hand coloured. Very good condition.The lower left hand margin has been cropped close to the border of the map Size: 45 x 28.5 cm. (17½ x 11 inches)
1La crise récente des relations entre la Russie et l’Occident à propos de l’Ukraine suscite une question y aurait-il à l’œuvre un nouvel impérialisme russe ? L’hypothèse qui guide la présente réflexion est que Moscou cherche à constituer, autour de la Russie, un pôle économique et politique puissant, quitte à s’opposer à l’Occident dans l’immédiat, afin de pouvoir, ultérieurement, établir un partenariat étroit avec l’Union européenne UE ; une nécessité à long terme, dans la perspective de la montée en puissance chinoise et du danger que cela représente pour le maintien de la souveraineté russe sur la politique de la Russie aujourd’hui2Il s’agit ici de la Russie de M. Poutine dont la politique doit s’interpréter à la fois comme le produit de conditions internes - l’équilibre des forces sociales, la dynamique de celles-ci - et de conditions externes, les relations internationales et les changements qui les États-Unis, l’Union européenne, l’OTAN... et la Russie3Dans l’immédiat après-guerre, la compétition Union soviétique / États-Unis conduisit ces derniers à s’impliquer dans la reconstruction de l’Europe de l’Ouest afin de renforcer le monde libre », face au camp socialiste ». La fin des années 1940 fut marquée par le début du Plan Marshall 1948, la création de l’OTAN 1949 et les premières initiatives pour la coopération de l’Europe des six » déclaration de Robert Schuman en 1950 proposant la première Communauté européenne. Il faut noter aussi la rapide extension de l’OTAN, avec notamment, l’entrée de la Turquie en 1952, expression de la politique de containment des États-Unis vis-à-vis de l’URSS et des pays du Pacte de Varsovie. De là résulte sans doute la volonté constante des États-Unis et de la plupart des gouvernements des pays de l’UE à vouloir faire entrer la Turquie dans l’Union, en dépit des réticences des opinions publiques. 4Par la suite, la Guerre froide fut gagnée par les États-Unis, l’URSS n’étant pas en mesure de poursuivre la course aux armements de la guerre des étoiles ». Ce succès américain est dû, principalement, à deux facteurs le premier est la capacité à émettre très largement des dollars sans contrepartie, ce qui découle de l’abandon de la convertibilité-or du dollar pour les banques centrales, une remise en question unilatérale, en 1971, des accords de Bretton-Woods ; le deuxième facteur tient à l’alliance très ancienne des États-Unis et de l’Arabie saoudite qui permit, à un moment où l’URSS avait un grand déficit alimentaire, d’organiser un contre-choc » pétrolier entraînant une telle baisse des recettes extérieures de l’URSS que celle-ci, pour pouvoir importer les biens alimentaires nécessaires à sa population, fut obligée de réduire fortement ses dépenses militaires. 5Le système s’effondrait alors sur lui-même, le camp socialiste éclatait, l’URSS se disloquait et devenait la CEI Communauté des États indépendants, la Russie opérait une transition rapide vers l’économie de marché. Cette période des années 1990, souvent décrite en Occident comme celle du retour à la démocratie ou plutôt de l’avènement de celle-ci, fut marquée par des décisions ultra libérales, notamment à l’époque Gaïdar ». 6Compte tenu du virage pris par la Russie dans les années 1990, on aurait pu s’attendre à un changement très profond d’attitude des États-Unis et de l’Europe de l’Ouest, et donc de l’OTAN. Tel ne semble pas vraiment avoir été le cas. Tout s’est passé en effet comme si l’ensemble des pays de l’OTAN avaient souhaité dissocier la Russie du reste des pays qui constituaient avec elle le camp socialiste, comme si la Russie était encore l’URSS. 7L’Allemagne réunifiée poussa fortement pour que l’UE s’élargisse très rapidement à l’Est pays Baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie, Bulgarie. Ce fut, en même temps, un processus d’élargissement de l’OTAN ! À bien des égards, on peut dire aujourd’hui que cette extension de l’UE fut bien trop rapide. L’entrée de ces pays se fit sur des bases très intéressées » pouvoir profiter d’aides communautaires importantes et parfois négatives » la peur d’une nouvelle tutelle russe, davantage que sur la base d’une adhésion profonde aux grands idéaux de l’Union. À la suite de ce processus, la politique de voisinage » qui concernait la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie et les pays du Caucase, constituait un nouveau pas dans la direction de l’isolement de la Russie ; derrière de bonnes intentions, ce qui était proposé, en fait, était une adhésion à l’OTAN d’une part, et des accords de libre-échange qui constituaient une quasi entrée dans l’UE, d’autre part. 8La gestion par l’UE et les États-Unis du dossier yougoslave a été progressivement de plus en plus unilatérale avec notamment l’aval prématuré donné aux indépendances de la Slovénie et de la Croatie, l’éviction de fait de la Russie des décisions concernant la Serbie, pays qui est pourtant un ami historique de la Russie, et les bombardements de ce pays par les forces de l’OTAN en 1999, qui furent vécus, en Russie, comme une véritable agression. Tout cela contribua à éloigner politiquement la Russie des pays occidentaux, d’autant plus que la reconnaissance, par l’UE, de l’indépendance du Kosovo affaiblissait singulièrement la portée des reproches que l’Union pouvait faire à la Russie à propos de la Moldavie ou de la Géorgie. 