Ton plan de vie était fait, tu te voyais déjà avec ta belle maison, ta clôture blanche, le chien qui gambade sur le terrain et une jolie petite marmaille qui te comble de bonheur avec leurs rires. Tu aurais été une femme de carrière ET une maman hors du commun. Ton mari et toi seriez follement amoureux et une équipe du tonnerre dans toutes les sphères de votre vie. Tu aurais été heureuse comme jamais tu pensais l’être et tu aurais une famille unie et harmonieuse. Puis un jour, tout s’est effondré. La vie t’a forcée à prendre des décisions déchirantes et c’est avec le cœur en miette que tu dois te reconstruire. C’est alors que tu te mets en pilote automatique, question de survie parce que le trou que tu as au cœur, personne peut le remplir, alors tranquillement tu amorce un travail digne du plus grand des architectes car tu as décidé que tu serais la meilleure version de toi-même, et ça marche. Tu ramasses chaque morceaux de ton cœur et tu les polis, les astiques, les soudent et ajoute même des brillants. Jusqu’à ce jour. Celui où tu réalises que tu t’es peut être reconstruit mais il y a une étape que tu as bien enfouie au fond de toi. Celle du deuil. Le deuil de tes illusions. Celles qui t’avaient tellement comblée de bonheur maintenant t’affligent de malheur. Et c’est là, à ce moment précis qu’un autre trou s’ouvre au moment où la réalité te frappe Peu importe à quelle point tu es une meilleure version de toi-même, aux yeux des autres tu es maintenant une statistique, une mère monoparentale, une étiquette que les gens te colleront en se demandant comment tu as pu faire ça à tes enfants. Mais pour toi, c’est encore pire, tu deviens celle que tu t’étais promis que tu ne serais jamais, parce que toi, dans ta petite vie parfaite, tu avais ta famille parfaite. C’est alors que s’amorce ton véritable deuil Le choc de ta prise de conscience, le déni, la colère face à l’autre mais surtout face à toi, la tristesse de faire vivre tout ça à tes enfants, la résignation, parce que tu ne peux plus vivre en mode survie plus longtemps, l’acceptation, que oui maintenant tu es une mère monoparentale mais que ça ne fait pas de toi une mauvaise personne et encore moins une mauvaise maman et finalement la reconstruction, la vraie; celle où tu deviens réellement la meilleure version de toi-même, celle où tu sais maintenant ce que tu vaux, ce que tu mérites mais surtout à quel point tu peux être forte et que peu importe les épreuves que la vie t’enverra, tu sais maintenant que tu peux les affronter la tête haute.

sois la meilleure version de toi meme