9Il y eut aussi, durant les années Eltsine, une circonstance aggravante. La politique économique, sociale et institutionnelle ultra libérale menée alors par les dirigeants russes, qui suivaient les bons conseils » de conseillers de l’Ouest eut pour conséquence, non seulement le hold-up du siècle », une privatisation mafieuse des entreprises qui permit l’émergence d’une oligarchie dénuée des moindres scrupules, mais aussi, ceci étant lié à cela, une crise profonde des finances publiques et de l’État culminant en 1998 avec le krach que l’on sait. Là encore on peut dire que tout se passait comme si la Russie avait été poussée à la faute » par la finance internationale, occidentale principalement. 10Ainsi, au cours des années 1990, ont été réunis les facteurs qui allaient déterminer un retournement de la politique russe, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du changement interne11Durant les années Eltsine, la nature des réformes et, surtout, leurs modalités et leur rythme bien trop rapide, conduisirent à la destruction de pans entiers du système productif. La régression économique et sociale touchait la majeure partie de la population, y compris ce qui pouvait apparaître comme la partie la moins déstructurée du corps social l’armée, la police, les forces de sécurité. 12L’arrivée de Poutine au pouvoir, peu de temps après le krach de 1998, n’est pas le fruit du hasard elle pourrait bien être considérée comme une sorte de révolte des Siloviki [1] contre une partie de la nouvelle et insolente oligarchie. Pour les nouveaux maîtres du pouvoir, il était urgent de restaurer l’autorité de l’État au niveau fiscal afin que l’État puisse payer ses fonctionnaires et ses dépenses militaires ; au niveau des régions pour contrer les tendances sécessionnistes comme en Tchétchénie. Les oligarques pouvaient poursuivre leurs activités mais devaient désormais être soumis aux orientations du pouvoir de l’État. 13Sur le plan social, tout se passe comme s’il fallait compenser l’enrichissement de l’oligarchie en élargissant la base sociale de la classe au pouvoir par l’adjonction des fonctionnaires de l’État, spécialement les Siloviki. Même si les principes et institutions démocratiques sont conservés en apparence, ce changement allait se faire de façon autoritaire l’instauration ou la restauration de la verticale du pouvoir » s’est opérée en muselant la presse et l’appareil judiciaire, contribuant ainsi à ôter beaucoup de leur signification aux consultations électorales. 14L’affaire Khodorkovski est très révélatrice. Ce jeune et brillant oligarque fut condamné et emprisonné, en 2003, essentiellement pour des motifs ou des prétextes de fraude fiscale. À la tête du groupe Ioukos, il rêvait de faire de ce groupe le numéro un mondial grâce à des alliances et des prises de participation avec Exxon Mobil et Chevron Texaco. En réalité, le projet de Khodorkovski souffrait d’un double défaut d’une part la stratégie Ioukos n’était pas définie par l’État, d’autre part ce projet était aussi un projet politique libéral et démocratique pour la Russie, très différent et concurrent de celui de Poutine. La voie suivie par ce dernier est, à l’évidence, une voie autoritaire, en rapport avec les souhaits des forces sociales qui l’ont porté au pouvoir armée et services de sécurité, dont les membres sont bien davantage attachés à l’ordre qu’à la démocratie. La politique suivie de remise en ordre » de la Russie fut couronnée de succès les grandes entreprises sont largement dépendantes de l’État notamment le géant Gazprom, les oligarques sont rentrés dans le rang et ne se mêlent plus de politique, le déficit de l’État a été résorbé de même que sa dette, la Russie dispose d’une masse confortable de réserves monétaires. Le pouvoir s’attache à ré-industrialiser le pays, à moderniser le secteur agricole, à restaurer le complexe militaro-industriel, etc. Conséquence de tout cela la croissance a été retrouvée, une croissance perdue à nouveau, récemment, du fait des sanctions économiques occidentales permettant à de larges couches de la population de voir ses revenus augmenter de façon substantielle. Cette montée des revenus explique probablement le fait que, malgré son caractère autoritaire, la gouvernance du pays soit assez largement acceptée par l’opinion publique. Pour de nombreux citoyens, les mots de libéralisme et de démocratie sont associés au déclin économique et social des années Eltsine alors que croissance et prospérité sont des mots associés au mode de gestion de stratégie extérieure15Cette stratégie est liée à la politique intérieure. Son objectif principal consiste à maintenir l’intégrité territoriale du pays et à le protéger des dangers qui pourraient le menacer. De là découle la vigoureuse répression des tendances sécessionnistes à l’intérieur, notamment en Tchétchénie et, à l’extérieur, les alliances qui ont été nouées afin de combattre les forces susceptibles de nourrir ces tendances, avec des accords de coopération internationale pour lutter contre le terrorisme. Cela explique l’importance du traité de Shanghai signé avec la Chine et les pays de l’Asie centrale ; la Chine et la Russie ont un intérêt commun dans leur lutte contre le terrorisme et le sécessionnisme » la Chine dans sa province turcophone du Xinxiang, la Russie dans le Caucase ; la réduction des effectifs militaires sur leurs frontières prévues par le traité leur permettent de pouvoir disposer d’effectifs plus importants dans ces zones sensibles. Cette préoccupation russe explique l’alliance, déjà ancienne, avec la Syrie de la famille Assad. 16Le projet russe serait de constituer, autour de la Russie, un regroupement important de pays, selon la méthode utilisée en Europe de l’Ouest, en commençant par un marché commun, afin de pouvoir discuter, dans un deuxième temps, sur un pied d’égalité avec l’UE, en vue d’établir les bases d’une solidarité globale des pays européens, de Lisbonne à Vladivostok, définie par un accord entre l’UE et l’Union eurasiatique. 17Un tel projet constitue évidemment une remise en question de la place des États-Unis dans le monde au lieu qu’ils soient la puissance hégémonique avec une Union européenne sous leur dépendance, ils seraient obligés de tenir compte davantage de cette Grande Europe ». Il faut reconnaître que ce projet prend en compte une dynamique qui semble irréversible la montée en puissance de la Chine qui pourrait faire de ce pays la nouvelle puissance hégémonique. C’est en ayant une claire conscience de ce basculement de puissance que le pouvoir russe joue, à court et moyen terme, la carte chinoise » et celle des BRICS. Il s’agit pour lui de ne pas être isolé dans une partie où son projet eurasiatique rencontre l’hostilité occidentale. Faute d’une renonciation de Kiev à toute entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et dans l’UE, il est vraisemblable que la crise actuelle débouchera sur un compromis le partage de l’Ukraine ! Dans cette affaire, on ne manquera pas de mettre en avant le fait que les populations de l’est de l’Ukraine sont de langue russe, qu’elles souhaitent plus ou moins être rattachées à la Russie ou être indépendantes comme celles du Kosovo qui revendiquaient leurs racines albanaises et obtinrent leur indépendance grâce aux pays occidentaux, une gifle non seulement à la Serbie mais aussi à la Russie. 18Il y a, autour du projet russe, toute une idéologie, celle dite de l’eurasisme ». Elle peut se résumer en deux points essentiels d’une part, le monde va être multipolaire », c’est le discours des BRICS et la Russie doit constituer un de ces pôles », d’autre part, la Russie n’est pas européenne mais eurasiatique, à la fois européenne et asiatique. Ces deux idées sont fausses. D’une part, l’hégémonie ne se partage pas les États-Unis veulent conserver la leur alors même que la Chine entend la leur ravir à moyen terme tout en développant aujourd’hui le discours de la multipolarité ; d’autre part, la Russie qui ne serait pas européenne mais eurasiatique constitue tout simplement un déni de l’histoire. La Russie constitue bien un peuple européen par son histoire et ses héritages culturel et religieux. Certes, il s’agit d’une Fédération et certaines composantes de celle-ci ont des peuplements très divers Tatars, Bouriates, etc., toutefois, il s’agit bien d’un ensemble à caractère européen, exactement comme l’est la France dont certaines composantes sont pourtant disséminées à travers le monde Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion, Polynésie, etc.. 19On assiste actuellement à un très net refroidissement des relations entre l’Occident et la Russie, cette dernière se tournant alors davantage vers la Chine, même si cela ne devrait probablement durer qu’un temps. Cet éloignement relatif entre l’Europe de l’Ouest et celle de l’Est est concomitant avec une grave crise des pays développés et avec une crise, encore plus grave économique, sociale, politique des pays de l’UE. Cette dernière, sous l’effet de ses contradictions internes, pourrait être amenée à renoncer à sa politique forcenée d’extension inconsidérée vers l’Est. De même, les difficultés de l’Europe du Sud devraient peut-être pousser les pays concernés dont la France à essayer de promouvoir un rapprochement économique et politique avec le monde slavo-orthodoxe principalement la Russie pour peu que le pouvoir, à Moscou, élargisse sa base sociale à l’ensemble de la classe moyenne et s’oriente vers des méthodes de gouvernement plus authentiquement démocratiques. La Grande Europe », qui est, peut-être, le rêve de Poutine, n’est pas nécessairement impossible ; mais pourquoi donc ? À cause de la Sibérie, base de l’indispensable entente à venir de la Russie avec l’UE20On trouve dans tous les établissements d’enseignement de Chine une carte historique », celle d’une grande Chine, au XVIIème siècle, incluant une partie du Kirghizstan, une partie du Kazakhstan, la totalité de la Mongolie, la quasi-totalité de l’Extrême - Orient russe et le sud de la Sibérie. La Sibérie au sens large [2] constitue une énorme partie de ce pays composite qu’est la Fédération de Russie une région presque vide ayant une frontière de plus de 4 000 kms avec le pays le plus peuplé de la planète, la Chine. La Russie, dont la population déclinait jusqu’à une date récente, particulièrement en Sibérie, saura-t-elle maintenir sa souveraineté sur cet immense territoire ? 21Cette question est au cœur de la politique russe aujourd’hui. L’hypothèse qui sera privilégiée ici est que les dirigeants russes, en dépit des apparences de la coopération russo-chinoise et du traité de Shanghai, craignent beaucoup la montée en puissance chinoise et envisagent des contre-feux, notamment l’Union eurasiatique [3] qui pourrait devenir un instrument de résistance, en Asie, à la pénétration chinoise. La Russie actuelle a des frontières récentes, à l’échelle de l’histoire, dans le Caucase et en Extrême-Orient ce sont les régions pour lesquelles Moscou a des craintes concernant la pérennité de sa Sibérie, un élément constitutif de l’identité russe22La Russie constitue un pays relativement jeune. Au XVIème siècle, l’aggravation et la généralisation du servage entraîne une fuite de paysans vers les marches de l’Empire. Les cosaques » vont alors jouer un grand rôle dans la conquête et le peuplement de la Sibérie qui commence. La présence russe dans cette région du monde est donc ancienne. On pourrait dire que cette colonisation est l’un des éléments fondamentaux du processus par lequel la Russie s’est formée en tant qu’ensemble politique. 23Les territoires situés en Extrême - Orient, au contact des fleuves Amour et Oussouri, sont d’acquisition bien plus récente. L’expansion russe s’était heurtée à la puissance chinoise. Par le traité de Nertchinsk 1689, les monts Stanovoï et le fleuve Argoun constituent alors la frontière entre les deux pays. La Russie renonçait ainsi à l’accès à la mer du Japon. Deux siècles après, la situation avait considérablement changé l’Empire du Milieu était affaibli, dépecé par les puissances occidentales. Le pouvoir tsariste pouvait alors imposer le traité inégal » d’Aigun en 1858 et, ce qui l’aggrave, signer la convention de Pékin 1860. Étaient cédées par la Chine la souveraineté sur les territoires situés au nord de l’Amour et à l’est de l’Oussouri. 24Ainsi, il apparaît, si on considère les trois districts fédéraux qui composent la Sibérie au sens large - Oural, Sibérie, Extrême-Orient - que le premier n’est concerné en rien par de quelconques visées chinoises, alors que les deux autres sont très largement concernés par des revendications territoriales latentes » de la Chine. 25La Russie est donc un pays relativement jeune et la Sibérie constitue un élément fondamental de son identité. Les deux districts fédéraux de Sibérie et d’Extrême Orient représentent moins de 20 % de la population du pays, mais plus de 60 % du territoire et, de nos jours, de l’ordre de 50 % des recettes fiscales de l’État !La Chine et les territoires russes d’Asie26En dépit du discours officiel selon lequel il n’y a plus de contentieux frontalier avec le grand voisin du Nord, la présence de cartes historiques d’une grande Chine dans les établissements d’enseignement témoigne d’une volonté d’entretenir la mémoire des traités inégaux » [4] en même temps que celle de faire admettre à un large public la fiction d’une grande Chine largement inventée. 27Sur les douze unités que compte le district fédéral de Sibérie, neuf d’entre elles sont concernées en totalité [5] ou en partie [6] par cette revendication implicite. Cela représente un territoire d’une surface d’environ 3 150 000 km2 pour une population de près de 10 500 000 habitants. Pour l’Extrême-Orient, sont concernés en totalité les Oblasts de l’Amour et du Birobidjan ainsi que les Kraïs de Khabarovsk et de Primorie Vladivostok, soit un territoire de 1 350 000 km2 pour une population d’un peu plus de 4 000 000 d’habitants. 28L’addition générale est impressionnante 4 500 000 km2 et une population de 14 500 000 personnes [7]. Toutefois cette addition doit être relativisée les territoires d’Extrême-Orient ne font partie de la Russie que depuis les traités inégaux » tandis que, plus à l’Ouest, les territoires russes avaient été reconnus par l’empereur de Chine du fait de la signature du traité de Nertchinsk dont on nous apprendra peut-être un jour que, lui aussi, était inégal » ! 29À l’évidence, les revendications territoriales seront d’abord relatives à la région de l’Amour et de l’Oussouri avant de gagner des territoires situés au nord de la Mongolie. Ce sont d’ailleurs bien ces territoires Amour, Khabarovsk, Primorie, Birobidjan ainsi que l’ancien Oblast de Tchita qui firent l’objet de revendications effectives de la direction chinoise, à la fin des années 1960 lorsqu’il y eut des incidents et des accrochages militaires frontaliers en 1969 à la grande fureur de Moscou. Vingt ans plus tard, M. Gorbatchev normalisait les relations avec le grand voisin et, en 1995, ce rapprochement devenait une quasi alliance concrétisée en 1996 par le traité de Shanghai. 30Bien que les frontières soient considérées par les signataires comme intangibles », des événements plus ou moins récents Moldavie, Géorgie, Crimée, voire Kosovo montrent que cela est très relatif. On peut donc imaginer que puissent réapparaître à terme des différends frontaliers entre la Chine et la Russie. Comment ne pas être frappé par la disproportion entre les peuplements situés de part et d’autre de la frontière quatre millions d’habitants dans les provinces russes de l’Amour et de l’Oussouri occupant 1,35 millions de km2 contre près de 40 millions d’habitants dans la province chinoise qui leur fait face, le Heilongjiang, qui occupent seulement 260 000 km2, soit une population dix fois supérieure disposant de cinq fois moins d’espace ! Il y a donc une forte immigration chinoise vers ces régions russes, en dépit des efforts des autorités russes pour en limiter le volume. Les migrants s’installent, légalement ou non, de l’autre côté de la frontière à la suite de firmes chinoises qui les emploient, ou bien de façon individuelle, comme salariés d’entreprises russes ou comme entrepreneurs individuels, notamment commerçants. Cette population, dans les grandes villes comme Vladivostok, Khabarovsk ou Irkoutsk, reste difficile à quantifier tant les incertitudes concernant les statistiques démographiques sont accrues du fait de pratiques illégales [8]. 31Cette présence étrangère qui augmente rapidement doit être mise en relation avec les données démographiques générales de la Russie et celles qui se rapportent à l’ensemble de la Sibérie. Après une baisse générale de la population, certaines unités administratives septentrionales ont perdu en l’espace de 20 ans jusqu’à 30 ou 40 % de leur population, alors qu’ailleurs, notamment en Sibérie du Sud et dans les provinces de l’Amour et de l’Oussouri, la baisse quoique sensible était bien moins élevée, de l’ordre de 3 à 10 %. 32Depuis quelques années toutefois, la tendance s’est inversée, conséquence, en partie au moins, de la politique nataliste menée par le gouvernement [9]. De façon concomitante, la part de la population chinoise au sein de la population des provinces du sud-est de la Russie continue à croître. 33Contentieux historique, déséquilibre démographique de part et d’autre de la frontière, immigration, il y a un autre facteur qui peut faire craindre, à long terme, une mainmise chinoise sur ces territoires la logique expansionniste de la politique de Pékin dont il faut dire un mot. 34Lorsque M. Deng est revenu aux affaires, en 1978, un tournant a été pris par l’Empire du Milieu celui du retour au capitalisme tout en conservant l’héritage totalitaire. La Chine est donc aujourd’hui dotée d’un capitalisme extrême en ce sens que les travailleurs n’ont quasiment aucun droit, assurant la prospérité d’une oligarchie corrompue régnant sur les entreprises, le parti unique le PCC, Parti communiste chinois et l’État. Comme dans tout régime totalitaire, il faut une idéologie officielle afin de canaliser le désir des masses et éviter qu’elles ne se révoltent. Or les inégalités sont d’une ampleur telle qu’il fallait bien mettre en sourdine puis abandonner le discours du marxisme-léninisme, de la lutte des classes [10] et de la dictature du prolétariat qui porte en lui un idéal d’égalité. Dans le courant des années 2000, Hu Jintao inventait donc un nouveau concept à usage interne, la société harmonieuse », découlant d’une lecture très inspirée de Confucius. Grâce à celui-ci, on apprend que les oppositions n’ont pas lieu d’être dans la culture chinoise, ce qui explique et justifie le parti unique ! La démocratie n’est donc qu’une invention occidentale qui ne saurait correspondre aux besoins du peuple chinois. Malheureusement pour le pouvoir en place, cette notion de société harmonieuse » n’est pas mobilisatrice. 35Comment donc maintenir des inégalités extrêmes sans mettre en danger l’ordre social qui les engendre ? Le nationalisme, l’affirmation que la Chine est injustement traitée dans le monde et qu’elle n’a pas la place qui devrait être la sienne restent une recette éprouvée. L’État-Parti ne se prive pas de l’utiliser largement. 36L’expansionnisme chinois est actuellement principalement orienté vers l’Est et le Sud-Est. Pour cela, il lui était nécessaire de s’allier, même provisoirement, avec le grand voisin du Nord ainsi qu’avec les pays turcophones d’Asie centrale afin d’avoir leur appui face aux dangers du terrorisme ou du séparatisme au Xinjiang province turcophone, principalement, mais aussi face à l’agitation internationale à propos du Tibet ou bien face aux protestations que suscitent les coups de force chinois en mer de Chine. 37Du côté de la Russie, il s’agissait sans doute d’obtenir des appuis sur la question du Caucase [11], d’éliminer la présence américaine en Asie centrale [12], d’être débarrassé de tout souci de frontière avec le grand voisin pour une période longue, et enfin de pouvoir éventuellement bénéficier de la compréhension de celui-ci pour ce qui concerne les rêves de contrôle et d’exploitation des richesses de l’océan Arctique. Sans doute, est-ce sur ce genre d’intérêts croisés que repose le traité de Shanghai qui est donc appelé à durer un certain temps. 38Néanmoins, il arrivera bien un moment où les changements dans le peuplement du Xinjiang et dans celui des provinces de Mongolie intérieure seront suffisamment avancés pour que Pékin puisse manifester une volonté expansionniste dans cette région. La proie toute désignée sera alors la Mongolie dont la séparation d’avec la Chine est récente puisqu’elle ne date que du 1er décembre 1911 [13]. L’éventuelle demande de rattachement de la Mongolie à la Chine poserait à la Fédération de Russie un double problème celui de devoir renoncer à un allié traditionnel constituant un glacis entre la Russie et la Chine, et celui de risquer de voir ultérieurement sa souveraineté contestée sur l’Oblast de Touva, détaché de la Mongolie en 1921. Une telle revendication de la part de la Chine constituerait pour la Russie une provocation ce serait la rupture !La Russie doit chercher un appui à l’Ouest39Dans la perspective géopolitique qui vient d’être esquissée, qui concerne l’intégrité territoriale du Kirghizstan, du Kazakhstan [14], de la Mongolie et de la Russie, il apparaît que la Russie a impérieusement besoin, à long terme, de l’Union européenne et, au-delà, des États-Unis. Elle en a besoin car la montée en puissance de la Chine est extrêmement rapide. Dès 1980, Alexandre Soljenitsyne avait bien perçu le danger dans l’attente de la troisième guerre mondiale, l’Occident, en quête d’un nouveau garde-fou, s’est trouvé un allié la Chine communiste ! … vous vaincrez l’URSS mais plus aucune masse sur cette terre ne retiendra la Chine communiste dans la voie de la domination mondiale » [15]. Conformément à sa prévision, les États-Unis furent les vainqueurs de la Guerre froide et il apparaît maintenant que la puissance chinoise est sur la route qui mène à l’hégémonie mondiale. Les dirigeants russes ne peuvent l’ignorer. 40Pékin déploie une stratégie multidimensionnelle, à la fois diplomatique, politique, militaire, monétaire, économique financière, commerciale et industrielle. Sur le terrain politique, diplomatique et militaire cette stratégie est aujourd’hui orientée vers l’Est mer de Chine, avec Taiwan et les îles Spratley, Paracelse et Senkaku, sans même parler des liens obscurs qu’entretient Pékin avec la Corée du Nord. Cela suppose des concours extérieurs pour que les territoires à risque, à l’intérieur de l’espace chinois Tibet, Xinjiang, Mongolie intérieure ne soient pas ou peu travaillés » par des mouvements séparatistes ou terroristes. Le traité de Shanghai constitue un cadre pour une telle coopération, mais un cadre provisoire dans la mesure où les relations entre les deux géants seront amenées à se modifier dans le temps. En même temps que se poursuit cette coopération asiatique, Moscou s’efforce de promouvoir, depuis plusieurs années, une coopération eurasiatique. 41La mise en chantier de l’Union eurasiatique qui ressemble, certes, à un essai de reconstitution de l’Union soviétique, répond à une volonté d’établir une coopération internationale centrée sur la Russie, sans la Chine. Déjà, avait été établie en 2002, l’organisation du traité de sécurité collective signé par huit États de la CEI [16] [17] afin de lutter contre le terrorisme et le séparatisme et de garantir l’intégrité des États. Ces pays sont invités à rejoindre l’union douanière qui a été constituée entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie et qui, à l’horizon de 2015, doit se transformer en Union économique eurasiatique. 42Au-delà des objectifs explicites de ce projet, il faut souligner qu’il répond probablement à trois autres finalités en constituant autour de la Russie un ensemble puissant à court terme, résister au grignotage de l’environnement proche de la Russie auquel procèdent l’UE et l’OTAN ;à plus longue échéance, être en mesure de négocier avec l’UE, sur un pied d’égalité, des voies et moyens qui permettraient de développer la coopération et la solidarité des pays de la Grande Europe », de l’Atlantique au Pacifique ;enfin, de faire face, à court et moyen terme, à l’invasion économique chinoise en Asie centrale, qui est largement entamée, notamment au Kazakhstan [18]. 43Concernant ce dernier point, l’hypothèse qui est faite ici est que les dirigeants russes sont conscients de la puissance de la Chine et de la politique expansionniste que ses dirigeants entendent lui faire suivre. Une puissance telle qu’une solidarité sans faille de la Grande Europe » et de ses alliés proches sera indispensable pour y faire face. Cela suppose que l’UE adhère à cette démarche et ne cherche pas à dissocier les éléments de cet ensemble en cours de constitution autour de la Russie. Les événements récents en Ukraine montrent que ce n’est pas le cas les dirigeants européens cherchent bien davantage à dissocier l’Ukraine de la Russie, un non-sens vis-à-vis de l’histoire, qu’à trouver les moyens permettant d’assurer une défense commune de toute l’Europe contre les périls qui la guettent. 44Il convient ici de revenir sur les ambiguïtés de la politique de l’ européenne et la Grande Europe »45Après l’effondrement du système soviétique, il y eut un grand mouvement d’élargissement de l’Union. Sans doute est-ce à cette époque que l’habitude a été prise de faire une confusion entre l’Europe et l’UE, alors que celle-ci n’est pourtant qu’une partie de celle-là. 46Le traité établissant une constitution pour l’Europe » signé à Rome le 29 octobre 2004 et rejeté par le peuple français précisait en substance, dans son article premier, que l’UE, forte de ses héritages culturel et religieux », était ouverte à tous les peuples européens » qui en feraient la demande, sous réserve qu’ils satisfassent aux conditions, etc. 47Faits très significatifs la nature des héritages » n’était pas précisée non plus que la définition des peuples européens ». Ce flou artistique n’était évidemment pas le fruit du hasard ; il trahissait un projet » celui de ceux que nous pouvons appeler européistes », qui se sentent les dépositaires exclusifs du projet européen. Ce projet procède de l’alliance militaire nouée au temps de la Guerre froide et de son organisation l’OTAN en raison duquel les dirigeants américains voulaient absolument que la Turquie entre dans l’UE. Depuis et malgré 1989, cette position n’a pas changé entrée de la Turquie, entrée de l’Ukraine à long terme, mais … pas d’entrée de la Russie ! 48Pourtant une définition simple de l’Europe pourrait être la suivante le territoire du continent eurasiatique occupé par les peuples ayant le double héritage grec et chrétien. Cette définition, qui est celle de la Grande Europe », ne pouvait convenir aux européistes » puisque la Russie a en effet ce double héritage alors que la Turquie ne l’a pas ! 49L’idée qu’une solidarité particulière puisse naître entre les peuples de cet ensemble repose sur leur culture commune, au sens large, qui a façonné les mentalités. C’était la conception d’un grand visionnaire de l’histoire, le Général De Gaulle qui déclarait dans un discours de 1960 C’est grâce à l’organisation d’un ensemble européen de l’Ouest, face au bloc construit par les Soviets, que pourra s’établir, de l’Atlantique à l’Oural, l’équilibre entre deux zones comparables par le nombre et les ressources. Seul, un pareil équilibre permettra peut-être, un jour, à l’ancien continent d’accorder ses deux fractions, de trouver la paix en dedans de lui-même, de donner un essor nouveau à sa civilisation » [19]. 50Sur cette base, une nouvelle conception de l’unification européenne pourrait voir le jour. La solidarité potentielle de tous les peuples de la Grande Europe » serait alors le point de départ. Les voies et moyens permettant d’exprimer cette solidarité seraient affaire de circonstance, le projet de l’UE n’excluant pas un autre projet, moins avancé, à l’Est, dès lors que l’un et l’autre seraient subordonnés à cette volonté commune de promouvoir une solidarité globale. 51Si cette façon de voir devenait celle des dirigeants de l’UE, ceux-ci ne chercheraient plus, par exemple, à dissocier l’Ukraine de la Russie, à intégrer la première dans l’OTAN, ce qui serait une véritable provocation pour la seconde ; ils insisteraient, au contraire, sur l’intérêt que présenterait, pour l’Europe dans son ensemble, des relations entre l’Ukraine et la Russie qui soient étroites, amicales et confiantes. 52Si les dirigeants de l’UE avaient l’intelligence de prendre ce virage, il y a fort à parier que le rapprochement avec la Russie serait immédiat. Les responsables de ce pays seraient bien plus confiants envers leurs collègues de l’Ouest et seraient donc bien plus perméables aux idées qui permettraient l’adoption de réformes allant dans le sens de la démocratie et de ce que, plus généralement, on appelle les valeurs communes. 53Dans un tel scénario, la Russie serait, indubitablement, plus forte qu’aujourd’hui, notamment en Asie où elle doit défendre son intégrité territoriale et celle de ses voisins d’Asie centrale. Elle serait plus forte aussi pour défendre ses activités manufacturières et l’essor de celles-ci, aujourd’hui bien problématique en raison notamment d’une forte dépendance à ses exportations de matières premières. Malheureusement, cela est rendu très difficile, comme pour la plupart des pays européens, du fait de la politique mercantiliste de la Chine [20]. 54La solidarité de l’ensemble des peuples de la Grande Europe », si elle était établie, leur conférerait une grande force face à la menace multiforme de la Chine, aujourd’hui principalement économique, demain peut-être territoriale. La Russie serait plus forte, l’UE aussi, de ce fait même. 55La question de la Sibérie regarde au premier chef la Russie, mais elle concerne aussi toute l’Europe. Le maintien de la souveraineté russe sur cette région du monde constitue une condition de l’existence même de la Russie. La fin de cette souveraineté serait une catastrophe pour la Russie, mais aussi pour toute l’Europe. Notes [1] On appelle Soliviki les dirigeants russes issus de l’armée, de la police et des forces de sécurité. [2] Au sens très large, la Sibérie comprend les trois districts fédéraux suivants Oural 12,2 millions d’habitants et 1,79 millions de km2, Sibérie 19,5 millions d’habitants et 5,11 millions de km2, et Extrême-Orient 6,5 millions d’habitants et 6,21 millions de km2 pour un total de 38 millions d’habitants sur 13,1 millions de km2. Dans ce qui suit on envisagera un domaine plus restreint, la Sibérie et l’Extrême-Orient, soit 26 millions d’habitants sur 11,3 millions de km2. [3] L’Union eurasiatique est à ce jour l’utopie de la constitution d’un grand ensemble centré sur la Russie, fonctionnant un peu sur le mode de l’UE. Il y a trois pays fondateurs le Kazakhstan son président semble être à l’origine de l’idée, la Russie et la Biélorussie. Le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Arménie ont déclaré leur intérêt pour ce projet. [4] Au-delà des cartes, il y a de nombreux musées qui sont consacrés à ce thème des territoires arrachés à la Mère-Patrie. [5] Les Républiques d’Altaï, de Touva, de Bouriatie, de Khakassie ; les Kraïs de l’Altaï et de Transbaïkalie. [6] Le Kraï de Krasnoïarsk et les oblasts de Kemerovo et d’Irkoutsk. [7] Cela est encore plus saisissant si on ajoute la totalité de la Mongolie 1 500 000 km2 et une partie du Kazakhstan ! [8] Certaines estimations font état d’une population étrangère de dix millions de personnes vivant clandestinement en Russie. [9] Une illustration de cette reprise est fournie par l’évolution entre 2010 et 2013 des grandes villes Vladivostok passe de 592 000 à 600 000 habitants +0,4 % par an, Khabarovsk de 577 000 à 593 000 habitants +0,8 % par an, Irkoutsk de 588 000 à 606 000 habitants +1 % par an. [10] Contrairement à une idée fort répandue, la notion de classe » n’est pas due à Karl Marx mais à un historien français, Guizot cours à la Sorbonne, 1828. [11] On pourrait dire que le Caucase, principalement la Tchétchénie, est à la Russie ce que le Xinjiang est à la Chine. [12] Notamment de la concession d’une partie de l’aéroport de Bichkek Kirghizstan. [13] La Mongolie actuelle est un vaste territoire, peu peuplé 1 557 000 km2 pour 2 750 000 habitants. À partir de son indépendance en 1911, la Mongolie autonome » est divisée en deux parties la Mongolie intérieure, région autonome chinoise et la Mongolie extérieure, l’actuelle Mongolie pour l’essentiel, perdant tout de même la région de Touva, devenue en 1921 un Oblast russe. Face au Japon, la solidarité URSS/Mongolie sera étroite, notamment en 1939. Plus tard, menacée de voir la Mongolie annexer la Mongolie intérieure avec l’appui de l’URSS, la République de Chine accepte de reconnaître l’indépendance mongole en octobre 1945. Il en sera de même pour la République populaire de Chine en 1949. [14] Le Kazakhstan, doté d’un territoire immense, n’est pas seulement riche par son agriculture, son gaz et son pétrole c’est aussi le 1er producteur d’uranium société Kaz Atom Prom au monde. [15] A. Soljenitsyne, L’erreur de l’Occident, Grasset et Fasquelle, 2006. [16] Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Arménie, Kirghizstan, Ouzbékistan, et Tadjikistan. [17] Même si à ce sujet, et comme le précise P. Marchand dans Géopolitique de la Russie PUF, 2014 L’intervention russe en Ossétie du Sud et en Abkhazie en 2008, contraire à ce principe, a été modérément appréciée ». [18] Ce n’est probablement pas un hasard si le président du Kazakhstan a joué un rôle important dans la naissance de ce projet d’Union eurasiatique. [19] P. Royer, De l’Atlantique à l’Oural », Conflits, N°1, 2014. [20] Voir A. Brunet et Guichard dans La visée hégémonique de la Chine, l’impérialisme économique, L’Harmattan, Paris, 2011.
Cartede la Sibérie et des pays voisins / par le Sr. Bellin Ing. de la Marine 1 : 14500000 1 Karte : Kupferdruck ; 27 x 44 cm Bellin, Jacques Nicolas [Bellin] Carte de la Sibérie et des pays
Drag sliders to specify date range From To Fulltext search Title Author Map scale to Carte Generale de la Russie d'Asie ou Siberie. 1 14300000 Vivien de St Martin, L. Charte von America 1 Karte Kupferdruck ; 58 x 48 cm Walch bey Johannes Walch Russie occidentale. 1 8700000 Robert de Vaugondy, Gilles, 1688-1766 Russie D'Europe, Empire Russe. Andriveau-Goujon, J. Carte de la Sibérie et des pays voisins / par le Sr. Bellin Ing. de la Marine 1 14500000 1 Karte Kupferdruck ; 27 x 44 cm Bellin, Jacques Nicolas [Bellin] Carte de la Sibérie et des pays voisins / par le Sr. Bellin Ing. de la Marine 1 14500000 1 Karte Kupferdruck ; 27 x 44 cm Bellin, Jacques Nicolas [Bellin] Carte de la Sibérie et des pays voisins / par le Sr. Bellin Ing. de la Marine 1 14500000 1 Karte Kupferdruck ; 27 x 44 cm Bellin, Jacques Nicolas [Bellin] Les états du czar ou empereur des russes en Europe et en Asie, avec les routes qu'on tient ordinair 1 9000000 1 Karte Kupferdruck ; 42 x 65 cm Fer, Nicolas de chez Benard, gendre du S. de Fer CHARTE vom ASIATISCHEN RUSSLAND Rusko východní Charte vom Asiatischen Russland Rusko východní Charte von America Amerika Kitschin, Thomas Berra, Marco Russia, divided into its governments / by Samuel Dunn, Mathematician 1 12000000 1 Karte Kupferdruck ; 30 x 44 cm Dunn, Samuel Printed for Robt. Sayer, No. 53 Fleet Street Russian Empire west. 1 9400000 Cary, John, ca. 1754-1835 Russie occidentale. 1 13000000 Bonne, Rigobert, 1727-1794 Tartarie septentrionale et orientale suivant Monsr. Witsen et les meilleures relations 1 10000000 A Amsterdam chez Jean Fred. Bernard [Rusko] 1 9740000 Rusko Partie occidentale de l'empire de Russie / projetée et assujetie aux observations astronomiques pos 1 13000000 1 Karte Kupferdruck ; 42 x 31 cm Bonne, Rigobert chez Lattré ruë St. Jacques à la ville de Bordeaux La parte occidentale della Russia asiatica / Gio. Ma. Cassini som. inc. 1 12000000 1 Karte Kupferdruck ; 31 x 44 cm Cassini, Giovanni Maria Presso la Calcografia Camerale Russie d'Europe avec la partie la plus peuplée de celle d'Asie / par le Janvier, géographe 1 11500000 1 Karte Kupferdruck ; 30 x 44 cm Janvier, Jean chez Lattré graveur Russia alba, sive Moscovia / cura Gerardi et Leonardi Valk 1 6500000 1 Karte Kupferdruck ; 46 x 58 cm Valck, Gerard [Valck] W. Siberia, Tartary, Khiva, Bokhara &c. 1 10060000 Society for the Diffusion of Useful Knowledge Great Britain Chart containing part of the Icy Sea ... Greenland ... Islands about Baffins Bay and part of Hudsons Bay. 1 21000000 Jefferys, Thomas Russia in Asia 1. 1 10454400 Letts, Son & Co. Russia asiatica 1 13000000 1 Karte Kupferdruck ; 42 x 30 cm presso Antonio Zatta, e figli L'empire de Russie, en Europe et en Asie 1 12640000 Rusko Bonne, Rigobert André 34-35. Siberia, Middle. The World Atlas. 1 5000000 USSR Union of Soviet Socialist Republics. Dritter Theil der Karte von Asien 1 10960000 Asie Anville, Jean-Baptiste Bourguinon d' Amon, Anton Schraembl Dritter Theil der Karte von Asien 1 10960000 Asie Anville, Jean-Baptiste Bourguinon d' Amon, Anton Schraembl
Cartede la Chine et du Tibet en 1864 par le géographe Samuel tout habitant de la République populaire de Chine a le droit de se déplacer librement dans le pays et de travailler à l'endroit de son choix [224]. Selon Robert Marquand, le Tibet étant considéré par les Chinois comme faisant partie de leur pays depuis des milliers d'années, ces derniers estiment avoir le droit de s'y
journal article LA SIBÉRIE AU PREMIER MILLÉNAIRE APRÈS JÉSUS-CHRIST Études Slaves et Est-Européennes / Slavic and East-European Studies Vol. 7, No. 3/4 Automne-Hiver/Autumn-Winter 1962, pp. 230-233 4 pages Published By Canadian Association of Slavists Read and download Log in through your school or library Purchase article $ - Download now and later Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. How does it work? Select the purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Publisher Information The Canadian Association of Slavists CAS, founded in 1954 at the University of Manitoba, is an interdisciplinary gathering of scholars and professionals whose interests focus on the social, economic and political life of the Slavic peoples, as well as their languages, cultures and histories. The CAS promotes the intercultural skills necessary to understand the complexity of Slavic societies and engage them in mutually beneficial dialogue. The CAS contributes toward these goals by disseminating knowledge about the past and present of the Slavic world through the publication of Canadian Slavonic Papers / Revue canadienne des slavistes. The CAS is one of many learned societies that comprise the Canadian Federation for the Humanities and Social Sciences CFHSS. Members of the CAS present and discuss their research at an annual scholarly conference, which is held in late May, in conjunction with the Federation's Congress of the Humanities and Social Sciences. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Études Slaves et Est-Européennes / Slavic and East-European Studies © 1962 Taylor & Francis, Ltd. Request Permissions
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carte de la siberie et ses pays voisins